Prix Goldman 2025 : EcoAlbania Récompensé pour la Vjosa

Depuis 1989, le prix Goldman pour l’environnement est décerné à des « héros » de l’environnement à travers le monde. En Europe, et dans la catégorie « eaux douces », deux militants albanais de Eco Albania ont été récompensés pour leur défense de la Vjosa, l’un des derniers fleuves sauvages du continent. Au travers de leur campagne ils ont réussit à empêcher la construction multiples de barrages et à désigner la Vjosa et plusieurs de leurs affluents parc national.

En 1992 la France et la Loire Vivante avaient aussi été récompensé au travers de Christine Jean qui avaient coordonné la campagne nationale pour empêcher la construction de barrages sur la Loire à Serre de la Fare, le Veurdre et Chambonchard.

Plus d’infos

Disparition de Philippe Auclerc et Laurent Roy : hommage

En ce début mars 2025, nous avons appris avec tristesse la disparition brutale de deux hommes passionnés et engagés pour les rivières : Philippe Auclerc, Rédacteur en chef pendant 25 ans de « La Loire et ses Terroirs » et de la lettre « Les Nouvelles du bassin de la Loire » et Laurent Roy, ancien Directeur de l’Eau et de la Biodiversité au Ministère de 2013 à 2015 et ancien Directeur de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse jusqu’en 2023. Notre association a eu la chance de travailler avec eux, ils ont souvent partagé les visions de notre association et leurs compétences ont fait avancer la cause des rivières.

Philippe Auclerc était un fin connaisseur du territoire ligérien et de ses acteurs. Son engagement pour la préservation de la Loire et de ses affluents était profond et sa plume était sincère et souvent aiguisés sur la description du jeu d’acteur et le sens de la gestion de l’Eau du bassin. Son travail a plusieurs fois croisé les actions de l’association SOS Loire Vivante, il est venu nous voir dès les débuts de notre combat dans les années 1990 et a encore récemment été le modérateur de notre dernier colloque « Des Saumons et des Hommes » à Brioude en 2023, un sujet qui l’animait fortement. À travers ses écrits, il a su sensibiliser un large public aux enjeux environnementaux et patrimoniaux de ce fleuve. La disparition de Philippe marque la fin d’une époque pour les passionnés de la Loire, c’était le seul encore aujourd’hui à informer de la vie du fleuve, avec un sens critique, de la source à l’estuaire. Nous espérons que son projet de relier les ligériens perdurent. Nos pensées vont à sa famille et ses proches.

Laurent Roy a également joué un rôle important en faveur des politiques de gestion de l’eau et de préservation de la biodiversité en France tout au long de sa carrière. Avec European Rivers Network nous avons pu le rencontrer plusieurs fois lorsqu’il était au Ministère et à l’Agence de l’Eau, notamment au sujet du rétablissement de la continuité écologique sur le Rhin ou en lien avec le projet du label « Sites Rivières Sauvages ». Homme de conviction, sa capacité à dialoguer et échanger de manière constructive en faisait une personnalité respectée dans le milieu. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille.

L’UICN recommande l’arrêt des prélèvements d’eau sur la rivière Shushica en Albanie et l’utilisation d’alternatives

L’UICN a publié un rapport d’évaluation sur le projet controversé de captage d’eau de la rivière Shushica, un affluent de la rivière Vjosa dans le parc national albanais de la Vjosa (VWRNP). Avec ce projet, le gouvernement albanais vise à détourner l’eau vers la côte méditerranéenne pour soutenir le tourisme à grande échelle. Le rapport, élaboré par de grands experts internationaux et albanais, conclut que le projet proposé aurait un impact grave sur la biodiversité du parc national et ne respecterait pas les normes de l’UICN relatives aux parcs nationaux. Il recommande d’éviter complètement le projet et d’utiliser d’autres ressources en eau à la place. « L’évitement est obligatoire pour parvenir à une perte nette nulle de la biodiversité et éviter des impacts négatifs significatifs sur l’intégrité du PNRVW et ses objectifs », indique le rapport (UICN, 2025, p. 59).

EcoAlbania, Riverwatch et EuroNatur se félicitent des résultats du rapport et invitent le gouvernement albanais à agir de manière décisive sur la base des conclusions du rapport et à protéger le PNRV en donnant la priorité au scénario d’évitement. Ce scénario interdit le prélèvement d’eau dans la rivière Shushica et recommande d’autres sources d’eau à l’extérieur du parc, garantissant ainsi le respect des objectifs du parc national.

Lire le communiqué de presse  :

Joint press release by EcoAlbania, Riverwatch and EuroNatur

 

Tirana, January 29, 2025  –  This Monday, the International Union for Conservation of Nature (IUCN) released an assessment report about the controversial water abstraction project from the Shushica River, a vital tributary of the Vjosa River within Albania’s Vjosa Wild River National Park (VWRNP). With the project, the Albanian government aims to divert water to the Mediterranean coast to support large-scale tourism. The report, developed by leading international and Albanian experts, concluded that the proposed project would have a severe impact on the national park’s biodiversity and fail to comply with IUCN national park standards. It recommends avoiding the project altogether and using alternative water resources instead. “Avoidance is mandatory to achieve No Net-Loss of biodiversity and avoid significant adverse impacts on the integrity of the VWRNP and its objectives.” so the report states (IUCN, 2025, p. 59).

 

EcoAlbania, Riverwatch and EuroNatur welcome the results of the report and urge the Albanian government to act decisively on the report’s findings and protect the VWRNP by prioritizing the Avoidance Scenario. This scenario prohibits water abstraction from the Shushica River and recommends alternative water sources outside the park, ensuring that the national park’s objectives are upheld. WATCH OUR VIDEO

Key Findings of the Assessment

  • Violation of National Park criteria & Severe Ecological Risks: The assessment highlights the project’s potentially devastating impacts, including:
    • Loss of critical habitats for endangered species, such as fish, amphibians, and aquatic vegetation.
    • Irreversible damage to sediment transport, water quality, and biodiversity.

As a result of the above, the project is in violation of IUCN guidelines for Category II National Parks, to which the Albanian government has committed itself. It “is expected to have implications for the objectives of the VWRNP. As planned, the project water abstraction will not comply with IUCN guidelines for Category II National Parks, potentially affecting the park’s integrity and conservation objectives as well as ecosystem services.” (IUCN, 2025 Executive Summary)

  • Lepusha Springs Are Crucial: Contrary to the claims of the project proponents – including the Albanian Ministry of the Environment – the Lepusha Springs are of crucial importance for the Shushica. They form the primary source of the river and are integral to the river’s ecosystem. The IUCN report describes the springs as a “key inherent part of the Shushica River, given the functional meaning for the whole river ecosystem.” (IUCN, 2025, p. 22) The project as planned would extract the entire flow of the springs during dry months, leaving no water for the river’s biodiversity.
  • Viable Alternatives Exist: The assessment identifies several alternative water sources, such as the Borshi, Tatzati and Fera Springs, which are capable of meeting water demand without damaging the Vjosa Wild River National Park.
  • Climate Change Compounds the Risk: With climate change projected to reduce water availability in the Vjosa and Shushica River by 30% by 2050, the ecological impact of water abstraction would be even more severe in the future.

The Austrian company STRABAG has been laying these pipes to divert the spring water of the Shushica to the Mediterranean coast © Adrian Guri

 

NGOs and Local Communities Call for Immediate Action
The NGOs of the Blue Heart campaign and local residents of the Shushica Valley are united in their opposition to the planned project.

“This report reinforces the stance we’ve held since the start of this fight: the project would cause significant damage to vast areas of the Wild River National Park, and with alternative water sources available, it is completely unnecessary,” said Olsi Nika from EcoAlbania. “The Avoidance Scenario is the only path forward to protect one of Europe’s last wild river ecosystems and preserve the integrity of the VWRNP.”

“For generations, the Shushica River has been the lifeline of our valley—providing water for our fields, supporting our livelihoods, and offering a place of natural beauty,” said ,” said Astrit Balilaj, mayor of the village Kuç in the Shushica Valley .“We will not stand by and let this project destroy our river and our way of life. The government must listen to science and choose the Avoidance Scenario to protect our future.”

NGOs echo the call to abandon plans that threaten the national park, urging project developers, including the Albanian Development Fund, to embrace sustainable alternatives that respect the park’s integrity and long-term ecological health.

 

Over 30 villages face an uncertain future due to the water abstraction project, but resilient local communities continue to stand united in opposition. © Adrian Guri


Background information

  • Other Scenarios Evaluated: In addition to Avoidance, the report assessed two other scenarios of lower priority, following the standardized framework of an IUCN Mitigation Hierarchy Assessment:
    • Minimization/Mitigation Scenario: : This would necessitate significantly less water abstraction from the Lepusha Springs, a complete redesign of the water intake and the use of alternative sources in parallel. A year-long hydrological and biodiversity study is required to determine an environmental flow regime and so is “an Environmental Impact Assessment (EIA) according to the amended EIA Directive” (IUCN, 2025, p. 65) in order to minimize environmental impacts during construction phase. This means that construction could not proceed as currently planned.
    • Offsets Scenario: Under this scenario, the project would proceed as planned but compensation measures—such as expanding the VWRNP boundaries to include additional areas, such as the Vjosa Delta—would be required to offset the damage. However, the report stresses that offsetting cannot fully mitigate the ecological harm caused by the project.
  • Download the Full Report and the Executive Summary. The report was independently financed by IUCN, and through aligned grant funds from Patagonia, and the Gordon and Betty Moore foundation, and was prepared by leading international and Albanian experts.
  • The Shushica, a key tributary of the Vjosa and part of Europe’s first Wild River National Park, faces threats from a water abstraction project. The government plans to divert its spring water to the Mediterranean coast to support large-scale tourism. While a 17 km pipeline from Kuç to Himara is nearly complete, the critical diversion infrastructure remains unbuilt. Financed by KfW and the EU (Western Balkans Investment Framework) and constructed by Austrian STRABAG, the project is both destructive and unnecessary, as alternative water sources exist outside the park. Local communities are determined to stop the diversion dam.
  • The Vjosa is one of the last big wild river in Europe outside Russia. Along her course of almost 270 kilometers, the river flows entirely unobstructed from the Pindus Mountains to the Adriatic Sea. In March 2023, after ten years of our campaign, the Albanian government proclaimed Europe’s first Wild River National Park.
  • Photos attached: The attached photo material can be used once in connection with this press release and indicating photo credits. Photos in print quality on request.

Contact
Besjana Guri – EcoAlbania b.guri@ecoalbania.org   0035/692954214
Ulrich Eichelmann – Riverwatch ulrich.eichelmann@riverwatch.eu 0043/6766621512
Christian Stielow – EuroNatur christian.stielow@euronatur.org 0049/7732 9272 15

 

Soulagement après l’adoption de la Loi Européenne pour la restauration de la nature

Une très bonne nouvelle nous parvient de Bruxelles. La Loi européenne pour le restauration de la nature a été adoptée.

On pouvait craindre le contraire car elle était devenue une des cibles des protestations des agriculteurs dans les États membres. Les syndicats agricoles avaient exhorté les membres du Parlement à soutenir le secteur agricole en rejetant le texte. Les législateurs ont adopté la loi par 329 voix pour, 275 contre et 24 abstentions.

Selon la nouvelle loi, l’UE doit mettre en place des mesures de restauration pour au moins 20 % des zones terrestres et maritimes de l’UE d’ici 2030 et pour tous les écosystèmes d’ici 2050. En ce qui concerne les RIVIERES entre autres,  l’objectif de 25 000 km de RIVIERE à courant libre !

Nos ONGs et coalitions alliée (dont LRE ) ont bataillé très fort et dur. Il mérite un grand bravo.

 

Contexte:

Plus de 80 % des habitats européens sont en mauvais état. Le 22 juin 2022, la Commission a proposé une loi sur la restauration de la nature afin de contribuer au rétablissement à long terme de la nature endommagée dans les zones terrestres et maritimes de l’UE, d’atteindre les objectifs de l’UE en matière de climat et de biodiversité et de respecter les engagements internationaux de l’UE, en particulier le cadre mondial des Nations unies pour la biodiversité (Kunming-Montréal). Selon la Commission, la nouvelle loi apportera des avantages économiques significatifs, puisque chaque euro investi se traduira par au moins 8 euros de bénéfices.

Le parc national de Vjosa en danger : Manifestation sur la rivière albanaise Shushica

 » Une vallée entière se dresse contre le détournement de ses eaux : Le samedi 24 février, les maires de la vallée de Shushica se sont rassemblés pour protester contre les plans de destruction de la nature pour Shushica ++ Le gouvernement albanais veut détourner l’eau de l’affluent de Vjosa ++ Le parc national de Vjosa est en danger après seulement un an  »

Communiqué de presse EuroNatur, Eco Albania and Riverwatch, proposition de traduction par ERN

Radolfzell, Vienne, Tirana, Kuç.
12 maires et de nombreux autres habitants de la vallée de la Shushica et d’autres régions du parc national de Vjosa, des militants, des avocats et des scientifiques se sont rassemblés ce matin dans le village de Kuç, sur les rives de la Shushica. Ils protestent contre le projet du gouvernement de Tirana de prélever l’eau de la Shushica pour l’acheminer vers la côte méditerranéenne, à 17 kilomètres de là, à Himara, afin d’y promouvoir le tourisme de masse.

Officiellement déclaré en mars 2023, le parc national de la rivière sauvage Vjosa englobe la Vjosa et ses principaux affluents, dont la Shushica. Cependant, moins d’un an plus tard, la Shushica risque de ne plus être protégée, ce qui entraînerait l' »amputation » du parc national de la Vjosa. Le prélèvement proposé de 140 litres d’eau par seconde dans la Shushica assécherait complètement le cours supérieur de la rivière pendant l’été. Cela constitue une menace importante pour la biodiversité et a de graves répercussions sur la population locale dans les quelque 30 villages concernés. L’intervention pourrait conduire à l’exclusion du Shushica du parc national, puisque de telles mesures sont interdites dans cette catégorie de protection, privant ainsi la communauté locale des bénéfices de l’écotourisme.

Elidon Kamaj, maire de Brataj, déclare : « Nous fondions de grands espoirs sur le parc national, car nous pensions qu’il stimulerait le développement économique. Compte tenu des problèmes d’émigration que connaît notre région, la création du parc national était pour nous la promesse d’un changement transformateur. Cependant, si notre eau nous est désormais retirée et que Shushica perd son statut de parc national, c’est notre avenir économique qui sera en jeu. »

La banque de développement allemande Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) et le Cadre d’investissement pour les Balkans occidentaux (WBIF) financent le projet, et la société autrichienne STRABAG réalise les travaux de construction. Les approbations des ministères et le financement ont été basés sur une étude d’impact environnemental et social (ESIA) totalement erronée. Les conséquences du projet pour la Choucha n’ont pas été analysées et les riverains de la Choucha n’ont pas été informés. Les scientifiques nationaux et internationaux qui ont examiné ces analyses ont conclu que « …les résultats sont trompeurs et incorrects ».

« Nous ne resterons pas les bras croisés alors qu’on nous vole notre eau. Ce projet ne nous a jamais été communiqué ; son existence n’a été révélée que lorsque les engins de chantier sont apparus. Nous ne tolérerons pas qu’on nous vole notre eau et nous sommes prêts à prendre des mesures pour faire cesser les travaux. Plus de 50 habitants ont intenté une action en justice contre ce projet, en collaboration avec l’organisation albanaise de protection de la nature EcoAlbania. La première audience du tribunal n’a pas encore eu lieu, déclare Astrit Balilaj, maire de Kuçi.

« Le risque réside dans la possibilité que le détournement de l’eau de la Shushica crée un précédent. Les actions qui se déroulent aujourd’hui sur le Shushica pourraient se répéter demain dans d’autres sections du parc national. La crédibilité de l’ensemble du parc national de la rivière sauvage est en jeu », déclare Olsi Nika, directeur exécutif d’EcoAlbania.

« Le parc national de la rivière sauvage repose sur un équilibre hydrique largement naturel et non perturbé dans son réseau de veines. C’est ce qui rend cette région si unique, et c’est pourquoi des gens de toute l’Europe y viennent. Ce projet de détournement met donc en péril l’ensemble du parc national. L’Allemagne et le WBIF doivent se retirer du projet si l’Albanie n’arrête pas immédiatement les travaux de construction et n’ordonne pas une véritable EIA », déclare Ulrich Eichelmann, directeur exécutif de Riverwatch.

« Le gouvernement albanais a probablement supposé que nous fermerions les yeux sur un ou deux projets destructeurs de la nature en échange de la désignation du parc national de Vjosa, mais nous ne ferons pas de compromis. Nous n’abandonnerons pas tant que la Vjosa et ses affluents ne seront pas vraiment en sécurité », déclare Annette Spangenberg, responsable de la conservation de la nature à EuroNatur.

Les demandes conjointes des résidents locaux, des maires, des scientifiques et des activistes peuvent être résumées comme suit :

  1. Arrêter immédiatement la construction.
  2. Réaliser une nouvelle étude d’impact sur l’environnement.
  3. Identifier et analyser les ressources en eau alternatives pour la zone côtière autour d’Himara dans le cadre de l’EIA, avec l’aide d’experts nationaux et internationaux.

Informations générales :

– Communiqué de presse de EuroNatur, Eco Albania and Riverwatch,

– En mars 2023, le parc national de la Vjosa a été créé en Albanie. Il s’agit de la première zone de conservation des rivières sauvages en Europe, qui englobe un total de 404 kilomètres du réseau fluvial de la Vjosa et de ses affluents, la Shushica, la Drino et la Bënça. Après moins d’un an, le parc national est maintenant en danger ; les travaux de construction sont déjà bien avancés et devraient s’achever en août de cette année.

– Jusqu’à présent, ce projet destructeur de la nature a également été financé avec l’argent des contribuables allemands, à savoir avec des fonds de la Kreditanstalt für Wiederaufbau au nom du ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) et du cadre d’investissement pour les Balkans occidentaux (WBIF).

– L’EIA et le document de synthèse sont disponibles sur demande

– La campagne « Save the Blue Heart of Europe » (Sauvez le cœur bleu de l’Europe) vise à protéger les rivières de la péninsule balkanique dont la valeur naturelle est particulièrement élevée et qui sont menacées par plus de 3 400 projets hydroélectriques et autres plans de destruction de la nature. La campagne est coordonnée par les organisations internationales de protection de la nature Riverwatch et EuroNatur et mise en œuvre avec des organisations partenaires dans les pays des Balkans. Le partenaire local en Albanie est EcoAlbania. De plus amples informations sont disponibles à l’adresse suivante : https://balkanrivers.net

– La campagne est soutenue par la Manfred-Hermsen-Stiftung, entre autres.

Étape historique pour les rivières : Vidange du barrage Iron Gate sur la rivière Klamath en vue de son démantèlement

Le plus grand projet de suppression de barrage et de restauration de rivière de l’histoire des États-Unis franchit une étape importante vers la suppression de tous les barrages hydroélectriques sur la rivière Klamath, dans le nord de la Californie et le sud de l’Oregon. La vidange du réservoir d’Iron Gate a commencé en janvier afin que le barrage d’Iron Gate puisse être supprimé dans le courant de l’année. Deux autres barrages, Copco #1 et JC Boyle, commenceront également à s’assécher dans les semaines à venir et seront entièrement retirés au cours de l’été ou de l’automne. Copco #2, le plus petit des quatre barrages dont la suppression est prévue, a été démoli en octobre 2023.

IRONGATE dam Klamath

Depuis plus de 100 ans, ces barrières artificielles bloquent la migration de plusieurs espèces, comme le saumon et la truite arc-en-ciel, les empêchant d’atteindre plus de 400 miles d’habitat. Les animaux ne sont pas les seuls à avoir souffert. La qualité de l’eau a été gravement endommagée, ce qui a eu un impact sur les communautés tribales Hupa, Yurok et Karuk, dont les moyens de subsistance dépendent d’une rivière en bonne santé.

Pour inverser la tendance, ce projet monumental symbolise un effort collectif visant à réparer un siècle d’obstruction à la migration des poissons, à célébrer l’héritage indigène et à assurer la vitalité à long terme de l’écosystème de la rivière Klamath. Le projet s’inscrit dans le mouvement croissant de suppression des barrages et de libération des cours d’eau à travers les États-Unis, une tendance qui s’est également développée en Europe au cours de la dernière décennie grâce à l’action combinée de plusieurs organisations intégrant la coalition Dam Removal Europe.

Cet article est un extrait de l’article publié par Dam Removal Europe (lire l’article complet, en anglais)

Albanie : Le fleuve sauvage Vjosa devient un parc national (CP ONG)

Radolfzell, Vienne, Tepelena – 15 mars 2023 Ce matin, lors d’une cérémonie officielle à Tepelena, le Premier ministre albanais Edi Rama et sa ministre de l’environnement et du tourisme Mirela Kumbaro ont déclaré la rivière Vjosa parc national « rivière sauvage ». À partir d’aujourd’hui, l’ensemble de la rivière Vjosa en Albanie, de la frontière avec la Grèce jusqu’à la mer Adriatique, et ses affluents qui coulent librement – un réseau fluvial d’une longueur totale de plus de 400 kilomètres – bénéficient du niveau de protection le plus élevé. C’est un fait unique en Europe.

Après plus de dix ans d’efforts inlassables pour préserver l’une des dernières rivières sauvages d’Europe, EuroNatur, Riverwatch, EcoAlbania et de nombreux autres défenseurs de l’environnement et activistes fluviaux se réjouissent de cette étape importante. Cependant, les défenseurs de la rivière n’ont pas encore terminé leur travail.

« Nous nous sommes battus longtemps et durement avec nos partenaires pour que ce jour arrive, avec des audiences judiciaires, des pétitions et des discussions avec les responsables gouvernementaux et les communautés locales. Aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir », déclare Annette Spangenberg, responsable de la conservation chez EuroNatur. « Nous allons maintenant continuer à faire campagne pour que les autres affluents à écoulement libre et le delta du fleuve soient protégés, afin que l’ensemble de l’écosystème fluvial unique de la Vjosa puisse être préservé à jamais. »

> lire le communiqué de presse. (en anglais)

 

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Lettre ouverte : Compter sur l’hydroélectricité pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en Europe est irresponsable

Plus de 100 ONGs de toute l’Europe, dont ERN, demandent aux décideurs de l’UE de protéger les rivières d’Europe contre le déploiement de nouvelles centrales hydroélectriques lors de la prochaine réunion sur la révision de la directive énergies renouvelables.

A l’instar de ce qui se passe actuellement en France sur le projet de loi pour l’accélération des ENR, les institutions européennes entament la phase finale des négociations, avec le risque que davantage d’incitations soient données au développement de l’hydroélectricité en Europe. La lettre comporte deux demandes clés : exclure les nouvelles centrales hydroélectriques des « zones propices au déploiement des énergies renouvelables » et d’inclure des critères de durabilité reconnaissant que l’hydroélectricité a des impacts directs sur les écosystèmes d’eau douce qui doivent être atténués.

Le potentiel hydroélectrique ayant déjà été largement exploité en Europe, les nouvelles centrales hydroélectriques ne contribueraient que faiblement à la transition énergétique, surtout en période de changement climatique, et causeraient d’immenses dégâts à nos rivières.

En 2020 déjà, 150 ONG avaient signées un manifeste demandant aux décideurs de l’UE d’arrêter le développement de nouvelles centrales hydroélectriques en Europe.

 

Lire la lettre ouverte en anglais

Lire la proposition de traduction par ERN

 

 

 

les services écosystémiques des rivières sauvages : les replays du Webinaire sont disponible

L’étude relative au contrat de recherche et développement sur les services écosystémiques des rivières sauvages en lien avec le label écologique « Site Rivières Sauvages » porté par l’Office Français de Biodiversité (OFB) en partenariat avec ERN France, Association du Réseau Rivières sauvages et le Cerema est en cours de finalisation dont une des étapes était la tenue d’un séminaire de restitution sous la forme d’un webinaire, en distanciel le mardi 07/12/2021 de 9 h 30 à 12 heures.

Ce webinaire a mis en évidence les principaux enseignements sur les aspects techniques et scientifiques, sociaux, environnementaux, territoriaux et économiques des services dits écosystémiques générés par les rivières en très bon état écologique labellisées « Site Rivières Sauvages ».

Le défi en terme de recherche a consisté à aborder la dynamique des relations d’interdépendances entre un écosystème et les acteurs qui en bénéficient, pour éclairer les modalités d’une gestion durable adaptée. Il s’agissait ainsi de dépasser une approche en termes de fonctionnalité pure de l’écosystème.

3 bassins versants labellisés ont été analysés : l’Estéron (06), le Léguer (22), le Nant Bénin (73) faisant suite à l’étude sur le Taravo (2A) …

 

> vers la page de restitution du Webinaire 

Webinaire 7 décembre : Label Rivières Sauvages : quels services rendus aux territoires ?

Webinaire coorganisé par L’OFB, le CEREMA, ERN et l’ARRS
Inscription gratuite mais obligatoire sur : https://my.weezevent.com/le-label-sites-rivieres-sauvages…
Ce webinaire mettra en évidence les principaux enseignements sur les aspects techniques et scientifiques, sociaux, environnementaux, territoriaux et économiques des services dits écosystémiques générés par les rivières en très bon état écologique labellisées « Site Rivières Sauvages ».
Le défi en terme de recherche a consisté à aborder la dynamique des relations d’interdépendances entre un écosystème et les acteurs qui en bénéficient, pour éclairer les modalités d’une gestion durable adaptée. Il s’agissait ainsi de dépasser une approche en termes de fonctionnalité pure de l’écosystème.
3 bassins versants labellisés ont été analysés : l’Estéron (06), le Léguer (22), le Nant Bénin (73).