Agriculture

La pollution provenant de l’agriculture reste l’une des principales pressions exercées sur les masses d’eau européennes.

CR JJ.LAllemant

CR GIP Loire Estuaire

CR JJ.LAllemant

Extrait de notre brochure Living Rivers Europe coéditée par ERN:

La pollution provenant de l’agriculture reste l’une des principales pressions exercées sur les masses d’eau européennes. Un quart des eaux de surface de l’UE ne parvient pas à atteindre les objectifs fixés par la Directive Cadre sur l’Eau en raison de la pollution par les engrais, les pesticides et par les sédiments provenant des exploitations agricoles. Ce chiffre est beaucoup plus élevé dans certains États-Membres, atteignant 95% en Belgique. Cependant, les chiffres varient considérablement entre États dotés de systèmes agricoles similaires, ce qui laisse à penser qu’il existe des disparités entre les dispositifs de surveillance.

Les prélèvements d’eau par et pour l’agriculture constituent aussi une pression importante dans l’UE, modifiant le régime d’eau de surface de nombreux bassins fluviaux et abaissant les niveaux d’eau souterraine. Ceci est particulièrement problématique dans le climat méditerranéen, où les États-Membres sont régulièrement confrontés à des pénuries d’eau.

Les mesures prévues actuellement pour lutter contre ces prélèvements excessifs et assurer la durabilité à long terme des captages sont inadéquates. De même, aucun État-Membre n’a abordé de manière efficace la question de la pollution agricole, malgré les preuves montrant que les avantages résultant d’une bonne gestion sont supérieurs aux dépenses engagées et malgré la possibilité de solliciter des subventions européennes. Des exemples de bonnes pratiques existent pourtant en de multiples endroits.

Plus à lire dans la brochure Living Rivers Europe co-éditée par ERN (en anglais)


Exemples de recommandations pour l’agriculture européenne :

• Les États-Membres devraient mettre en place des mesures de base pour garantir une bonne pratique, et préserver les zones réservées à la baignade, l’alimentation en eau potable et à la biodiversité. Comme les mesures de base ne seront pas suffisantes pour tous les plans d’eau et aires protégées, les États-Membres devraient également mettre en place un système solide permettant d’identifier et de mettre en œuvre des programmes appropriés de mesures complémentaires.

• Les États-Membres doivent adopter et mettre en œuvre des mesures contraignantes de lutte contre les pollutions diffuses, car les seules démarches volontaires se sont avérées bien insuffisantes pour atteindre les objectifs fixés par la Directive Cadre sur l’Eau.

• Les États-Membres devraient mieux utiliser les fonds existants pour les mesures de la Directive Cadre Eau – en particulier les mesures 10 et 12 au titre des programmes de développement rural.

• Les États-Membres doivent veiller à ce que les systèmes d’irrigation soient modernisés, non seulement pour renforcer l’efficacité de l’utilisation de l’eau à la ferme, mais aussi pour réduire l’utilisation globale de l’eau dans le bassin fluvial, afin d’améliorer l’état des masses d’eau.

• Les États-Membres devraient veiller à ce que les politiques agricoles intègrent dans leur planification les variables du changement climatique pour éviter de futures pressions sur les bassins fluviaux (par exemple en introduisant des mesures pour réduire la demande brute et nette en eau).

• Pour réduire la pression agricole sur les écosystèmes aquatiques, les États-Membres doivent mettre en œuvre le « principe pollueur / utilisateur-payeur » (recouvrement des coûts) tel que défini par la Directive Cadre Eau.

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