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Journée mondiale des poissons migrateurs : Regardez et diffusez nos vidéos

A l’occasion de la journée mondiale des poissons migrateurs ce samedi 25 mai, ERN-SOS Loire Vivante publie trois vidéos sur le saumon atlantique et la continuité écologique.

Ces vidéos sont, en avant première, des extraits remixés, du documentaire intitulé «Pour une fois qu’il faut laisser couler» qui sortira prochainement.

Les modules de 2 minutes chacun, en français et anglais, présentés ici vous plongent dans la vie du Saumon Atlantique sur l’Allier et la Sélune et présentent 2 actions majeures innovantes et d’envergures que la France a menées pour redonner accès aux zones amont des rivières et fleuves, zones de reproduction historique du Saumon Atlantique.

Nous vous laissons découvrir ces vidéos :

Le Nouveau Poutès – le barrage qui se lève pour laisser passer le dernier saumon sauvage d’Europe 
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Le parcours du combattant du saumon de l’Allier
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France : Le plus grand effacement de barrages au monde, 2017-2022   regarder la version française / regarder la version anglaise

 

L’ensemble des vidéos est aussi à visionner depuis notre nouvelle chaine youtube : « Rivières Vivantes – Laisser Couler » : https://www.youtube.com/channel/UCjokCmOpXMcgD4ag3UY3ctg 

Note :

  • La France est leader en Europe du rétablissement de la continuité écologique en particulier par l’effacement d’ouvrages transversaux de petite et grande taille. Depuis 1997, elle a acquis un savoir-faire reconnu grâce à des politiques innovantes et des grands chantiers d’envergure internationale. Alors que le déclin des populations de poissons migrateurs et des poissons des têtes de bassin comme la truite est alarmant, il faut poursuivre les actions innovantes qui répondent le plus efficacement aux enjeux de la biodiversité.
  • Pour diffuser l’expérience de la France, vous pourrez prochainement découvrir le documentaire complet réalisé par ERN- SOS Loire Vivante dans le cadre de l’appel à projet Mobbiodiv de l’OFB. Le film en 3 parties, raconté du point de vue de notre association, retrace l’histoire des grands évènements et chantiers qui ont marqué la restauration de la libre circulation des rivières en France de 1997 à nos jours.
    « Pour une fois qu’il faut laisser couler»
    partie 1/3 : Rouvrir les axes fluviaux aux grands migrateurs
    partie 2/3 : Reconnecter les petites et moyennes rivières
    partie 3/3 : Repenser et reconfigurer les grands ouvrages bloquants

Un nouveau rapport du WWF France alerte sur le déclin de la biodiversité dans les rivières françaises hexagonales

Tous les deux ans, le WWF publie un rapport mesurant l’état de la biodiversité. En 2024, c’est l’état des rivières française qui nous est présenté.  

Ainsi le rapport indique que « Malgré les dépenses déployées pour les politiques de l’eau, estimées à 500 milliards d’euros depuis 20 ans, les populations d’oiseaux et de poissons d’eau douce stagnent de manière inquiétante et seulement 43,1% des cours d’eau et plans d’eau en France hexagonale sont en bon état écologique ». Il met également en lumière « un léger déclin des populations d’oiseaux et de poissons observées en rivière (-0,4% en 20ans), avec des espèces emblématiques comme la truite des rivières ou le grèbe huppé particulièrement menacées. Cette quasi stagnation masque une dégradation globale de la qualité des petits cours d’eau du milieu rural, compensée par une amélioration de la qualité de l’eau des fleuves en aval des grandes villes ». Les populations de truite de rivières, inféodées au zones amont des rivière, illustre bien se phénomène avec une baisse de 44% des populations en 20 ans, conséquence des altérations fortes de nombreux cours d’eau de tête de bassin.

A 3 ans du délais fixé par la directive cadre eau cela pousse à réfléchir et à donner un gros coup d’accélérateur pour améliorer la résilience du cycle de l’eau (préserver les zones humides, refonte du système agricole).

Lire l’interview de Roberto Epple dans « Liberation »

Lire le rapport

Effondrement stupéfiant de 81 % de la taille des populations de poissons migrateurs depuis 1970

Le nouveau rapport de l’Indice Planète Vivante (IPV) sur les poissons migrateurs d’eau douce publiée aujourd’hui par la World Fish Migration Foundation (WFMF), ZSL, l’UICN, The Nature Conservancy (TNC), Wetlands International et le WWF annonce une baisse de 81 % de la taille des populations surveillées en moyenne entre 1970 et 2020, y compris des déclins catastrophiques de 91 % en Amérique latine et dans les Caraïbes et de 75 % en Europe.

Les populations de poissons migrateurs d’eau douce continuent de décliner dans le monde entier, mettant en péril la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de millions de personnes, la survie d’innombrables autres espèces, ainsi que la santé et la résilience des rivières, des lacs et des zones humides. La perte et la dégradation de l’habitat – y compris la fragmentation des rivières par des barrages et d’autres obstacles et la conversion des zones humides pour l’agriculture – représentent la moitié des menaces pesant sur les poissons migrateurs, suivies par la surexploitation. L’augmentation de la pollution et l’aggravation des effets du changement climatique alimentent également le déclin des espèces de poissons migrateurs d’eau douce, qui ne cesse de s’aggraver depuis 30 ans.

L’indice rend compte des tendances de 284 espèces de poissons d’eau douce d’eau douce suivies, représentant 1 864 populations (figure 1). Au niveau mondial, l’indice montre un déclin de -81 % entre 1970 et 2020 entre 1970 et 2020, soit un déclin soit un déclin annuel de 3,3 %. Cette tendance à la baisse a été constante au cours des trois dernières décennies. En ce qui concerne les tendances globales des espèces, 65 % des espèces ont décliné en en moyenne.

Dans un communiqué de presse Herman Wanningen, fondateur de la World Fish Migration Foundation a déclaré « Le déclin catastrophique des populations de poissons migrateurs est un signal d’alarme assourdissant pour le monde entier. Nous devons agir maintenant pour sauver ces espèces clés et leurs rivières », les poissons migrateurs sont au cœur des cultures de nombreux peuples autochtones, nourrissent des millions de personnes à travers le monde et soutiennent un vaste réseau d’espèces et d’écosystèmes. Nous ne pouvons pas continuer à les laisser s’échapper en silence ».

Le rapport n’est pas entièrement sombre. Près d’un tiers des espèces suivies ont augmenté, ce qui suggère que les efforts de conservation et l’amélioration de la gestion peuvent avoir des effets positifs. Parmi les stratégies prometteuses, citons l’amélioration de la gestion des pêcheries et/ou son recentrage sur les espèces, la restauration des habitats, la suppression des barrages, la création de sanctuaires de conservation et la protection juridique.

Par exemple, en Europe et aux États-Unis, des milliers de barrages, de digues, de déversoirs et d’autres obstacles fluviaux ont été supprimés au cours des dernières décennies, et l’élan en faveur de ces actions ne cesse de croître*. Les suppressions de barrages peuvent être des solutions rentables et génératrices d’emplois qui contribuent à inverser la tendance inquiétante à la perte de biodiversité dans les systèmes d’eau douce, ainsi que des solutions qui améliorent la santé et la résilience des cours d’eau, y compris pour les populations.

Si l’intensification des suppressions de barrages est une solution clé pour inverser l’effondrement des populations de poissons migrateurs d’eau douce, il en existe d’autres. Les décideurs du monde entier doivent de toute urgence accélérer les efforts de protection et de restauration des rivières à écoulement libre en planifiant à l’échelle du bassin, en investissant dans des alternatives durables et renouvelables aux milliers de nouveaux barrages hydroélectriques prévus dans le monde, ainsi que dans d’autres mesures contribuant aux objectifs ambitieux du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, à savoir protéger 30 % des eaux intérieures et restaurer 30 % des eaux intérieures dégradées. Relever le défi de l’eau douce en restaurant 300 000 km de rivières dégradées contribuera énormément à inverser la tendance des populations de poissons migrateurs.

Outre la protection et la restauration de rivières saines, il est urgent de renforcer les efforts de surveillance, de mieux comprendre le cycle de vie, les mouvements et le comportement des espèces de poissons, de développer la coopération internationale, notamment en ajoutant davantage d’espèces de poissons migrateurs d’eau douce à la Convention sur les espèces migratrices (CMS), et de promouvoir un plus grand engagement du public et des responsables politiques.

De nombreuses initiatives ont été lancées dans le monde entier pour soutenir la restauration des espèces de poissons migrateurs et de la biodiversité des eaux douces en général. Le plan de rétablissement d’urgence de la biodiversité en eau douce met en évidence une série de mesures susceptibles de transformer la gestion et la santé des rivières, des lacs et des zones humides afin d’améliorer la santé des systèmes d’eau douce et de la biodiversité.

Voir le résumé de l’étude

Voir l’étude complète 

*En 2023, l’Europe a supprimé un nombre record de 487 barrières, soit une augmentation considérable de 50 % par rapport au précédent record enregistré en 2022. Parallèlement, aux États-Unis, les plus importantes suppressions de barrages de l’histoire sont actuellement en cours le long de la rivière Klamath, en Californie et dans l’Oregon.

Lire le communiqué de presse (en anglais) 

Réserver la date: mardi 4 juin de 16h à 18h Webinaire Sélune – comment la rivière et la vallée reprennent leur cours ?

Dans la série des webinaires du mardi organisé par ERN- SOS Loire Vivante, réservez votre mardi 4 juin pour partir sur la Sélune.

ERN France en partenariat avec l’OFB organise un webinaire sur la Sélune le mardi 4 juin de 16h à 18h.

Nous accueillerons 3 chercheurs. Ils nous présenteront les derniers résultats de leurs travaux. Axés sur la phase post-effacement nous essayerons de comprendre comment la rivière et la vallée reprennent leur cours. Les présentations seront suivies d’une heure d’échanges et discussion.

Au programme :

  • Alain Crave : Restauration de la continuité sédimentaire, hydrique et chimique et évolution de la qualité de l’eau
  • François Martignac : Recolonisation de la vallée de la Sélune par les poissons migrateurs
  • Marie-Anne Germaine : Quel projet pour le territoire après le démantèlement des barrages de la Sélune ? Une approche sociale de la restauration écologique

 

Vous êtes intéressé, inscrivez-vous pour participer au webinaire : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_ytrz6dxMQUCAhysM6DCCVw

Tous les replays de nos webinaires :  Webinaires – European Rivers Network (ern.org)

A venir : Des vidéos plaidoyers pour la continuité écologique

Avec le soutien de l’OFB dans le cadre de l’appel à projet Mobbiodiv, ERN publiera très prochainement un documentaire sur la restauration de la continuité écologique en France de 1997 à nos jours. Intitulé « Pour une fois qu’il faut laisser couler » le film en 3 partie retrace l’histoire des grands évènements et chantiers qui ont marqué la restauration de la libre circulation des rivières en France. Elle est raconté du point de vue de notre association.

De courts modules seront diffusés prochainement sur le web.

partie 1/3 : Rouvrir les axes fluviaux aux grands migrateurs
partie 2/3 : Reconnecter les petites et moyennes rivières
partie 3/3 : Repenser et reconfigurer les grands ouvrages bloquants

Fin 2023 déjà, la Direction de l’Eau et de la Biodiversité avait publié une vidéo sur la continuité écologique répondant aux diverses questions sur le sujet et déconstruisant les idées reçues. Voir ou revoir la vidéo Le Vrai / Faux de la continuité écologique des cours d’eau

Projection et débat autour du film « La Rivière » au Ciné Dyke

Dans ce documentaire d’une grande richesse esthétique et humaine, Prix Jean Vigo 2023, Dominique Marchais filme les cours d’eau des Pyrénées, depuis les gaves jusqu’à l’Adour. Au fil de l’eau, il rencontre celles et ceux qui vivent le long de la rivière : protecteurs de l’environnement, pêcheurs, naturalistes, scientifiques, agents entretenant la rivière… A travers le vécu de ces hommes et de ces femmes concernés par « la rivière » (terme qui devient générique pour les gaves), le film montre leur lien fort avec le lieu où elles vivent, un bassin versant. Il montre aussi l’évolution de ce milieu écologique gravement menacé par les activités humaines. Il alerte sur la crise écologique mais n’est pas sans espoir : des hommes et des femmes essayent à leur échelle de préserver, d’avertir et de lutter pour que la rivière continue d’être une source incroyable de vie.

Le réalisateur suit « une voie douce » pour dire la transformation des paysages et de la nature, le bouleversement du cycle de l’eau et de la biodiversité de la rivière, et mettre en lumière ceux et celles qui œuvrent à la protéger.

Ce film est plus qu’un documentaire, c’est une célébration de la beauté et du vivant. Mais en opposition il fait le constat alarmant des agressions multiples et diverses que subit la nature. Et de manière universelle, à travers le Béarn et le Pays basque, nous pouvons imaginer d’autres rivières, dont la Loire et ses saumons…

A la suite de la séance, le public pourra réagir au regard curieux et amoureux porté sur la rivière par le réalisateur, lors d’un échange auquel participeront, aux côtés de ERN-SOS Loire Vivante, les présidents du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Loire Amont et de la Fédération Départementale de Pêche de la Haute Loire.

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Lettre ouverte : La résilience dans le domaine de l’eau ne peut pas attendre

L’Union Européenne a abandonné un plan essentiel pour rendre l’Europe plus résiliente à l’eau 🤯

Les inondations et les sécheresses s’aggravent, nous devons nous y préparer !

Aujourd’hui, 28 organisations dont des ONG, des réseaux de villes, des agriculteurs durables, des syndicats et des associations professionnelles, demandent dans une lettre ouverte à la @EUCommission de remettre à l’ordre du jour, avant les élections de 2024 EU,  une initiative européenne pour la résilience eau basée sur la nature.

Présentée comme une priorité de fin de mandat par la présidente de la Commission européenne, cette communication était annoncée pour le 12 mars, avant d’être finalement reportée à une date inconnue. Pourtant face à des phénomènes météorologiques extrêmes plus intenses et plus fréquents liés au changement climatique, l’UE devrait accélérer son action pour remédier à la pénurie récurrente d’eau et protéger la société contre les effets des sécheresses, des inondations, des feux de forêt et de l’élévation du niveau de la mer. La résilience de l’eau grâce à des solutions basées sur la nature devrait être une priorité politique pour la prochaine Commission européenne, avec au cœur des écosystèmes d’eau douce et marins sains – rivières, lacs, zones humides, deltas et zones côtières.

Lire notre lettre ouverte (anglais) à @vonderleyen

 

Soulagement après l’adoption de la Loi Européenne pour la restauration de la nature

Une très bonne nouvelle nous parvient de Bruxelles. La Loi européenne pour le restauration de la nature a été adoptée.

On pouvait craindre le contraire car elle était devenue une des cibles des protestations des agriculteurs dans les États membres. Les syndicats agricoles avaient exhorté les membres du Parlement à soutenir le secteur agricole en rejetant le texte. Les législateurs ont adopté la loi par 329 voix pour, 275 contre et 24 abstentions.

Selon la nouvelle loi, l’UE doit mettre en place des mesures de restauration pour au moins 20 % des zones terrestres et maritimes de l’UE d’ici 2030 et pour tous les écosystèmes d’ici 2050. En ce qui concerne les RIVIERES entre autres,  l’objectif de 25 000 km de RIVIERE à courant libre !

Nos ONGs et coalitions alliée (dont LRE ) ont bataillé très fort et dur. Il mérite un grand bravo.

 

Contexte:

Plus de 80 % des habitats européens sont en mauvais état. Le 22 juin 2022, la Commission a proposé une loi sur la restauration de la nature afin de contribuer au rétablissement à long terme de la nature endommagée dans les zones terrestres et maritimes de l’UE, d’atteindre les objectifs de l’UE en matière de climat et de biodiversité et de respecter les engagements internationaux de l’UE, en particulier le cadre mondial des Nations unies pour la biodiversité (Kunming-Montréal). Selon la Commission, la nouvelle loi apportera des avantages économiques significatifs, puisque chaque euro investi se traduira par au moins 8 euros de bénéfices.

Le parc national de Vjosa en danger : Manifestation sur la rivière albanaise Shushica

 » Une vallée entière se dresse contre le détournement de ses eaux : Le samedi 24 février, les maires de la vallée de Shushica se sont rassemblés pour protester contre les plans de destruction de la nature pour Shushica ++ Le gouvernement albanais veut détourner l’eau de l’affluent de Vjosa ++ Le parc national de Vjosa est en danger après seulement un an  »

Communiqué de presse EuroNatur, Eco Albania and Riverwatch, proposition de traduction par ERN

Radolfzell, Vienne, Tirana, Kuç.
12 maires et de nombreux autres habitants de la vallée de la Shushica et d’autres régions du parc national de Vjosa, des militants, des avocats et des scientifiques se sont rassemblés ce matin dans le village de Kuç, sur les rives de la Shushica. Ils protestent contre le projet du gouvernement de Tirana de prélever l’eau de la Shushica pour l’acheminer vers la côte méditerranéenne, à 17 kilomètres de là, à Himara, afin d’y promouvoir le tourisme de masse.

Officiellement déclaré en mars 2023, le parc national de la rivière sauvage Vjosa englobe la Vjosa et ses principaux affluents, dont la Shushica. Cependant, moins d’un an plus tard, la Shushica risque de ne plus être protégée, ce qui entraînerait l' »amputation » du parc national de la Vjosa. Le prélèvement proposé de 140 litres d’eau par seconde dans la Shushica assécherait complètement le cours supérieur de la rivière pendant l’été. Cela constitue une menace importante pour la biodiversité et a de graves répercussions sur la population locale dans les quelque 30 villages concernés. L’intervention pourrait conduire à l’exclusion du Shushica du parc national, puisque de telles mesures sont interdites dans cette catégorie de protection, privant ainsi la communauté locale des bénéfices de l’écotourisme.

Elidon Kamaj, maire de Brataj, déclare : « Nous fondions de grands espoirs sur le parc national, car nous pensions qu’il stimulerait le développement économique. Compte tenu des problèmes d’émigration que connaît notre région, la création du parc national était pour nous la promesse d’un changement transformateur. Cependant, si notre eau nous est désormais retirée et que Shushica perd son statut de parc national, c’est notre avenir économique qui sera en jeu. »

La banque de développement allemande Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) et le Cadre d’investissement pour les Balkans occidentaux (WBIF) financent le projet, et la société autrichienne STRABAG réalise les travaux de construction. Les approbations des ministères et le financement ont été basés sur une étude d’impact environnemental et social (ESIA) totalement erronée. Les conséquences du projet pour la Choucha n’ont pas été analysées et les riverains de la Choucha n’ont pas été informés. Les scientifiques nationaux et internationaux qui ont examiné ces analyses ont conclu que « …les résultats sont trompeurs et incorrects ».

« Nous ne resterons pas les bras croisés alors qu’on nous vole notre eau. Ce projet ne nous a jamais été communiqué ; son existence n’a été révélée que lorsque les engins de chantier sont apparus. Nous ne tolérerons pas qu’on nous vole notre eau et nous sommes prêts à prendre des mesures pour faire cesser les travaux. Plus de 50 habitants ont intenté une action en justice contre ce projet, en collaboration avec l’organisation albanaise de protection de la nature EcoAlbania. La première audience du tribunal n’a pas encore eu lieu, déclare Astrit Balilaj, maire de Kuçi.

« Le risque réside dans la possibilité que le détournement de l’eau de la Shushica crée un précédent. Les actions qui se déroulent aujourd’hui sur le Shushica pourraient se répéter demain dans d’autres sections du parc national. La crédibilité de l’ensemble du parc national de la rivière sauvage est en jeu », déclare Olsi Nika, directeur exécutif d’EcoAlbania.

« Le parc national de la rivière sauvage repose sur un équilibre hydrique largement naturel et non perturbé dans son réseau de veines. C’est ce qui rend cette région si unique, et c’est pourquoi des gens de toute l’Europe y viennent. Ce projet de détournement met donc en péril l’ensemble du parc national. L’Allemagne et le WBIF doivent se retirer du projet si l’Albanie n’arrête pas immédiatement les travaux de construction et n’ordonne pas une véritable EIA », déclare Ulrich Eichelmann, directeur exécutif de Riverwatch.

« Le gouvernement albanais a probablement supposé que nous fermerions les yeux sur un ou deux projets destructeurs de la nature en échange de la désignation du parc national de Vjosa, mais nous ne ferons pas de compromis. Nous n’abandonnerons pas tant que la Vjosa et ses affluents ne seront pas vraiment en sécurité », déclare Annette Spangenberg, responsable de la conservation de la nature à EuroNatur.

Les demandes conjointes des résidents locaux, des maires, des scientifiques et des activistes peuvent être résumées comme suit :

  1. Arrêter immédiatement la construction.
  2. Réaliser une nouvelle étude d’impact sur l’environnement.
  3. Identifier et analyser les ressources en eau alternatives pour la zone côtière autour d’Himara dans le cadre de l’EIA, avec l’aide d’experts nationaux et internationaux.

Informations générales :

– Communiqué de presse de EuroNatur, Eco Albania and Riverwatch,

– En mars 2023, le parc national de la Vjosa a été créé en Albanie. Il s’agit de la première zone de conservation des rivières sauvages en Europe, qui englobe un total de 404 kilomètres du réseau fluvial de la Vjosa et de ses affluents, la Shushica, la Drino et la Bënça. Après moins d’un an, le parc national est maintenant en danger ; les travaux de construction sont déjà bien avancés et devraient s’achever en août de cette année.

– Jusqu’à présent, ce projet destructeur de la nature a également été financé avec l’argent des contribuables allemands, à savoir avec des fonds de la Kreditanstalt für Wiederaufbau au nom du ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) et du cadre d’investissement pour les Balkans occidentaux (WBIF).

– L’EIA et le document de synthèse sont disponibles sur demande

– La campagne « Save the Blue Heart of Europe » (Sauvez le cœur bleu de l’Europe) vise à protéger les rivières de la péninsule balkanique dont la valeur naturelle est particulièrement élevée et qui sont menacées par plus de 3 400 projets hydroélectriques et autres plans de destruction de la nature. La campagne est coordonnée par les organisations internationales de protection de la nature Riverwatch et EuroNatur et mise en œuvre avec des organisations partenaires dans les pays des Balkans. Le partenaire local en Albanie est EcoAlbania. De plus amples informations sont disponibles à l’adresse suivante : https://balkanrivers.net

– La campagne est soutenue par la Manfred-Hermsen-Stiftung, entre autres.

Appel à projet Open Rivers Programme ouvert et appui du « helpdesk »

L’appel à projet du programme « Open Rivers «  sera lancé prochainement, le 21 février.

L’appel portera sur des projets d’identification, les études préalables et des travaux d’effacement. Nous vous rappelons que ORP a également élargi la possibilité pour les entités publiques de poser leur candidature. Il y a cependant des restrictions à prendre en compte, notamment le cofinancement à hauteur de 50 %.

Un service d’assistance DRE est en place pour aider les organisations de l’Europe du Sud-Est à présenter leurs demandes, une initiative coordonnée par le WWF, WFMF et ERN, grâce au financement du projet du programme Open Rivers « Scaling Up Dam Removal in South Eastern Europe » (Renforcer la suppression des barrages en Europe du Sud-Est).

Si vous envisagez de développer un projet de suppression de barrage, rejoignez-nous pour une série de réunions au cours desquelles nous vous expliquerons le programme Open Rivers, nous vous aiderons à examiner votre proposition et nous vous donnerons des informations précieuses pour développer votre proposition.

Informations importantes pour ceux d’entre vous qui prévoient de soumettre une proposition

  1. Magda Jentgena du WWF Lettonie présentera son projet le 22 février à 11:00 CET. Rejoignez-nous pour célébrer le travail de Magda et en savoir plus sur le travail de suppression des barrages en Lettonie !
  2. Une série de réunions est organisée par le Helpdesk DRE afin d’expliquer le financement par Open Rivers et de discuter de l’expression d’intérêt et de la manière dont nous pouvons vous aider dans le processus (introduction, processus d’examen et questions-réponses). Veuillez choisir l’une de ces dates pour participer (28 février, 7 mars, 14 mars).
  3. Si vous souhaitez utiliser l’appui du « Helpdesk ». La date limite interne est fixée au 14 mars.
  4. Open Rivers Programme (ORP) organisera une séance de questions-réponses le 12 mars de 16h00 à 17h00. Cette réunion est coordonnée par ORP. Dès que nous aurons des informations concernant l’inscription, nous vous en ferons part.

Lisez le flyer du service d’assistance « helpdesk » pour en savoir plus sur ce que nous pouvons faire pour vous (en anglais)

Faites savoir à corinne.ronot@rivernet.org si vous participez à l’une de ces réunions, afin que nous puissions vous communiquer les liens pour participer aux réunions.