24 oct. 2020 : Nouvelle date pour la journée mondiale des poissons migrateurs

Compte tenu de la situation difficile à laquelle nous sommes tous confrontés en ce moment, l’équipe de la Journée mondiale de la migration des poissons a décidé de reporter la grande célébration officielle du 16 mai 2020 au 24 octobre 2020.

Néanmoins, la journée du 16 mai n’est pas tout à fait abandonné ! Vous pouvez toujours organiser un événement numérique.

Toutes les infos sur : https://www.worldfishmigrationday.com et suivez l’actu sur le compte facebook

14 Mars – Journées mondiale d’action pour les rivières

14 Mars – Journées mondiale d’action pour les rivières

La Journée internationale d’action pour les fleuves est une journée dédiée à la solidarité – lorsque diverses communautés du monde entier se réunissent d’une seule voix pour dire que nos fleuves sont importants. Que les communautés ayant accès à de l’eau propre et courante sont importantes. Que chacun ait son mot à dire dans les décisions qui affectent son eau et sa vie. Qu’il est temps pour nous de défendre ces droits, maintenant plus que jamais.

Le thème de la Journée d’action pour les rivières de cette année met l’accent sur les femmes, l’eau et les changements climatiques. L’année dernière, 100 femmes de 32 pays qui mènent des efforts pour protéger et défendre les rivières se sont réunies lors du premier Congrès des femmes et des rivières.

Malgré l’épidémie Corona, une partie des évènements ont été organisé sur la planète entier.

voir les actions dans le monde et des infos générales 

(en anglais uniquement)

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Conseil de l’environnement à Bruxelles : 9 Etats membres vers une non-révision de la DCE

Lors du conseil de l’environnement du 5 mars dernier, 4 Etats membres (Autriche, Danemark, France et Grèce) ont clairement demandé la non-révision de la Directive Cadre sur l’Eau et 5 Etats membres (Allemagne, Espagne, Finlande, Italie, Chypre) ont apporté leur soutien aux conclusions du « bilan de qualité » et exprimé la nécessité d’une meilleure mise en œuvre. C’est une bonne nouvelle pour les rivières, ces 9 Etats membres représentent 64.75% de la population de l’UE.

Merci à ces ministres pour leur engagement. Concernant la France, nous tenons tout particulièrement à féliciter la Ministre française de l’environnement Elisabeth Borne pour s’être positionnée pour le maintien de la Directive cadre sur l’Eau en l’état.

Plus d’infos : ci-dessous le discours de la Ministre française de l’environnement Elisabeth Borne le 5 mars à Bruxelles au Conseil de l’Environnement au sujet de l’évaluation de la législation sur l’eau, session publique. Discours retranscrit depuis le site du Conseil.

 

« Les évaluations de la législation européenne dans le domaine de l’eau montrent toute sa pertinence. La DCE a notamment permis d’améliorer la qualité des eaux européennes par la prise en compte des milieux aquatiques dans les politiques nationales. Il s’agit d’un cadre ambitieux et protecteur de l’environnement qu’il convient de maintenir en l’état. Une révision de cette directive n’est donc pas opportune. Je souhaite cependant que soit renforcée la mise en œuvre opérationnelle de la directive, ce qui passe notamment par une révision de la liste des substances chimiques à surveiller et la mise en place de mesures correctives sur les masses d’eau.

S’agissant de la directive relative aux eaux résiduaires urbaines. Je souhaite rappeler mon attachement au maintien d’une législation spécifique à l’assainissement urbain compte tenu des enjeux sanitaires et environnementaux auquel il permet de répondre. Je souhaite également que cette directive soit révisée pour traiter de la gestion des eaux pluviales en recourant prioritairement à des solutions fondées sur la nature. Ces solutions permettent en effet de réduire le rejet des eaux usées par temps de pluie tout en répondant à d’autres enjeux tel que l’imperméabilisation des sols, les îlots de chaleur ou les inondations.

L’eau est le réceptacle de l’ensemble des pollutions, c’est donc à la source de ces pollutions que nous devons agir en priorité en intégrant plus fortement la politique de l’eau dans l’ensemble des politiques sectorielles de l’Union Européenne. A cet égard, je souscris à la vision transversale proposée par la Commission dans son « pacte vert ». Concrètement, je souhaite que l’UE se dote d’un objectif de réduction de l’utilisation des pesticides de – 50 % d’ici 2025. Elle doit également interdire l’ajout intentionnel de micro plastique dans les produits. C’est bien notre action sur l’ensemble des facteurs de pression sur l’eau qui nous permettra d’obtenir de meilleurs résultats.

L’atteinte du bon état écologique des eaux et le traitement des eaux usées nécessite de la part de l’ensemble des États membres des investissements importants afin de mettre en place les infrastructures et les mesures dédiées. Il nous faut veiller dans ce contexte à ce que les coûts induits par la prise en compte de ces enjeux restent acceptables pour les citoyens. Dès lors une mobilisation aussi forte que possible des financements européens est nécessaire et contribuerait à donner à nos concitoyens une image positive de l’UE en termes de solidarité et de protection. A ce titre La France propose de consacrer 10 % du prochain cadre financier pluriannuel à la biodiversité et à la lutte contre les pollutions. »

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Les citoyens européens disent leur soutien à la Directive Cadre sur l’Eau

A l’occasion du Conseil de l’Environnement qui se tient le 5 mars prochain à Bruxelles, les citoyens européens interpellent leur Ministre de l’environnement.

Ils demandent de s’engager pour une application forte de la législation sur l’eau et le maintien de la Directive dans sa forme actuelle.

Message à la France

plus d’infos

Conseil des ministres (Environnement) le 5 mars prochain à Bruxelles : les ministres sont invités à soutenir la directive-cadre sur l’eau dans sa forme actuelle

Le 5 mars prochain se tiendra la réunion des ministres du Conseil (Environnement) à Bruxelles qui abordera l’évaluation de la législation sur l’eau. En amont de cette rencontre nous tenons à attirer l’attention sur l’importance de cette évaluation pour la santé de la ressource en eau douce en Europe. Nous encourageons les ministres à suivre les 375 000 citoyens, 6 000 scientifiques et plus de 130 organisations de la société civile et à prendre fermement position en faveur du maintien de la directive-cadre sur l’eau dans sa forme actuelle.

Actuellement, 60% de nos rivières et lacs en Europe ne sont pas en bon état. Et la prochaine décennie sera cruciale pour lutter contre le changement climatique et la protection de l’environnement comme l’indique différents rapports tels que l’IPBES, l’AEE 1.

 

La pertinence de la directive-cadre sur l’eau ne peut plus être remise en question – les conclusions du “ fitness check”2, soulignant que « la directive-cadre sur l’eau est “adaptée à ses finalités”, reconnaissant que les objectifs des directives sont “aussi pertinents aujourd’hui qu’ils étaient au moment de l’adoption de celles-ci, sinon plus”. Ces conclusions sont une occasion sans précédent pour redonner du souffle à la directive, accélérer les efforts en matière de protection de l’eau, mais aussi s’attaquer au changement climatique, à la rareté de l’eau et aux polluants nouveaux pour lesquels le rapport indique que la directive cadre sur l’eau est suffisamment flexible pour s’adapter à ces pressions émergentes.

Alors que nous nous dirigeons vers l’échéance de l’élaboration des SDAGE 2022-2027, les Agences de l’eau ont besoin d’une sécurité juridique pour être en mesure de planifier et de financer les mesures qui aideront véritablement à obtenir le bon état des eaux de surface et souterraines, un objectif que nous partageons tous.

La stratégie de l’UE pour la biodiversité pour 2030, le Plan d’action zéro pollution offrent de nombreuses possibilités pour faire face aux pressions hydromorphologiques, aux pollutions diffuses et ponctuelles sur les rivières et les lacs européens. Le “Green Deal européen” peut et doit être exploité pour atteindre l’objectif de bon état de l’eau en 2027, et non pas être affaiblit par un débat sans fin.

Ainsi nous exhortons les ministres à affirmer leur position et leur engagement pour ne pas modifier la Directive cadre sur l’Eau.

_________________

1 La Plateforme intergouvernementale science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a indiqué que les écosystèmes aquatiques sont parmi les plus dégradés au monde. Le Rapport sur les risques mondiaux 2020 du Forum économique mondial a déterminé que la crise de l’eau était l’un des cinq principaux risques mondiaux cinq années consécutives (2015-2020). Et selon une publication récente de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), les principaux impacts du changement climatique sur l’Europe sont l’augmentation des sécheresses et des fortes pluies et des inondations.

2 Depuis octobre 2017, la Commission européenne procède à un “bilan de qualité/ fitness check”” des Directives Cadre de l’Eau et les Inondations. Trois ans plus tard, après une évaluation approfondie, les conclusions indiquent clairement que : directive-cadre sur l’eau de l’UE est “adaptée à ses finalités”. “Le fait que les objectifs de la DCE n’aient pas encore été pleinement atteints est dû en grande partie à “l’insuffisance des financements, à la lenteur de la mise en œuvre et à l’intégration insuffisante des objectifs environnementaux dans les politiques sectorielles, et non à des insuffisances dans la législation”. De plus une analyse récente sur la DCE menée par l’Institut Leibniz d’écologie de l’eau douce arrive aux mêmes conclusions que celle du “fitness check” : « Les raisons de la mauvaise performance ne sont pas lié à la directive-cadre sur l’eau elle-même. Au contraire c’est un document politique techniquement solide et opportun.

Plus d’infos  

« ImPACtons » : le 1er débat national sur l’agriculture est lancé ! Du 23 février au 31 mai 2020, donnez votre avis sur l’agriculture de demain

Colloque Nancy 12-13 mars 2020 « STRESS CLIMATIQUE : la nature au secours des milieux aquatiques »

Le ministère de la Transition écologique et solidaire (IFORE), en partenariat avec la Société française pour le droit de l’environnement, l’Institut de recherches sur l’évolution de la Nation et de l’Etat (IRENEE – Université de Lorraine), et avec l’appui technique d’European Rivers Network (ERN), vous invitent dans le Grand Est à un colloque sur la thématique suivante « STRESS CLIMATIQUE : La nature au secours des milieux aquatiques ».

Organisé à Nancy les 12 et 13 mars prochains, ce colloque pluridisciplinaire traitant de l’adaptation aux risques climatiques, ouvert à tous sur inscription, permettra notamment de comprendre comment les « Solutions fondées sur la Nature » peuvent en partie répondre aux défis climatiques et aux menaces nouvelles – ou accrues – qui pèsent sur les territoires, les fleuves et rivières, milieux humides ou zones urbaines exposées (risques inondation, stress hydrique, épisodes de canicules…).

Avec de nombreux témoignages (experts, gestionnaires, collectivités et ONG internationales), ce tour d’horizon s’attachera à montrer les approches françaises de ces sujets, (exemples de terrain, récentes évolutions du droit sur ces sujets, nouvelles pratiques) mais aussi de montrer ce qui se passe en Suisse, en Allemagne, en Hollande, dans les Balkans et au niveau européen.

Le 13 mars après-midi, la visite d’une opération de renaturation d’un cours d’eau de l’agglomération de Nancy sera également proposée au public.

>> Programme détaillé à télécharger ici

>> Informations et inscriptions : https://catalogue.ifore.developpement-durable.gouv.fr/content/stress-climatique-la-nature-au-secours-des-milieux-aquatiques

Par mail : Monique.GAUCH [at] developpement-durable.gouv.fr

Ou bien auprès d’ERN : alexis.pasquet [at] ern.org

13/02/2020: Journée technique sur les mesures naturelles de rétention des eaux

Le jeudi 13 février prochain,
l’Office Français de la Biodiversité et le Centre de Ressources Cours d’Eau, le ministère de la Transition Ecologique et l’Office International de l’Eau organisent
à Paris (La Défense)
une rencontre sur les Mesures Naturelles de Rétention des Eaux.

La rencontre permettra de mieux comprendre ces approches et dynamiques, leur intérêt, les modalités de mise en œuvre, les dispositifs existants, les opportunités que les MNRE représentent pour les gestionnaires des milieux aquatiques, mais aussi tous ceux intervenant sur l’occupation du sol et l’aménagement du territoire en général.

Public concerné : les professionnels, élus, acteurs associatifs intervenant dans les domaines de l’urbanisme, de l’agriculture, de la forêt, de la gestion des risques…

Inscriptions possibles jusqu’au 7 février.

>> Pour voir le programme et vous inscrire, cliquez ici

Barrage d’Ilisu (Turkey): l’eau commence à engloutir Hasankeyf, joyau historique

Traduction du communiqué de « Hasankeyf Coordination »

Apocalypse imminente : Le réservoir du barrage d’Ilisu se remplit, l’eau a atteint la ville de Hasankeyf…

Le remblayage du barrage controversé d’Ilisu se poursuit malgré les vives critiques et protestations des communautés affectées le long du Tigre et des organisations de la société civile de toute la Turquie. Il y a près de deux semaines, le réservoir du barrage surélevé a atteint la ville de Hasankeyf, vieille de 12 000 ans, qui est l’un des plus beaux sites du patrimoine culturel et naturel de notre planète. « L’apocalypse » prévue par le gouvernement turc devient lentement une réalité!

Situation dans la vallée du Tigre

Pris au dépourvu et mal informés, les habitants de la vallée du Tigre, peuplée principalement de Kurdes, sont injustement obligés de quitter leur patrie. De nombreuses personnes, en particulier dans la province de Siirt, ont dû évacuer leurs villages sans emporter certains de leurs biens car l’eau montait rapidement.

Ce qui a été critiqué par nous et d’autres au cours des deux dernières décennies se produit petit à petit et les personnes déplacées sont confrontées à la paupérisation dans les nouvelles colonies cibles. Alors qu’il est prévu d’inonder complètement 85 villages et 124 villages en partie, la State Water Management (DSİ) n’a construit que quatre nouvelles colonies, ce qui oblige des dizaines de milliers de personnes à émigrer à Siirt, Batman, Diyarbakır et dans d’autres grandes villes avec une maigre compensation. les taux. Parmi eux, plus de dix mille sans-terre n’ont reçu aucune compensation. Ces personnes ne sont soutenues ni par la DSİ, ni par les municipalités nommées par le syndic.

Situation à Hasankeyf

Ayant approché du centre du district de Hasankeyf fin décembre, le niveau d’eau du barrage d’Ilisu augmente depuis juillet. À ce jour, environ 35 villages ont déjà été inondés au cours des derniers mois.

Alors que des centaines de familles ont été évacuées d’Hasankeyf vers New Hasankeyf – le site de réinstallation à 2 km au nord – une par une depuis août 2019, au cours des 2 derniers mois, 40 familles vivaient toujours à dans le Vieil Hasankeyf car elles sont devenues sans-abri et ne savent pas où elles pourront amener leurs animaux. Elles n’avaient accès qu’à un salon de thé et à une épicerie. Ne recevant de l’eau qu’une heure par jour, les familles qui restent à Hasankeyf sont désormais confrontées à des déplacements forcés. Leur nombre diminue désormais avec l’entrée dans la ville.

Lorsque l’épicerie historique a été démolie avec des équipements de construction en novembre, Hasankeyf a reçu un autre coup. Avec la démolition de l’épicerie, des structures datant de 2 000 ans ont été découvertes. Les «fouilles de sauvetage» entreprises par le ministère de la Culture pour ces structures ont suscité des critiques.

Les équipements de construction continuent d’endommager le tissu historique sur d’autres sites et la barrière de 80 mètres de haut érigée autour du château de Hasankeyf et constituant un crime en termes de paysage ne cesse d’augmenter.

Les personnes qui ont déménagé à New Hasankeyf ne sont pas satisfaites de leur situation. Comme les touristes ne viennent ni sur l’ancien ni sur le nouvel Hasankeyf, des milliers de personnes ont un revenu nettement inférieur et sont confrontées au risque de devenir sans emploi. En plus des difficultés financières, un autre problème important à New Hasankeyf est que l’eau provenant du robinet n’est pas potable. C’est pourquoi de nombreuses personnes transportent quotidiennement de l’eau potable de Hasankeyf à New Hasankeyf. Alors que les habitants de Hasankeyf vivaient dans et avec de l’eau, ils ont maintenant des difficultés d’accès à l’eau potable. Si les gens ne se voient pas offrir des possibilités d’emploi et si le problème de l’eau potable persiste, les gens devront probablement émigrer de New Hasankeyf également. Si cela se produit, la grande majorité de la population de New Hasankeyf ne sera pas composée de personnes locales. Les habitants de Hasankeyf sont plus que jamais opposés au projet Ilısu.

On peut arrêter ce projet malgré tout

Les personnes directement touchées de Hasankeyf et des 199 villages soulèvent plus que jamais leur opposition au barrage d’Ilisu car elles subissent les impacts sociaux, culturels et écologiques désastreux attendus. Presque toute la société des provinces affectées du bassin du Tigre considère ce projet de destruction, d’exploitation et de domination comme une grande perte et oppression.

Nous pouvons arrêter cette apocalypse qui s’est déroulée dans la vallée du Tigre malgré toutes les destructions qui ont été provoquées. Nous ne sommes pas fatigués de répéter qu’il n’est jamais trop tard pour Hasankeyf et le Tigre. Peu importe à quel moment nous abandonnons le projet Ilısu, ce sera dans l’intérêt de nous et des générations futures!

En 2019 en Turquie, des groupes plus diversifiés que jamais se sont opposés au projet Ilısu et ont indiqué qu’il fallait sauver Hasankeyf. Cette réaction devrait être provoquée à nouveau par chaque personne et organisation et le gouvernement devrait être prié de cesser de remplir le barrage d’Ilısu. C’est urgent, nous n’avons pas de temps à perdre!

CE N’EST PAS TROP TARD POUR HASANKEYF ET LA RIVIÈRE TIGRIS!

Remarques:
1) Ceci est un lien montrant les premiers jours du réservoir de barrage atteignant à Hasankeyf: https://www.youtube.com/watch?v=QXAjqW-M7s4&feature=youtu.be
2) Sur le site Web, vous pouvez trouver plus de photos que vous pouvez utiliser en citant la Coordination Hasankeyf ou l’Initiative pour garder Hasankeyf vivant.
3) Vous pouvez trouver cette déclaration sur le site Web de l’Initiative to Keep Hasankeyf Alive: http://www.hasankeyfgirisimi.net/?p=1426

17.01.2020
Hasankeyf Coordination (« Initiative to Keep Hasankeyf » en fait partie)

Twitter (turc et anglais): @HasankeyfKoord et @hasankeyfdicle
Facebook (presque uniquement turc): @hasankeyfyasatmagirisimi
Courriel: hasankeyfgirisimi@gmail.com
Plus d’informations (turc et anglais): www.hasankeyfgirisimi.net