Comment caractériser une Free Flowing Rivers ?

L’importance de la restauration des rivières et des rivières à écoulement libre (FFR) est de plus en plus reconnue par la politique environnementale européenne, pourtant la notion de rivières à courant libre n’est pas encore définie dans la législation environnementale de l’UE. Ainsi la Commission Européenne en fait l’interprétation suivante : les rivières à écoulement libre sont des rivières qui ne sont pas entravées par des barrières artificielles et qui ne sont pas déconnectées de leur plaine d’inondation, ce qui permet la libre circulation de l’eau, des sédiments, des poissons et d’autres organismes. La directive-cadre sur l’eau (DCE) et la stratégie pour la biodiversité à l’horizon 2030 revêtent une importance particulière dans ce contexte. En effet, la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité prévoit qu’au moins 25 000 km de cours d’eau soient restaurés en rivières à courant libre d’ici à 2030 grâce à l’élimination des barrières principalement obsolètes et à la restauration des plaines d’inondation et des zones humides.

Un guide vient donc de paraitre et propose des critères pour identifier les rivières à courant libre, en tenant compte de la connectivité longitudinale, latérale et verticale à l’échelle locale et à l’échelle du bassin versant. L’objectif est de fournir un outil qui peut être utilisé par les autorités pour déterminer la longueur des rivières à écoulement libre dans leurs bassins versants. En outre, l’outil peut être utilisé pour prédire l’augmentation de la longueur des rivières à courant libre résultant de l’élimination des barrières et d’autres mesures de restauration. Cela permettra de hiérarchiser les mesures susceptibles de contribuer à l’objectif des 25 000 km. Les éléments clés de la méthode sont (1) la segmentation de la rivière en tronçons homogènes ; (2) critères de connectivité longitudinale, latérale et verticale au sein d’un tronçon homogène ; (3) une évaluation à grande échelle prenant en compte la connectivité sédimentaire et les barrières de migration pour les espèces de poissons ciblées ; et (4) une longueur minimale des tronçons de rivières qui garantissent les processus hydromorphologiques et le fonctionnement écologique.

La Commission souhaite néanmoins tester d’ici fin 2024 cette méthodologie en l’appliquant à un plus grand nombre de cas. Ensuite, elle ajustera et finalisera la méthodologie au début de 2025 et poursuivra les échanges au sein du groupe de travail ECOSTAT au cours des années suivantes. Si vous souhaitez tester cette méthodologie, veuillez nous en informer en écrivant à corinne.ronot@rivernet.org. 

télécharger le guide

rapport critère identification FFR

 

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