Le règlement européen sur la restauration de la nature est adopté

Aujourd’hui, le 17 juin 2024, le Conseil de l’environnement de l’UE a finalement adopté la loi sur la restauration de la nature (NRL), marquant ainsi la dernière étape pour que cette proposition tant attendue devienne une loi. C’est un moment historique pour la biodiversité, l’action climatique, et l’avenir des citoyens européens. Les États membres ont respecté leurs engagements et avec une majorité de 20 pays, représentant 66,07 % de la population, la loi a été officiellement approuvée, grâce à la ministre autrichienne de l’Environnement Leonore Gewessler qui est intervenue à la dernière minute, pour changer la position précédente de son pays, sauvant ainsi le texte. A souligner toutefois que le chancelier autrichien a annoncé dans la foulée son intention de déposer un recours suite à l’initiative personnelle de sa ministre.

Lire le communiqué de presse de EEB (en anglais)

Pour la coalition #RestoreNature, composée de BirdLife EuropeClientEarthEEB et WWF : « Le vote d’aujourd’hui est un tournant pour la nature et les citoyens européens qui appellent depuis longtemps à une action immédiate pour lutter contre le déclin alarmant de la biodiversité. Après des années de mobilisation, nous nous réjouissons que cette loi soit désormais une réalité. Les États membres doivent maintenant la mettre en œuvre correctement et sans délais en collaboration avec tous les acteurs concernés. »

La Loi sur la restauration de la nature a connu l’un des parcours les plus tumultueux de l’histoire de la législation européenne. Après avoir survécu à une campagne de désinformation sans précédent au Parlement européen visant à la détruire, le risque était grand qu’elle soit rejetée ce matin lors de cette toute dernière étape du Conseil de l’environnement.

Ce résultat positif est également opportun en amont de la prochaine Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP16) qui se tiendra en Colombie fin 2024, montrant que l’Europe reste déterminée à mener la lutte contre les crises climatiques et de la biodiversité et respecte ses engagements mondiaux. C’est aussi un message très clair aux eurodéputés nouvellement élus, qui garantit le maintien de la biodiversité au premier plan de leur agenda ainsi que l’intégrité du Pacte vert de l’UE.

Ce succès est surtout celui d’une massive. Plus d’un million de signatures, des appels répétés de plus de 6000 scientifiques, de centaines d’entreprises et d’organisations de la société civile ont contribué à défendre la loi.

Ce résultat est le fruit d’une mobilisation citoyenne massive. Au cours des dernières années, plus d’un million de signatures et de messages de citoyens, des appels répétés de plus de 6000 scientifiques, de plus de 100 entreprises, d’organisations de jeunesse et de la société civile ont été faits pour défendre la loi et l’intégrité du Green Deal de l’UE.

Journée mondiale des poissons migrateurs : Regardez et diffusez nos vidéos

A l’occasion de la journée mondiale des poissons migrateurs ce samedi 25 mai, ERN-SOS Loire Vivante publie trois vidéos sur le saumon atlantique et la continuité écologique.

Ces vidéos sont, en avant première, des extraits remixés, du documentaire intitulé «Pour une fois qu’il faut laisser couler» qui sortira prochainement.

Les modules de 2 minutes chacun, en français et anglais, présentés ici vous plongent dans la vie du Saumon Atlantique sur l’Allier et la Sélune et présentent 2 actions majeures innovantes et d’envergures que la France a menées pour redonner accès aux zones amont des rivières et fleuves, zones de reproduction historique du Saumon Atlantique.

Nous vous laissons découvrir ces vidéos :

Le Nouveau Poutès – le barrage qui se lève pour laisser passer le dernier saumon sauvage d’Europe 
regarder la version française / regarder la version anglaise

Le parcours du combattant du saumon de l’Allier
regarder la version française / regarder la version anglaise

France : Le plus grand effacement de barrages au monde, 2017-2022   regarder la version française / regarder la version anglaise

 

L’ensemble des vidéos est aussi à visionner depuis notre nouvelle chaine youtube : « Rivières Vivantes – Laisser Couler » : https://www.youtube.com/channel/UCjokCmOpXMcgD4ag3UY3ctg 

Note :

  • La France est leader en Europe du rétablissement de la continuité écologique en particulier par l’effacement d’ouvrages transversaux de petite et grande taille. Depuis 1997, elle a acquis un savoir-faire reconnu grâce à des politiques innovantes et des grands chantiers d’envergure internationale. Alors que le déclin des populations de poissons migrateurs et des poissons des têtes de bassin comme la truite est alarmant, il faut poursuivre les actions innovantes qui répondent le plus efficacement aux enjeux de la biodiversité.
  • Pour diffuser l’expérience de la France, vous pourrez prochainement découvrir le documentaire complet réalisé par ERN- SOS Loire Vivante dans le cadre de l’appel à projet Mobbiodiv de l’OFB. Le film en 3 parties, raconté du point de vue de notre association, retrace l’histoire des grands évènements et chantiers qui ont marqué la restauration de la libre circulation des rivières en France de 1997 à nos jours.
    « Pour une fois qu’il faut laisser couler»
    partie 1/3 : Rouvrir les axes fluviaux aux grands migrateurs
    partie 2/3 : Reconnecter les petites et moyennes rivières
    partie 3/3 : Repenser et reconfigurer les grands ouvrages bloquants

Un nouveau rapport du WWF France alerte sur le déclin de la biodiversité dans les rivières françaises hexagonales

Tous les deux ans, le WWF publie un rapport mesurant l’état de la biodiversité. En 2024, c’est l’état des rivières française qui nous est présenté.  

Ainsi le rapport indique que « Malgré les dépenses déployées pour les politiques de l’eau, estimées à 500 milliards d’euros depuis 20 ans, les populations d’oiseaux et de poissons d’eau douce stagnent de manière inquiétante et seulement 43,1% des cours d’eau et plans d’eau en France hexagonale sont en bon état écologique ». Il met également en lumière « un léger déclin des populations d’oiseaux et de poissons observées en rivière (-0,4% en 20ans), avec des espèces emblématiques comme la truite des rivières ou le grèbe huppé particulièrement menacées. Cette quasi stagnation masque une dégradation globale de la qualité des petits cours d’eau du milieu rural, compensée par une amélioration de la qualité de l’eau des fleuves en aval des grandes villes ». Les populations de truite de rivières, inféodées au zones amont des rivière, illustre bien se phénomène avec une baisse de 44% des populations en 20 ans, conséquence des altérations fortes de nombreux cours d’eau de tête de bassin.

A 3 ans du délais fixé par la directive cadre eau cela pousse à réfléchir et à donner un gros coup d’accélérateur pour améliorer la résilience du cycle de l’eau (préserver les zones humides, refonte du système agricole).

Lire l’interview de Roberto Epple dans « Liberation »

Lire le rapport

Effondrement stupéfiant de 81 % de la taille des populations de poissons migrateurs depuis 1970

Le nouveau rapport de l’Indice Planète Vivante (IPV) sur les poissons migrateurs d’eau douce publiée aujourd’hui par la World Fish Migration Foundation (WFMF), ZSL, l’UICN, The Nature Conservancy (TNC), Wetlands International et le WWF annonce une baisse de 81 % de la taille des populations surveillées en moyenne entre 1970 et 2020, y compris des déclins catastrophiques de 91 % en Amérique latine et dans les Caraïbes et de 75 % en Europe.

Les populations de poissons migrateurs d’eau douce continuent de décliner dans le monde entier, mettant en péril la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de millions de personnes, la survie d’innombrables autres espèces, ainsi que la santé et la résilience des rivières, des lacs et des zones humides. La perte et la dégradation de l’habitat – y compris la fragmentation des rivières par des barrages et d’autres obstacles et la conversion des zones humides pour l’agriculture – représentent la moitié des menaces pesant sur les poissons migrateurs, suivies par la surexploitation. L’augmentation de la pollution et l’aggravation des effets du changement climatique alimentent également le déclin des espèces de poissons migrateurs d’eau douce, qui ne cesse de s’aggraver depuis 30 ans.

L’indice rend compte des tendances de 284 espèces de poissons d’eau douce d’eau douce suivies, représentant 1 864 populations (figure 1). Au niveau mondial, l’indice montre un déclin de -81 % entre 1970 et 2020 entre 1970 et 2020, soit un déclin soit un déclin annuel de 3,3 %. Cette tendance à la baisse a été constante au cours des trois dernières décennies. En ce qui concerne les tendances globales des espèces, 65 % des espèces ont décliné en en moyenne.

Dans un communiqué de presse Herman Wanningen, fondateur de la World Fish Migration Foundation a déclaré « Le déclin catastrophique des populations de poissons migrateurs est un signal d’alarme assourdissant pour le monde entier. Nous devons agir maintenant pour sauver ces espèces clés et leurs rivières », les poissons migrateurs sont au cœur des cultures de nombreux peuples autochtones, nourrissent des millions de personnes à travers le monde et soutiennent un vaste réseau d’espèces et d’écosystèmes. Nous ne pouvons pas continuer à les laisser s’échapper en silence ».

Le rapport n’est pas entièrement sombre. Près d’un tiers des espèces suivies ont augmenté, ce qui suggère que les efforts de conservation et l’amélioration de la gestion peuvent avoir des effets positifs. Parmi les stratégies prometteuses, citons l’amélioration de la gestion des pêcheries et/ou son recentrage sur les espèces, la restauration des habitats, la suppression des barrages, la création de sanctuaires de conservation et la protection juridique.

Par exemple, en Europe et aux États-Unis, des milliers de barrages, de digues, de déversoirs et d’autres obstacles fluviaux ont été supprimés au cours des dernières décennies, et l’élan en faveur de ces actions ne cesse de croître*. Les suppressions de barrages peuvent être des solutions rentables et génératrices d’emplois qui contribuent à inverser la tendance inquiétante à la perte de biodiversité dans les systèmes d’eau douce, ainsi que des solutions qui améliorent la santé et la résilience des cours d’eau, y compris pour les populations.

Si l’intensification des suppressions de barrages est une solution clé pour inverser l’effondrement des populations de poissons migrateurs d’eau douce, il en existe d’autres. Les décideurs du monde entier doivent de toute urgence accélérer les efforts de protection et de restauration des rivières à écoulement libre en planifiant à l’échelle du bassin, en investissant dans des alternatives durables et renouvelables aux milliers de nouveaux barrages hydroélectriques prévus dans le monde, ainsi que dans d’autres mesures contribuant aux objectifs ambitieux du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, à savoir protéger 30 % des eaux intérieures et restaurer 30 % des eaux intérieures dégradées. Relever le défi de l’eau douce en restaurant 300 000 km de rivières dégradées contribuera énormément à inverser la tendance des populations de poissons migrateurs.

Outre la protection et la restauration de rivières saines, il est urgent de renforcer les efforts de surveillance, de mieux comprendre le cycle de vie, les mouvements et le comportement des espèces de poissons, de développer la coopération internationale, notamment en ajoutant davantage d’espèces de poissons migrateurs d’eau douce à la Convention sur les espèces migratrices (CMS), et de promouvoir un plus grand engagement du public et des responsables politiques.

De nombreuses initiatives ont été lancées dans le monde entier pour soutenir la restauration des espèces de poissons migrateurs et de la biodiversité des eaux douces en général. Le plan de rétablissement d’urgence de la biodiversité en eau douce met en évidence une série de mesures susceptibles de transformer la gestion et la santé des rivières, des lacs et des zones humides afin d’améliorer la santé des systèmes d’eau douce et de la biodiversité.

Voir le résumé de l’étude

Voir l’étude complète 

*En 2023, l’Europe a supprimé un nombre record de 487 barrières, soit une augmentation considérable de 50 % par rapport au précédent record enregistré en 2022. Parallèlement, aux États-Unis, les plus importantes suppressions de barrages de l’histoire sont actuellement en cours le long de la rivière Klamath, en Californie et dans l’Oregon.

Lire le communiqué de presse (en anglais) 

Réserver la date: mardi 4 juin de 16h à 18h Webinaire Sélune – comment la rivière et la vallée reprennent leur cours ?

Dans la série des webinaires du mardi organisé par ERN- SOS Loire Vivante, réservez votre mardi 4 juin pour partir sur la Sélune.

ERN France en partenariat avec l’OFB organise un webinaire sur la Sélune le mardi 4 juin de 16h à 18h.

Nous accueillerons 3 chercheurs. Ils nous présenteront les derniers résultats de leurs travaux. Axés sur la phase post-effacement nous essayerons de comprendre comment la rivière et la vallée reprennent leur cours. Les présentations seront suivies d’une heure d’échanges et discussion.

Au programme :

  • Alain Crave : Restauration de la continuité sédimentaire, hydrique et chimique et évolution de la qualité de l’eau
  • François Martignac : Recolonisation de la vallée de la Sélune par les poissons migrateurs
  • Marie-Anne Germaine : Quel projet pour le territoire après le démantèlement des barrages de la Sélune ? Une approche sociale de la restauration écologique

 

Vous êtes intéressé, inscrivez-vous pour participer au webinaire : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_ytrz6dxMQUCAhysM6DCCVw

Tous les replays de nos webinaires :  Webinaires – European Rivers Network (ern.org)

Le Dam Removal Award 2023 revient au Portugal

La Free Flow conférence organisé par le World Fish Migration Foundation à Groningen vient de prendre fin. A cette occasion le vainqueur 2024 du Dam Removal Award a été révélé. 3 projets étaient finalistes et le vote du jury et du public, pris à part égal, a décerné le prix à GEOTA au Portugal pour la suppression du barrage de Vaqueiros dans la rivière Alviela. Félicitation à eux, il remporte un chèque de 15 000€. Félicitation également aux autres nominés, dont la Fédération de pêche 64 avec l’effacement du barrage d’Urrutienea sur la Nivelle (5m de haut) et où les résultats ont été immédiats avec une recolonisation de l’amont de la rivière par le saumon. C’est déjà une belle victoire.

Plus d’infos sur le projet Français : https://www.ern.org/fr/urrutienea-finaliste-du-prix-europeen-pour-la-suppression-des-barrages-2023-les-votes-sont-ouverts/

Plus d’infos sur le projet laureat (en anglais) :https://damremoval.eu/dam-removal-award-2023-winner/

© DRE

Open Rivers Programme retient un nouveau projet présenté par ERN

Après le succès des effacements de 4 seuils sur la Tardoire en 2023, ERN aura le plaisir d’accompagner, dans le cadre du programme Open Rivers, les travaux d’effacement du seuil de Pont de Rhodes menés par le Syndicat Mixte de la Dordogne Moyenne et de la Cère Aval, sur la Ressegue, un sous-affluent de la Cère (BV Dordogne). La Moule perlière d’eau, inscrite sur la liste rouge de l’UICN est présente sur ce bassin. Les travaux de restauration permettront de reconnecter 12.3km soit 96% du linéaire de la Ressegue et 23 km de cours d’eau sur tout le bassin versant.

Les travaux seront financés à 100% par le programme Open Rivers, auquel ERN avec le SMDMCA ont candidaté en 2023. La phase étude avait elle aussi été financée par le programme Open Rivers avec le partenariat ERN/SMDMCA.

Le prochain appel à candidatures est fixé au 29 octobre 2024.

Plus d’infos : https://www.ern.org/fr/openrivers/

 

 

Rapport Dam Removal Europe 2023 est publié : Année record pour les suppressions de barrages en Europe, et mise en garde contre les risques de sécurité des ouvrages vieillissants

487 barrages et seuils effacés dans 15 pays européens en 2023

Dam Removal Europe a publié le 15 avril dernier son rapport sur l’avancement de la suppression des obstacles en rivière en 2023 en Europe. 487 barrières ont été supprimées dans 15 pays européens en 2023, soit une augmentation de 50 % par rapport au nombre de l’année dernière. Ces initiatives ont permis de reconnecter plus de 4 300 kilomètres de rivières. La France reprend la tête du classement avec plus de 150 ouvrages recensés effacés en 2023.

Même si le nombre d’obstacles atteint cette année encore un nombre record, il faut y voir là aussi l’amélioration du rapportage auprès de DRE. Outre le nombre croissant d’ouvrages et de pays qui libèrent leurs cours d’eau le rapport pointe également les risques de sécurité des ouvrages vieillissants faisant état de 129 décès au cours des dernières années.

La France efface des obstacles sur ses rivières depuis de nombreuses années, et nous félicitons que l’idée de libérer les fleuves et rivières fait son chemin dans d’autres pays d’Europe. La politique pour la restauration des rivières en France est un exemple ailleurs en Europe et reste inspirante. Mais dans d’autres pays aussi une politique pour la restauration des rivières libres se structure. En Estonie par exemple la Cour suprême a rendu le 15 janvier 2024 un jugement historique, créant un précédent pour la suppression des barrages dans le pays. Le juge a désigné le ministère de l’Environnement comme autorité compétente pour concilier les intérêts patrimoniaux et environnementaux.

 

Quelques années plus tôt, l’ONG Jägala Kalateed s’était lancée dans une mission de restauration de la rivière Jägala en zone Natura 2000 avec un enjeu fort pour le saumon. Mais le ministère de la culture et le ministère de l’environnement n’avait pas réussi à se mettre d’accord sur la manière de traiter la question des barrages vieillissants. D’une part, les barrages font partie du patrimoine culturel et d’autre part, ils constituent une menace pour les rivières. Après plus de deux ans de pétitions et de procédures judiciaires, la Cour suprême a annoncé sa décision finale : Si les intérêts culturels et environnementaux entrent en conflit, le pouvoir suprême est détenu par les règles environnementales (y compris la clause dérogatoire de la directive « Habitats »). Grâce à cette décision, le 8 avril 2024, l’Office Estonien de l’environnement a décidé d’annuler officiellement le permis d’utilisation de l’eau de la centrale hydroélectrique de Linnamäe, le plus grand barrage hydroélectrique d’Estonie, au profit des salmonidés. Cette annonce va ouvrir les portes à la plus grande suppression de barrage en Estonie.

* Carte des pays européens ayant signalé des suppressions de barrières en 2023. Le dégradé de couleurs correspond au nombre de suppressions par pays.

Voir le communiqué de presse

Voir le rapport : https://ern-sosloirevivante.org/wp-content/uploads/2024/04/Web-version_DRE-Report-2023.pdf

Plus d’infos sur le cas de l’Estonie (en anglais) : https://damremoval.eu/supreme-court-estonia/

A venir : Des vidéos plaidoyers pour la continuité écologique

Avec le soutien de l’OFB dans le cadre de l’appel à projet Mobbiodiv, ERN publiera très prochainement un documentaire sur la restauration de la continuité écologique en France de 1997 à nos jours. Intitulé « Pour une fois qu’il faut laisser couler » le film en 3 partie retrace l’histoire des grands évènements et chantiers qui ont marqué la restauration de la libre circulation des rivières en France. Elle est raconté du point de vue de notre association.

De courts modules seront diffusés prochainement sur le web.

partie 1/3 : Rouvrir les axes fluviaux aux grands migrateurs
partie 2/3 : Reconnecter les petites et moyennes rivières
partie 3/3 : Repenser et reconfigurer les grands ouvrages bloquants

Fin 2023 déjà, la Direction de l’Eau et de la Biodiversité avait publié une vidéo sur la continuité écologique répondant aux diverses questions sur le sujet et déconstruisant les idées reçues. Voir ou revoir la vidéo Le Vrai / Faux de la continuité écologique des cours d’eau

Projection et débat autour du film « La Rivière » au Ciné Dyke

Dans ce documentaire d’une grande richesse esthétique et humaine, Prix Jean Vigo 2023, Dominique Marchais filme les cours d’eau des Pyrénées, depuis les gaves jusqu’à l’Adour. Au fil de l’eau, il rencontre celles et ceux qui vivent le long de la rivière : protecteurs de l’environnement, pêcheurs, naturalistes, scientifiques, agents entretenant la rivière… A travers le vécu de ces hommes et de ces femmes concernés par « la rivière » (terme qui devient générique pour les gaves), le film montre leur lien fort avec le lieu où elles vivent, un bassin versant. Il montre aussi l’évolution de ce milieu écologique gravement menacé par les activités humaines. Il alerte sur la crise écologique mais n’est pas sans espoir : des hommes et des femmes essayent à leur échelle de préserver, d’avertir et de lutter pour que la rivière continue d’être une source incroyable de vie.

Le réalisateur suit « une voie douce » pour dire la transformation des paysages et de la nature, le bouleversement du cycle de l’eau et de la biodiversité de la rivière, et mettre en lumière ceux et celles qui œuvrent à la protéger.

Ce film est plus qu’un documentaire, c’est une célébration de la beauté et du vivant. Mais en opposition il fait le constat alarmant des agressions multiples et diverses que subit la nature. Et de manière universelle, à travers le Béarn et le Pays basque, nous pouvons imaginer d’autres rivières, dont la Loire et ses saumons…

A la suite de la séance, le public pourra réagir au regard curieux et amoureux porté sur la rivière par le réalisateur, lors d’un échange auquel participeront, aux côtés de ERN-SOS Loire Vivante, les présidents du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Loire Amont et de la Fédération Départementale de Pêche de la Haute Loire.