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Hydroélectricité en Europe : Transformer – ne pas développer (Rapport du WWF Europe)

Hydroélectricité en Europe ; Transformer – ne pas développer

Les rivières européennes sont les plus fragmentées au monde, ce qui contribue au déclin rapide de la biodiversité en eau douce.
En conséquence, il est urgent de transformer radicalement le secteur de l’hydroélectricité pour réduire son impact environnemental.
Plusieurs mesures peuvent être prises à cet effet : la première consiste à arrêter la construction de nouvelles centrales hydroélectriques qui aggravent la fragmentation des rivières et entraînent la perte d’habitats et d’espèces précieuses.

La deuxième étape consiste à réduire l’impact environnemental des centrales existantes par la remise en état de l’environnement des centrales. Des flux écologiques à l’acquisition de connaissances sur les schémas de migration des poissons, les centrales hydroélectriques peuvent être adaptées et gérées d’une manière plus respectueuse de la nature, comme l’illustre une étude de cas sur l’Allier dans la vallée de la Loire, en France.

La troisième étape est la restauration des fonctions naturelles des rivières, en particulier la continuité et les habitats. L’étude de cas sur la construction d’un canal de reproduction à côté de la centrale hydroélectrique d’Imatra en Finlande, illustre les mesures de restauration active qui devraient être prises pour compléter les mesures d’atténuation à la centrale elle-même.

Le rapport du WWF est disponible sous le lien https://www.wwf.eu/what_we_do/water/?uNewsID=2329866 

 

 

Documentaire « Des Saumons et des Hommes »

Photo : Saumon atlantique dans la rivière Allier.© Stéphane Granzotto
Réalisé par Stéphane Granzotto, ce film a été diffusé sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes en novembre 2020.
Ce documentaire porte sur le Saumon atlantique (souche Loire Allier), et se concentre sur le périple de l’espèce sur la rivière Allier, affluent de la Loire (France). Parmi les obstacles présentés, le barrage de Vichy ou encore celui de Poutès et son réaménagement en faveur de la migration du Saumon.
Film à nouveau disponible en intégralité sur viméo : A voir ici

Continuité écologique sur le Rhin : la riposte des ONGs !

En vue de la prochaine conférence des Ministres, qui aura lieu à Amsterdam en 2020, les ONG de protection de l’environnement du bassin rhénan en faveur de la continuité écologique du Rhin supérieur viennent de publier une position commune, dans laquelle elles font connaître leurs exigences.

En effet, lors de la dernière réunion plénière de la CIPR à Malbun en juillet 2019, la France a communiqué son plan général pour la restauration de la continuité écologique du Rhin entre Rhinau et Vogelgrün. Malgré la mise en place du nouveau « Plan Rhin Vivant », que les ONG saluent et approuvent, elles déplorent que l’échéance de 2020 initialement prévue, ni aucune autre échéance, ne figure plus dans le programme français.

Par conséquent, les ONG exigent que tous les travaux nécessaires pour garantir la continuité écologique et la réimplantation de populations de saumons en équilibre naturel dans le bassin du Rhin jusqu’à Bâle soient terminés fin 2025. Elles demandent également  que soient prévus une clause de révision pour fin 2022 et un rapport d’étape.

>> Pour plus de détails, lire la position des associations (disponible en Français et en Allemand uniquement)

>> Lire aussi nos précédentes news sur le sujet :
news du 25 juillet 2019 : la France pointée du doigt à la CIPR
news du 28 juillet 2019 : La France doit redoubler d’efforts pour rétablir le débit écologique du Rhin

>> Voir le Flyer en français de présentation du Plan Rhin Vivant

 

Les pêcheurs allemands et 23 autres organisations allemandes, françaises et suisses appellent à reconsidérer la pêche au filet avant l’estuaire du Rhin.

Le 19.11.2019, une délégation des pêcheur de la Deutscher Angelfischerverband e.V a remis une pétition au Parlement néerlandais à La Haye.

La pétition appelle à repenser la pêche commerciale au filet au barrage de Haringvliet, à l’embouchure du Rhin. Après leur confluence, le Rhin, la Meuse et le Merwede de Nieuwe atteignent la mer du Nord via le Haringvliet. Le barrage de Haringvliet constitue la plus grande barrière de marée d’Europe. Les écluses du Haringvliet sont ouvertes par endroits depuis l’automne 2018, améliorant ainsi la continuité des poissons migrateurs.
Avec l’ouverture du Haringvliet, une partie d’un plan directeur commun des pays bordant le Rhin a été réalisée, de sorte que le poisson peut migrer librement. Dans ce contexte, cependant, il n’était certainement pas prévu qu’ils migrent directement dans les filets ou les cages en face de l’estuaire.
Des millions d’Euros ont déjà été investi pour rétablir la continuité écologique sur tout l’axe du Rhin. En Allemagne, en France et en Suisse, il existe de nombreux programmes de réintroduction de poissons migrateurs dans le Rhin, tels que le saumon, la truite de mer.
De plus, au passage dans l’estuaire ; les poissons doivent s’habituer à la transition entre eau douce et eau salée. Un processus sensible qui prend un certain temps, parce que l’organisme du poisson doit changer pour le faire. Ainsi la pêche au filet à ce point névralgique fait obstacle à la protection du poisson et donc au succès des projets de réintroduction.
La pétition de l’Allemagne a reçu une large réponse de la presse en Hollande. Par exemple, la télévision publique néerlandaise MPO1 a fait un reportage important sur la pétition dans le Evening News (NOS-Journal). Le Parlement néerlandais examinera la pétition et les prochaines étapes à Harlingvliet au sein de la Commission de la pêche le 5 décembre 2019.
Plus d’infos

Rhin : La Commission demande instamment à la FRANCE de redoubler d’efforts pour rétablir le débit écologique du Rhin

Photo : Copyright EDF

 

Rhin : La Commission demande instamment à la FRANCE de redoubler d’efforts pour rétablir le débit écologique du Rhin

La Commission demande à la France de respecter les obligations qui lui incombent en vertu du droit de l’UE (directive-cadre sur l’eau, directive 2000/60/CE). La Commission demande instamment aux autorités françaises d’améliorer la condition du Rhin sur son territoire afin d’assurer la continuité écologique, à savoir permettre aux espèces de poissons de migrer au-delà des barrages. En vertu de la directive, adoptée en octobre 2000, les États membres avaient convenu de prendre des mesures pour garantir que les masses d’eau atteignent un bon état écologique en 2015 au plus tard. Les pays de l’UE doivent respecter un certain nombre de conditions établies dans la législation de l’UE en ce qui concerne la biodiversité, la pollution et la circulation naturelle. Le délai peut être prorogé sous certaines conditions, mais la Commission s’inquiète du fait que la France n’ait pas fourni de motifs suffisants pour repousser la date de mise en conformité. En outre, les autorités françaises n’ont pas soumis de calendrier comprenant un programme de mise en conformité aux normes de l’UE. La France dispose à présent d’un délai de deux mois pour répondre aux préoccupations de la Commission. À défaut, celle-ci pourrait décider de lui adresser un avis motivé.

https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/EN/INF_19_4251

Rappel : ERN et la Coalition international « SalmonComeback » ont porté plainte contre la France pour NON- respect de la DCE  (Obligation de Retablissement de la continuité écologique sur le Rhin franco-allemande) fin 2018.

> Visitez le site de la Salmoncomeback Campagne

 

Continuité écologique sur le Rhin : la France pointée du doigt à la CIPR !

Cliquer sur l’image pour agrandir

Malgré des propositions intéressantes exposées par la France lors de la réunion plénière de la CIPR (Commission Internationale de la Protection du Rhin), qui s’est tenue les 4-5 juillet 2019, le long feuilleton de promesses non tenues par la France (et par EDF) continue…
La grande nouveauté, c’est la proposition de rétablir la continuité écologique en privilégiant les « boucles » (Schlingen) de l’ancien Rhin qui contournent les  grands barrages  Rhinau, Marckolsheim et Vogelgrün,   tous infranchissables dans les deux sens à ce jour. Dans les boucles on effacera, contournera ou équipera les seuils agricoles et les festons seront équipés par des dispositifs de franchissement.

Si cette proposition pourrait permettre d’établir rapidement la connexion avec des affluents allemands propices à la reproduction de saumon, elle semble irréaliste côté calendrier, et surtout bien insuffisante pour permettre l’accès des saumons à Bâle tel que promis pour 2020. En effet, malgré les promesses françaises d’augmenter le débit dans les annexes hydrauliques, la majorité des poissons migrateurs chercheront toujours majoritairement à emprunter le canal où le débit est le plus important.
Les Délégations d’Allemagne, de la Suisse et des Pays-Bas, ainsi que les O.N.G de ces mêmes pays pays ont réagi vivement à cette proposition en accusant la France de vouloir échapper à l’équipement des grands barrages eux-mêmes, ou de le repousser au mieux à 2043.
Il n’est pas compréhensible que la France renonce à ses promesses d’équiper les grands barrages au plus vite. Il est indispensable de rétablir la continuité piscicole à la fois dans le cours principal du canal et dans les annexes hydrauliques. La question devrait être tranchée lors de la conférence ministérielle des Pays riverains du Rhin à Amsterdam, au Printemps 2020. Ce retour en arrière de la France risque de mettre à mal le Plan Rhin 2040 actuellement en cours de rédaction.
Pour en savoir plus sur le rétablissement de la continuité écologique sur le Rhin, consulter notre site Salmon Comeback

Les Pays-Bas ouvrent l’accès au Rhin pour le Saumon – Trois barrages français bloquent toujours la libre circulation vers Bâle

Photo Guy Warzée

 

Aujourd’hui, les Pays-Bas célébrent l’ouverture du barrage anti-tempête sur le Haringvliet**. C’est là que l’un des trois bras du Rhin se jette dans la Mer du Nord. Jusqu’à présent, ce barrage constituait un obstacle majeur au passage du saumon dans le delta du Rhin. Son ouverture partielle augmente considérablement les chances pour le saumon et d’autres «poissons migrateurs de longue distance» d‘avoir accès au bassin versant du Rhin. Mais trois barrages français (EDF) bloquent toujours l’accès des poissons migrateurs à Bâle, en Suisse.

lire notre communiqué de presse : 20181115_haringvliet-comm de presse_français_court

Lettre à M. Hulot, Ministre de la transition écologique

Les ONGs interpellent Nicolas Hulot, nouveau Ministre d’Etat de la Transition Ecologique et Solidaire.

Lors de la Réunion plénière de la Commission Internationale de Protection du Rhin (CIPR) à Karlsruhe en Allemagne le 21 Juin, 25 grandes ONGs des pays riverains du Rhin (Suisse, Allemagne, France, Pays Bas) ont adressé une lettre à l’attention de Nicolas Hulot, Ministre d’Etat de la Transition Ecologique et Solidaire. Au nom de la coalition internationale Salmon Comeback, Ruedi Bösiger du WWF Suisse a remis ce courrier en main propre au chef de Délégation française de la CIPR.

Les ONGs demandent au nouveau Ministre français de revoir la politique du précédent gouvernement en matière de restauration de la continuité piscicole et de remontée des poissons migrateurs sur le Rhin supérieur. Elles encouragent également le Ministre à favoriser des solutions de franchissements performantes, innovatrices et exemplaires pour les barrages EDF à Rhinau, Marckolsheim et Vogelgrün et d’abandonner le projet « palliatif » d’une passe à poisson mobile (par barge), afin de garantir une remontée naturelle des poissons migrateurs jusqu’à Bâle en Suisse pour l’année 2020, comme la France s’y est engagée.

Lire le communiqué de presse
Lire la lettre

C’était un rêve !

Tel un saumon du Rhin, le poisson d’avril ne franchira pas Vogelgrün de si tôt…

La nouvelle publiée sur notre site le 1er avril était en effet un « poisson ».

La Campagne Salmon Comeback continue !

Photo Vogelgrün

Sur le Rhin : EDF veux démanteler la centrale de Vogelgrün

Vue les difficultés techniques pour rétablir la continuité écologique sur le barrage de la centrale de Vogelgrün et la situation financière difficile de l’entreprise, EDF fait savoir, d’une façon surprenante, de vouloir démanteler cet ouvrage.
D’après des sources habituellement bien informées, il est prévu de terminer les travaux en même temps que l’ouverture de Haringsvliet (Pay bas), c’est à dire fin 2018.
Le projet initialement prévu, de plusieurs dizaines de millions d’euros, d’une passe à poissons mobile sur la centrale de Vogelgrün est annulé en faveur d’une accélération des travaux de construction des passes à poissons dans les centrales entre Strasbourg et Vogelgrün.
De cette façon il sera possible de garantir la remontée du saumon par ses propres forces pour 2020 et de respecter ainsi les engagements internationaux signés par EDF.

pour plus d’information sur le rhin et le retour du saumon