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Living Rivers Europe publie sa position pour une Europe plus résiliente au climat et à l’eau

L’Europe se trouve à un tournant décisif. En tant que continent se réchauffant le plus rapidement, nous sommes témoins des effets dévastateurs du changement climatique – des inondations meurtrières aux sécheresses graves et aux incendies de forêt – tous provoqués par des événements hydrologiques extrêmes. Dans le même temps, l’eau douce de l’Europe est largement polluée, moins de 30 % des eaux de surface répondant aux normes de pollution fixées par la directive-cadre sur l’eau. Le temps presse, mais un leadership décisif de l’UE peut ouvrir la voie à un avenir résilient.

Alors que l’UE prépare sa stratégie de résilience de l’eau, la coalition Living Rives Europe lance sa position commune sur la voie à suivre pour une Europe résiliente face à l’eau et au climat.

Lire la position 

Fontgombault (en fonctionnement), Bénavent, Saint-Gaultier, Ruffec, les projets de microcentrales sur la Creuse se s’arrêtent plus

Fin octobre, le commissaire enquêteur a rendu, un avis favorable au projet d’autorisation de la centrale hydroélectrique du moulin de Bénavent balayant les cinq avis des associations de protection de l’environnement, expertes dans le domaine de l’eau et des rivières. Elles avaient pourtant démontré que le projet ne répondait pas aux enjeux de la restauration de la continuité écologique et des poissons migrateurs sur un cours d’eau classé axe prioritaire et réservoir biologique par le SDAGE et la stratégie nationale biodiversité.  Malgré toute la bibliographie existante sur l’impact des seuils et les idées reçus, on peut encore lire dans les conclusions du rapport que l’ouvrage « protègera les habitations des villes et villages situés en aval du moulins »!

Lire le rapport d’enquête publique de Bénavent

Lire nos avis lors de l’enquête publique sur Bénavent, Saint- Gaultier 

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  • 3 décembre 2024 : Les aménagements urbains de protection contre les inondations de Brives-Charensac à l’épreuve!

  • Pré-annonce : 21 janvier 2025 sous réserve : La pollution microplastique sur le bassin de la Loire

Un rapport de l’AEE sur l’état des masses d’eau en Europe vient de paraitre : La pollution, la surexploitation et le changement climatique menacent la pérennité des ressources en eau en Europe

La crise de l’eau en Europe nécessite une attention urgente, selon le rapport de l’AEE sur l’état de l’eau

Bruxelles, Belgique, 15 octobre 2024 (ceci est une traduction proposée, se référer à la version originale en anglais si besoin )

Un nouveau rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) révèle que les ressources en eau de l’Europe sont soumises à de fortes pressions et qu’aucun progrès significatif n’a été réalisé depuis 2009*.

Le rapport intitulé «Europe’s state of water 2024: the need for improved water resilience», souligne l’urgence d’une mise en œuvre plus stricte de la directive-cadre sur l’eau (DCE), de changements significatifs dans la production agricole, d’une réduction de la pollution et d’une restauration urgente des écosystèmes.

Ses principales conclusions sont les suivantes

  • Moins de 40 % des eaux de surface, telles que les rivières et les lacs, sont actuellement en bonne santé.
  • Près de 25 % des masses d’eau souterraines ne sont pas en bon état chimique, alors qu’elles fournissent près des deux tiers de notre eau potable.
  • L’état chimique des rivières, des lacs et des eaux côtières s’est encore détérioré, moins de 30 % d’entre eux répondant aux normes de pollution fixées par la directive-cadre sur l’eau.
  • Les pratiques agricoles néfastes, en particulier l’utilisation intensive de nutriments et de pesticides, continuent d’exercer la pression la plus importante sur l’eau. La pollution diffuse due à l’agriculture touche 32 % des eaux souterraines et 29 % des eaux de surface.
  • La pollution chimique provenant des centrales au charbon, ainsi que les modifications des cours d’eau dues à la construction et à la rectification de barrages, exercent également une pression considérable sur les eaux de surface.

Claire Baffert, Senior EU Policy Officer, Water & Climate Change Adaptation at WWF European Policy Office, a déclaré: « Le mauvais état persistant des eaux européennes montre que les États membres ne parviennent pas à résoudre la crise de l’eau, année après année : La directive-cadre sur l’eau est en place depuis plus de vingt ans, mais ses objectifs restent largement inatteignables parce que les gouvernements nationaux ne prennent pas ses exigences au sérieux. Malheureusement, comme le montre le rapport Draghi*, de nombreux appels sont lancés pour affaiblir les normes de la directive afin de faciliter les projets nuisibles, alors qu’il faudrait au contraire donner la priorité à la protection de nos ressources en eau ».

Sara Johansson, responsable politique pour la prévention de la pollution de l’eau au BEE, a déclaré: « Les données de l’AEE montrent que moins de 30 % des eaux de surface sont en bon état chimique. Bien que ces statistiques soient alarmantes, elles ne donnent pas une image complète de la situation car elles ne sont évaluées que par rapport à une liste limitée et obsolète de polluants. De nouvelles normes de qualité pour l’eau doivent être adoptées de toute urgence afin que la surveillance et la planification des mesures puissent être incluses dans les prochains plans de gestion des bassins hydrographiques ».

Mark Owen, directeur de la European Anglers Alliance, a déclaré: « Ce rapport ne met pas seulement en évidence la crise à laquelle nous sommes confrontés avec l’état des eaux de l’UE, mais aussi le coût significatif auquel les citoyens devront faire face en raison de l’inaction continue des États membres. Le rapport montre la voie à suivre avec l’exemple de l’Estonie qui a restauré 3 300 km de rivières en supprimant les barrages et en restaurant les cours d’eau, ce qui a permis d’accroître la biodiversité en améliorant la situation de 32 espèces. Des actions similaires sont désormais nécessaires dans l’ensemble de l’UE.

Irene Duque, responsable de la politique de l’eau douce à Wetlands International Europe, a déclaré: « Merci à l’AEE ! Nous avons entendu le message haut et fort : notre résilience hydrique est en danger. La voie à suivre pour atteindre les objectifs de l’UE et améliorer la santé des eaux européennes est tout aussi claire : la restauration des zones humides plutôt que la maladaptation. La construction de barrages et le recours à davantage d’infrastructures grises continuent de s’avérer contre-productifs, aggravant souvent les problèmes qu’ils visent à résoudre. La restauration des zones humides reste une priorité mineure dans l’agenda de l’UE, mais pour ceux qui s’inquiètent des inondations dévastatrices, des sécheresses, du déclin des poissons d’eau douce ou de l’accès à l’eau en tant que droit de l’homme, il s’agit vraiment d’une évidence ».

Andras Krolopp, responsable de la politique en matière de biodiversité à The Nature Conservancy Europe, a déclaré: « L‘état des eaux européennes est un signal d’alarme qui appelle à une action urgente. Comme le montre le rapport de l’AEE, il ne s’agit pas seulement d’un problème européen, mais d’une crise mondiale. Rétablir le libre écoulement d’au moins 25 000 km de cours d’eau n’est pas seulement une nécessité environnementale : c’est un engagement en faveur de la biodiversité et de notre avenir. L’Europe s’est engagée à l’échelle mondiale à atteindre cet objectif dans le cadre de la convention sur la diversité biologique et de la loi sur la restauration de la nature. Nous devons accélérer la mise en œuvre de la directive-cadre sur l’eau et donner la priorité à la protection de l’eau et des écosystèmes dans toutes les politiques. C’est maintenant qu’il faut agir, et le retard n’est pas une option ».

Les Européens sont de plus en plus nombreux à payer le prix de l’inaction de leur gouvernement face à la crise de l’eau. Selon la dernière enquête Eurobaromètre, 78 % des Européens souhaitent que l’Union européenne s’attaque davantage à la pollution de l’eau.

La coalition d’ONG Living Rivers Europe* exhorte les États membres à accélérer la mise en œuvre de la directive-cadre sur l’eau afin d’améliorer la qualité des eaux européennes et d’ intégrer la protection de l’eau et des écosystèmes dans toutes les politiques.

 

*La tendance à la détérioration de l’état chimique des eaux de surface et l’absence globale de progrès sont en partie liées au fait que les États membres améliorent leurs pratiques de surveillance, ce qui permet d’identifier davantage de polluants qu’auparavant.

*Dans sa précédente évaluation de 2018, l’AEE a indiqué que « l’on peut s’attendre à ce que, d’ici à la rédaction des troisièmes plans de gestion de district hydrographique (2019-2021), certaines des milliers de mesures individuelles prises dans le cadre des premier et deuxième plans de gestion de district hydrographique aient eu un effet positif sur l’obtention d’un bon état. » Cela n’a pas été le cas, ce qui montre que de nombreux États membres n’ont pas mis en œuvre les mesures prévues.

*Le rapport Draghi note que l’UE devrait envisager d’autres mises à jour ciblées de la législation environnementale de l’UE (c’est-à-dire la directive sur l’évaluation des incidences sur l’environnement, la directive Oiseaux, la directive Habitats, la directive-cadre sur l’eau et, éventuellement, la directive ESE) pour les installations et les réseaux d’énergie renouvelable. Elle envisage d’inclure des exemptions limitées (dans le temps et dans le périmètre) dans les directives environnementales de l’UE (par exemple, la directive « Habitats » et la directive « Oiseaux ») jusqu’à ce que la neutralité climatique soit atteinte. Les exigences en matière d’exemption doivent être respectées sous certaines conditions (par exemple, les installations ne mettent pas en danger la population et les mesures d’atténuation).

*Une illustration de la mise en œuvre insuffisante de la DCE peut être trouvée dans la résurrection de projets d’infrastructure qui endommagent les rivières biodiversifiées, tels que le projet hydroélectrique de Răstolița en Roumanie, ou le projet de structure hydraulique TURNU MĂGURELE -NIKOPOL sur le Danube.

*Living Rivers Europe est une coalition d’organisations qui plaident pour la défense, le maintien et la mise en œuvre de la DCE dans sa forme actuelle. La coalition comprend l’Alliance européenne des pêcheurs, le Bureau européen de l’environnement, European Rivers Network, The Nature Conservancy, Wetlands International et le WWF, représentant un mouvement de plus de 40 millions de citoyens européens. Voir le manuel de Living Rivers Europe pour le mandat 2024-2029.

Barrage de Poutès : ouverture des vannes lundi 7 octobre

Comme chaque année depuis 3 ans, les grandes vannes du « Nouveau Poutès » sont ouvertes en automne pour laisser le passage libre aux grands migrateurs et permettre d’accéder sans obstacles aux meilleurs sites de reproduction.

Cette année 67 saumons de l’Axe Loire Allier ont franchi la passe à poissons rive droite du pont barrage de Vichy, mais on estime à une centaine le nombre de poissons qui ont dû passer.

Après avoir interrompu leur migration pour passer l’été entre Vichy et Langeac dans l’Allier ou les affluents, les survivants, à l’arrivée des températures plus favorables, ont repris leur migration en direction de la Dore, la Sioule ou l’Alagnon, et bien sûr l’Allier. Ces derniers passeront dans les prochains jours les barrages de Brioude, Vielle Brioude et de Langeac pour arriver au nouveau barrage de Poutès où les vannes ont été abaissées ce lundi en prévision de leur arrivée.

Des frayères ont été observée l’an passée en amont de Poutès, signe que plus d’une dizaine avaient pu regagner le Haut Allier. Le comptage à Poutès lorsque les vannes sont ouvertes n’est pas encore possible, les caméras acoustiques n’étant pas encore en service, mais l’observation de frayères en amont restent un bon indicateur. Une dizaine de géniteur devrait passer cette année également.

Les vannes resteront ouvertes pendant 2 mois avant d’être refermées pour la reprise de la production hydroélectrique.

Regardez nos deux vidéos de 2 minutes

 

Et visitez nos pages Web  ‘Le nouveau Poutès‘

24 octobre : Masterclass sur la suppression des barrages : Inscription

A l’approche de l’ouverture de l’appel à projets de Open Rivers Programme le 29 octobre, WFMF, WWF et ERN organisent une masterclass d’une heure sur la suppression des barrages avec Stéphane Weil de la CATER Calvados Orne Manche, France.

Il présentera des retours d’expériences en France sur le thème : »Restaurer la continuité écologique à l’échelle d’un cours d’eau ou d’un bassin versant ? Comment procéder ? des exemples de démarche, d’outils technique et de communication mis en place par la CATER COM en France.

Cet événement en anglais a pour but d’augmenter la visibilité de l’appel Open Rivers Programme et d’encourager un plus grand nombre de candidatures.

Rejoignez-nous le 24 octobre 2024, de 10:00 à 11:00 (CEST) via Zoom.

Inscription (en anglais)

Journée mondiale des rivières, un pas de plus vers la libération des rivières

En ce mois de septembre et grâce au soutien de European Rivers Network dans le cadre de Open Rivers Programme, plusieurs actions d’effacement d’obstacles en rivière sont programmées en France, sur des sous-bassins de la Dordogne, de la Loire, du Gave de Pau et du Rhône (voir le détail dans le communiqué de presse).

Après trois ans de mise en œuvre de Open Rivers Programme, plus de 140 projets sont soutenus dans toute l’Europe, une dizaine en France, contribuant ainsi à l’atteinte de l’objectif de 25 000 km de rivières libres d’ici 2030 en Europe inscrit dans le règlement européen pour la restauration de la nature et à la mesure 20 de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) 2030 qui vise à renforcer les actions en faveur des trames écologiques et à effacer leurs principaux obstacles. Face aux conséquences du changement climatique, supprimer les seuils et barrages sans usages ou très impactant est une mesure phare pour limiter le réchauffement de l’eau, redonner accès à des zones refuges et augmenter la résilience des habitats et des espèces.

A l’occasion du World River Day, il nous semble important de rappeler que la vie dans nos rivières, la qualité de nos cours d’eau est encore trop fortement dégradée  et qu’il y a urgence à agir pour stopper l’érosion de la biodiversité et faire face aux effets du changement climatique. « Réparer les rivières, rendre les milieux et les espèces plus résilients aux variations de températures et de l’hydrologie ne dépendra que de nos actions et implications. La tâche à accomplir reste encore immense et parfois difficile à faire accepter » précise Roberto Epple, Président de Européen Rivers Network. Pourtant ces projets résultent à la fois d’un processus long et complexe, collectif, mêlant travail technique et de concertation, parfois lutte militante. Ainsi chaque projet de restauration écologique est une fierté, un évènement à célébrer qui contribue à restaurer notre patrimoine commun.

Les projets participants à Open Rivers Programme sont situés dans des zones sensibles et préservées à fort potentiel de biodiversité et permettront de reconnecter des habitats pour les poissons (truites, lamproies, saumon), les écrevisses à pattes blanches, la moule perlière. « En rétablissant la dynamique naturelle du cours d’eau et en facilitant les déplacements des espèces, on restaure le système et les interactions complexes entre les êtres vivants et leurs milieux et on donne une chance supplémentaire d’adaptation face au changement climatique.  Des mesures dites « sans regrets » qui profitent à tous », précise Corinne Ronot Chargée de Mission à European Rivers Network. Un panel de projets à l’ambition forte que European Rivers Network a porté auprès de Open Rivers Programme pour l’octroi de financement, parfois complémentaires à celui des Agences de l’Eau en France.

Lire le communiqué de presse

3 nouveaux projets retenus par Open Rivers Programme en France

Fin d’été 2024 , Open Rivers Programme a annoncé soutenir trois nouveaux projets proposés par ERN avec les partenaires locaux :

Ainsi la commune d’Argelès-Gazost dans les Hautes-Pyrénées pourra compter sur la participation de European Rivers Network et du soutien financier de Open Rivers Programme pour enlever le premier obstacle à l’aval sur le Gave d’Azun. Situé à seulement quelques centaines de mètres de la confluence avec le Gave de Pau, cet ouvrage empêche l’accès au Saumon Atlantique à des habitats de reproduction favorables. Les travaux sont prévus pour 2025. Une « opération coordonnée » de restauration de la continuité écologique sur le Gave d’Azun est menée par l’Agence de l’Eau Adour Garonne et permettra de traiter d’autres ouvrages en amont sur l’année permettant ainsi aux migrateurs de recoloniser plus de 11 km de cours d’eau. (photo : ©ECOGEA)

Plus d’infos : https://www.ern.org/fr/openrivers/#toggle-id-4 et www.argeles-gazost.fr

A la fin du mois de septembre l’association SISMAE mènera dans le département de la Loire une opération de restauration sur un cours d’eau de tête de bassin grâce au soutien de Open Rivers Programme qui aura permis de boucler le budget. La restauration du cours d’eau et l’enlèvement des deux structures type buses permettra de reconnecter le cours d’eau à la zone humide présente et libèrera le ruisseau de tout obstacle jusqu’aux sources. Possédant des débits d’étiage relativement soutenus, ce cours d’eau est une zone de refuge importante en été pour la truite et pourra potentiellement être recolonisée par l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes, classée en danger par l’UICN) déjà présente sur l’affluent en aval. L’Agence de l’Eau Loire Bretagne mais aussi plusieurs sponsors privés dont le Open Rivers Programme avec European Rivers Network, Patagonia et des entreprises locales (Rochebillard et Blin, Tiassage Linder, Chambon Paysage) financent ce projet.  (photo : ©SISMAE)

Plus d’infos : https://www.ern.org/fr/openrivers/#toggle-id-3  Et https://sismae.org/

Enfin sur l’Eyrieux (bassin du Rhône), le Syndicat Mixte de l’Eyrieux à Crussol (SMEC) travaille à la finalisation des études préalables à la restauration complète d’une portion amont de l’Eyrieux. Les travaux prévoient de supprimer deux seuils, n’ayant plus d’usage, et de remettre le cours d’eau dans son lit d’origine en fond de vallée, sur le tronçon qui avait été détourné. La continuité piscicole sera entièrement rétablie sur 15 km de l’Eyrieux amont, en le reconnectant avec quatre de ses affluents, soit un total de 33 km de cours d’eau principaux reconnectés et 12,5 km de cours d’eau secondaires. A l’été 2024 Open Rivers Programme a annoncé soutenir la phase travaux également, ainsi les études et les travaux sont financés en partie par Open Rivers Programme et soutenu par European Rivers Network.  (photo ©SMEC)

Plus d’infos : https://www.ern.org/fr/openrivers/#toggle-id-5 Et https://www.eyrieux-clair.fr/

Le règlement européen sur la restauration de la nature est adopté

Aujourd’hui, le 17 juin 2024, le Conseil de l’environnement de l’UE a finalement adopté la loi sur la restauration de la nature (NRL), marquant ainsi la dernière étape pour que cette proposition tant attendue devienne une loi. C’est un moment historique pour la biodiversité, l’action climatique, et l’avenir des citoyens européens. Les États membres ont respecté leurs engagements et avec une majorité de 20 pays, représentant 66,07 % de la population, la loi a été officiellement approuvée, grâce à la ministre autrichienne de l’Environnement Leonore Gewessler qui est intervenue à la dernière minute, pour changer la position précédente de son pays, sauvant ainsi le texte. A souligner toutefois que le chancelier autrichien a annoncé dans la foulée son intention de déposer un recours suite à l’initiative personnelle de sa ministre.

Lire le communiqué de presse de EEB (en anglais)

Pour la coalition #RestoreNature, composée de BirdLife EuropeClientEarthEEB et WWF : « Le vote d’aujourd’hui est un tournant pour la nature et les citoyens européens qui appellent depuis longtemps à une action immédiate pour lutter contre le déclin alarmant de la biodiversité. Après des années de mobilisation, nous nous réjouissons que cette loi soit désormais une réalité. Les États membres doivent maintenant la mettre en œuvre correctement et sans délais en collaboration avec tous les acteurs concernés. »

La Loi sur la restauration de la nature a connu l’un des parcours les plus tumultueux de l’histoire de la législation européenne. Après avoir survécu à une campagne de désinformation sans précédent au Parlement européen visant à la détruire, le risque était grand qu’elle soit rejetée ce matin lors de cette toute dernière étape du Conseil de l’environnement.

Ce résultat positif est également opportun en amont de la prochaine Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP16) qui se tiendra en Colombie fin 2024, montrant que l’Europe reste déterminée à mener la lutte contre les crises climatiques et de la biodiversité et respecte ses engagements mondiaux. C’est aussi un message très clair aux eurodéputés nouvellement élus, qui garantit le maintien de la biodiversité au premier plan de leur agenda ainsi que l’intégrité du Pacte vert de l’UE.

Ce succès est surtout celui d’une massive. Plus d’un million de signatures, des appels répétés de plus de 6000 scientifiques, de centaines d’entreprises et d’organisations de la société civile ont contribué à défendre la loi.

Ce résultat est le fruit d’une mobilisation citoyenne massive. Au cours des dernières années, plus d’un million de signatures et de messages de citoyens, des appels répétés de plus de 6000 scientifiques, de plus de 100 entreprises, d’organisations de jeunesse et de la société civile ont été faits pour défendre la loi et l’intégrité du Green Deal de l’UE.