Big Jump Time: 13 juillet 15h
Dors et déjà plus que 60 évènements BJ enregistré. Et vous ? Pour savoir plus : www.bigjump.org/fr
Dors et déjà plus que 60 évènements BJ enregistré. Et vous ? Pour savoir plus : www.bigjump.org/fr
L’association SOS Loire vivante – ERN protège depuis 1989 avec succès, la Haute Vallée de la Loire entre le Mont Gerbier de Jonc et Le-Puy-en-Velay, 60 km de Gorges et Vallées, les plus sauvages de toute la Loire. Ses victoires citoyennes et militantes ont permis sa préservation et mais dans un contexte de déprise agricole et de souhait de transmission, une nouvelle approche complémentaire à la protection réglementaire doit être initiée pour assurer une protection sur le long terme.
En incluant les propriétaires dans la démarche, SOS Loire Vivante – ERN vise la « Protection collective de la Haute Vallée de la Loire Sauvage », un projet qui s’appuierai donc sur des engagements volontaires de chaque propriétaire foncier à l’échelle d’une vallée, de grands espaces, en utilisant notamment de dispositif des Obligations Réelle Environnementale (ORE) [1]’, l’outil « réserve naturelle volontaire » n’existant plus.
Afin de renforcer le partage d’expériences entre propriétaires sur d’autres bassins, SOS Loire Vivante -ERN avec une vingtaine de membre s’est rendu début juin dans la vallée de la Vis étudier le cas de la « réserve volontaire » de Lo Ranquas, un site de 250ha particulièrement intéressant du fait de sa superficie et de la présence de l’aigle royal. Au programme, visite de la réserve avec présentation des choix de gestion mis en place depuis 40 ans et table ronde avec SOS Loire Vivante-ERN, le président de Euronatur, l’association Horizons Séranne et les propriétaires du Ranquas, pointant les similitudes et différences entre la situation dans la Haute Vallée de la Loire et de la Vis autour des moyens permettant la pérennisation à très long terme de la gestion écologique des sites.
Il en ressort que les Obligations Réelle Environnementale (ORE) s’impose comme un outil clé pour la conservation des écosystèmes et la gestion durable des biens. Toutefois dans le cadre d’une gestion cohérente de grands espaces et/ou avec plusieurs propriétaires, les associations ont réfléchi à des outils complémentaires, notamment la possibilité de la création d’un Fonds de dotation. Ce Fonds serait un garant supplémentaire à la protection des espaces en offrant d’avantage d’options et d’accompagnement aux propriétaires comme les dons et legs, l’organisation de levée de fonds pour assurer la gestion des sites. Le Fonds pourrait aussi avoir un rôle dans la co-contractualisation des ORE et l’orientation vers des structures de gestion adéquates. A moyen terme, l’animation du réseau de propriétaires fonciers permettrait de faire adhérer de nouveaux propriétaires à un projet global et de territoire. Enfin le Fonds permettrait de mettre en valeur de grandes entités protégées collectivement et volontairement, que ce soit sur la Vis, la Haute Loire ou ailleurs.
Des discussions très prometteuses, à suivre naturellement :
Plus d’infos sur les deux territoires concernés par l’expérimentation :
Horizons Séranne | Rando Gîte « L’ Aire de la Séranne » – Accueil
Haute Vallée de la Loire – Un lieu à découvrir
[1] L’ORE est un dispositif foncier de protection de l’environnement, volontaire, qui présente la particularité d’être contractuel et mobilisable par chaque propriétaire foncier. Codifiée à l’article L. 132-3 du code de l’environnement et inscrite dans un contrat signé par acte notarié, elle engage le propriétaire d’un bien immobilier (y compris en cas de changement de propriétaire) de mettre en place une gestion et protection environnementale, pour une durée pouvant aller jusqu’à 99 ans.
Reserve naturelle du Ranquas ©Corinne Ronot – SOS Loire Vivante
Christian, propriétaire et fondateur de l’association Horizon Séranne, explique les outils de gestion et suivi mis en place ©Corinne Ronot – SOS Loire Vivante
Le 4 juin 2025, la Commission européenne a présenté sa stratégie de résilience de l’UE dans le domaine de l’eau, un texte attendu alors que les pénuries, les inondations et les pollutions menacent de plus en plus les écosystèmes aquatiques.
Mais derrière les intentions affichées, le contenu déçoit.
Ce document, censé répondre à l’appel lancé par la coalition Living Rivers Europe dans ses recommandations reste en retrait sur plusieurs aspects. Il manque d’engagements concrets, de financements clairement identifiés et d’outils de gouvernance vraiment opérationnels. Après le vote du Parlement européen le 7 mai, plusieurs ONG avaient déjà exprimé leurs doutes sur la capacité de l’Europe à se donner les moyens de répondre à la crise de l’eau. La stratégie reflète l’opinion de la Commission selon laquelle « le cadre législatif est déjà en place » en s’appuyant sur la directive-cadre sur l’eau, la directive sur la gestion des inondations et le règlement sur la restauration de la nature, nouvellement adopté, pourtant les échecs « persistants de la mise en oeuvre freinent les progrès ».
Le texte met en avant les solutions fondées sur la nature, mais sans fixer d’objectifs juridiquement contraignants ni prévoir de budgets spécifiques pour les mettre en œuvre. Les incitations proposées restent trop vagues pour produire un réel changement. Dans deux réactions distinctes, la fédération EurEau et la coalition d’ONG Living Rivers ont regretté l’absence d’objectifs visant à réduire les prélèvements d’eau dans la stratégie. Un tel objectif figurait pourtant dans une version provisoire de la communication – que Contexte avait publiée – mais il a finalement été remplacé par un objectif consistant à améliorer « l’efficacité de l’usage de l’eau » dans la version finale présentée par la Commission le 4 juin. L’objectif d’efficacité est défini de façon floue : il « ne fournit aucune base de référence, aucune feuille de route sectorielle ni aucun mécanisme de mise en œuvre pour y parvenir ». La coalition d’ONG déplore aussi que l’objectif ne soit, de toute façon, pas contraignant.
Sur la pollution, les mesures sont encore trop faibles, en particulier sur la prévention à la source ou l’application du principe pollueur-payeur. Pourtant, les PFAS, les nitrates et les autres substances nocives continuent de polluer les eaux partout en Europe.
Le manque de feuille de route pour le secteur agricole, combiné à l’absence d’objectifs chiffrés par domaine, affaiblit la stratégie.
Comme le rappelle Living Rivers Europe, sans moyens concrets ni plan précis, cette ambition risque de rester sans suite. Pendant ce temps, la pression sur les rivières et les zones humides ne cesse de s’aggraver.
Les prochains mois diront si la Commission et les États membres sauront passer des promesses aux actes et prendre des décisions à la hauteur de l’enjeu.
Plus d’infos : lire le communiqué de presse de Living Rivers Europe
La France lance une consultation publique sur son futur plan national « Agir pour restaurer la nature ». Ce plan a pour but de restaurer les milieux naturels dégradés, conformément au nouveau règlement européen sur la restauration de la nature. L’objectif fixé par l’Union européenne est de restaurer au moins 20 % des zones terrestres et marines d’ici 2030, avec des étapes intermédiaires en 2040 et un objectif final en 2050.
Ce projet s’inscrit dans la Stratégie nationale biodiversité 2030 et cible en priorité les milieux les plus fragiles comme les zones humides, les forêts, les rivières, les littoraux et les fonds marins.
Cette consultation s’adresse à toutes et tous : citoyens, associations, collectivités, professionnels, habitantes et habitants concernés. Donner son avis, c’est contribuer à un plan plus juste, mieux adapté aux besoins des territoires et plus efficace pour restaurer la biodiversité. C’est aussi l’occasion de proposer des idées et de faire connaître les priorités locales.
La concertation est menée sous la responsabilité de la Commission nationale du débat public, garante de la transparence et de l’impartialité du processus. Elle se déroule du 23 mai au 23 août 2025. Toutes les informations utiles, le calendrier des évènements et les modalités de participation sont disponibles sur le site officiel : https://restaurer-la-nature.biodiversite.gouv.fr.
Le 14 mai 2025, la cour administrative d’appel de Lyon a validé la construction d’une centrale hydroélectrique sur la rivière Sallanche, affluent de l’Arve (en Haute Savoie). FNE avait attaqué en 2019 l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale, le projet menaçant cette rivière classée réservoir biologique et dérivant plus de la moitié de l’eau passant dans la Sallanche. Ce jugement fait suite à une première décision du tribunal administratif de Grenoble, rendue le 6 décembre 2022, qui avait initialement annulé l’autorisation de ce projet en raison justement des risques qu’il présentait pour l’écosystème.
FNE AURA (France Nature Environnement AUvergne-Rhône-Alpes), constate que cette décision entraîne une nouvelle artificialisation des cours d’eau, un phénomène qui est à l’origine des difficultés à atteindre leur bon état écologique des rivières. En effet, plus de la moitié des rivières du bassin Rhône-Méditerranée sont dans un état non satisfaisant et de nombreuses rivières déjà modifiées par des aménagements artificiels peinent à maintenir une biodiversité équilibrée.
Sur le plan juridique, la cour administrative d’appel a adopté une interprétation différente de la législation en vigueur, en particulier de l’article R214-109 du Code de l’environnement. Contrairement au tribunal administratif de Grenoble, elle n’a pas jugé que la dérivation prévue affecterait de manière significative l’hydrologie de la rivière, alors même que cette dernière est classée en réservoir biologique.
La cour a donc annulé le jugement du tribunal administratif de Grenoble et validé l’arrêté préfectoral du 26 décembre 2019 autorisant le projet. FNE a été condamnée à verser 2 000 euros à la RGE au titre des frais de justice. Le projet, porté par la RGE (Régie de Gaz et d’Electricité), représente un investissement de 6 millions d’euros.
Ce jugement reflète une incertitude juridique persistante, notamment après une tentative législative en 2019 visant à simplifier l’interprétation des règles relatives à la protection des réservoirs biologiques. Toutefois, le Conseil d’État a annulé cette modification et privilégie une approche au cas par cas, ce qui entraîne des risques de décisions contradictoires et accroît l’insécurité juridique pour la protection de la biodiversité.
Pour en savoir plus :
Cour administrative d’appel de Lyon :
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/jurisprudence/57.pdf
Début juin sera voté par la stratégie européenne de résilience dans le domaine de l’eau.
Mais suite au récent rapport voté par le Parlement Européen le 7 mai dernier, et des rapports des médias sur le projet de la Commission, la coalition d’ONG Living Rivers Europe craint que la stratégie à venir ne dispose pas des outils nécessaires pour rendre l’Europe véritablement résiliente à l’eau. Pourtant cette stratégie est destinée à répondre à l’urgence croissante de la pénurie d’eau, des inondations, de la pollution et de la dégradation des écosystèmes sur l’ensemble du continent.
Le texte pourrait manquer d’engagements contraignants, de financements dédiés et d’outils de gouvernance nécessaires pour assurer une mise en œuvre significative et un changement systémique. Sans ces éléments, l’ambition restera sur le papier et ne permettra pas de faire face aux pressions croissantes qui s’exercent sur les rivières et les zones humides d’Europe. La coalition d’ONG Living Rivers Europe a envoyé le 20 mai, une lettre à la Commission européenne dans laquelle elle présente ses recommandations pour que la stratégie puisse aider l’Europe et les citoyens.
En effet, dans leur rapport, adopté le 7 mai par 470 voix pour, 81 contre et 92 abstentions, les députés appelaient à une stratégie ambitieuse permettant à l’UE de mieux gérer ses ressources en eau et de répondre plus efficacement aux enjeux actuels dans ce domaine. Le texte soulignant que l’eau est non seulement essentielle pour la santé et la vie, mais constitue également un élément central de l’économie européenne, de sa compétitivité et de ses efforts en matière d’adaptation au changement climatique. Les recommandations visant des objectifs d’efficacité hydrique, une réduction de la pollution et une meilleure préparation aux catastrophes mais sans véritables outils. Plus d’infos et ici
A retenir :
542 obstacles supprimés en 2024 dans 23 pays – soit une augmentation de 11 % par rapport à l’an passé.
2900 km de rivières ont été reconnectés à travers le continent
4 pays ont supprimé leurs premières barrières
Ces chiffres soulignent le soutien croissant à l’effacement des barrages à travers l’Europe, ainsi que la compréhension croissante par les communautés et les gouvernements des avantages de la reconnexion et de la restauration de nos rivières pour l’homme et la nature. Ces actions contribuent à renforcer la résilience climatique et à inverser la perte de la nature.
lire le communiqué de presse (en anglais)
Figure 1. Nombre d’obstacles supprimés par pays en 2024. Notes : l’encadré montre les suppressions par pays au Royaume-Uni. Les pays qui ont officiellement levé leurs premières barrières en 2024 sont marqués d’un astérisque (*).
Dans le cadre de ses missions, l’association recherche une personne polyvalente, à mi-temps, pour assurer la coordination et la mise en oeuvre des actions de sensibilisation et de communication. Ce poste est évolutif en fonction des besoins et des compétences.
Notre association militante de protection de l’environnement et des rivières, agréée au niveau national par le Ministère de l’Écologie, est particulièrement impliquée depuis sa création en 1989 sur le bassin de la Loire. Son objet est l’organisation et la coordination de toutes formes d’actions en faveur de la protection des fleuves et rivières sur tous les continents, et plus particulièrement en Europe et en France.
Basée au Puy-en-Velay, en Auvergne, elle développe des actions locales, nationales et européennes.
Les activités de l’association s’adressent à un large public à la fois technique, grand public, scolaire, élus et décideurs et en particulier elle :
– Mène des campagnes de sensibilisation, d’éducation populaire et de plaidoyer.
– Fédère autour d’un projet différents partenaires, issus d’horizons divers, afin d’être force de proposition innovante tant sur la méthodologie que les solutions soutenues.
– Organise des événements, des expositions, des colloques, des webinaires, voyages d’étude, débats, etc.
– Gère plusieurs sites naturels dont elle est devenue propriétaire.
LIEU : Siège social de l’association au Puy en Velay
DEBUT SOUHAITE DE LA MISSION : septembre 2025
DUREE : CDD à 50%, 1 an renouvelable, possibilité d’évolution du temps partiel en fonction des compétences et projets. Selon les périodes, le salarié sera amené à travailler quelques weekends dans l’année (animations, voyage d’études, etc.)
CANDIDATURE A ADRESSER JUSQU’AU 23 JUIN
plus d’infos consulter l’offre d’emploi
Depuis plusieurs années, SOS Loire Vivante- ERN mène avec succès des actions de communication au sujet du complexe hydroélectrique de Montpezat et du renouvellement potentiel de la concession fin 2028.
Un sujet épineux, car derrière la question de la production d’énergie (135 MW), il s’agit en réalité d’un des plus grands transferts d’eau européen entre les bassins de la Loire et de l’Ardèche de 80 – 300 Mio M3 /an.
Pour poser les bases de la future concession et partager les diverses problématiques autour de la gestion de l’ouvrage, un groupe de travail restreint inter-sage Loire amont / Ardèche, piloté par le Préfet de la Haute Loire s’est constitué. Le GT, dans lequel SOS Loire Vivante -ERN est présent livrera ses recommandations à l’InterSAGE d’ici la fin d’année 2025.
Afin de mettre tout le monde au même niveau de connaissance, les deux premières réunions ont été consacrées à l’hydroélectricité et aux milieux naturels, fin mai, il sera question des usages. Un médiateur a été désigné pour les réunions suivantes. C’est SAGE….
SOS Loire Vivante – ERN invitera à l’été les ONG intéressées des deux bassins Loire et Ardèche à un séminaire-visio afin de faire le point et de cristalliser les premiers éléments de positionnement.
> plus d’information sur le complexe hydroélectrique de Montpezat
L’impressionnante passe à poissons de Rhinau sur le Rhin sera mise en eau la semaine prochaine pour les essais.
Les délais pour la réalisation des travaux ont été tenu.
Un important dispositif de monitoring permettra de suivre la fréquentation de la passe.
©Daniel Reininger – Alsace Nature