Conseil des ministres (Environnement) le 5 mars prochain à Bruxelles : les ministres sont invités à soutenir la directive-cadre sur l’eau dans sa forme actuelle

Le 5 mars prochain se tiendra la réunion des ministres du Conseil (Environnement) à Bruxelles qui abordera l’évaluation de la législation sur l’eau. En amont de cette rencontre nous tenons à attirer l’attention sur l’importance de cette évaluation pour la santé de la ressource en eau douce en Europe. Nous encourageons les ministres à suivre les 375 000 citoyens, 6 000 scientifiques et plus de 130 organisations de la société civile et à prendre fermement position en faveur du maintien de la directive-cadre sur l’eau dans sa forme actuelle.

Actuellement, 60% de nos rivières et lacs en Europe ne sont pas en bon état. Et la prochaine décennie sera cruciale pour lutter contre le changement climatique et la protection de l’environnement comme l’indique différents rapports tels que l’IPBES, l’AEE 1.

 

La pertinence de la directive-cadre sur l’eau ne peut plus être remise en question – les conclusions du “ fitness check”2, soulignant que « la directive-cadre sur l’eau est “adaptée à ses finalités”, reconnaissant que les objectifs des directives sont “aussi pertinents aujourd’hui qu’ils étaient au moment de l’adoption de celles-ci, sinon plus”. Ces conclusions sont une occasion sans précédent pour redonner du souffle à la directive, accélérer les efforts en matière de protection de l’eau, mais aussi s’attaquer au changement climatique, à la rareté de l’eau et aux polluants nouveaux pour lesquels le rapport indique que la directive cadre sur l’eau est suffisamment flexible pour s’adapter à ces pressions émergentes.

Alors que nous nous dirigeons vers l’échéance de l’élaboration des SDAGE 2022-2027, les Agences de l’eau ont besoin d’une sécurité juridique pour être en mesure de planifier et de financer les mesures qui aideront véritablement à obtenir le bon état des eaux de surface et souterraines, un objectif que nous partageons tous.

La stratégie de l’UE pour la biodiversité pour 2030, le Plan d’action zéro pollution offrent de nombreuses possibilités pour faire face aux pressions hydromorphologiques, aux pollutions diffuses et ponctuelles sur les rivières et les lacs européens. Le “Green Deal européen” peut et doit être exploité pour atteindre l’objectif de bon état de l’eau en 2027, et non pas être affaiblit par un débat sans fin.

Ainsi nous exhortons les ministres à affirmer leur position et leur engagement pour ne pas modifier la Directive cadre sur l’Eau.

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1 La Plateforme intergouvernementale science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a indiqué que les écosystèmes aquatiques sont parmi les plus dégradés au monde. Le Rapport sur les risques mondiaux 2020 du Forum économique mondial a déterminé que la crise de l’eau était l’un des cinq principaux risques mondiaux cinq années consécutives (2015-2020). Et selon une publication récente de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), les principaux impacts du changement climatique sur l’Europe sont l’augmentation des sécheresses et des fortes pluies et des inondations.

2 Depuis octobre 2017, la Commission européenne procède à un “bilan de qualité/ fitness check”” des Directives Cadre de l’Eau et les Inondations. Trois ans plus tard, après une évaluation approfondie, les conclusions indiquent clairement que : directive-cadre sur l’eau de l’UE est “adaptée à ses finalités”. “Le fait que les objectifs de la DCE n’aient pas encore été pleinement atteints est dû en grande partie à “l’insuffisance des financements, à la lenteur de la mise en œuvre et à l’intégration insuffisante des objectifs environnementaux dans les politiques sectorielles, et non à des insuffisances dans la législation”. De plus une analyse récente sur la DCE menée par l’Institut Leibniz d’écologie de l’eau douce arrive aux mêmes conclusions que celle du “fitness check” : « Les raisons de la mauvaise performance ne sont pas lié à la directive-cadre sur l’eau elle-même. Au contraire c’est un document politique techniquement solide et opportun.

Plus d’infos  

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Le projet et son label « Wild Rivers » va s’implanter dans l’Arc alpin

Le projet Wild Rivers et son Label seront mis en œuvre dans les pays alpins puis dans les Balkans.

European Rivers Network a établi un partenariat avec le WWF pour la région alpine et avec EURONATUR pour la région des Balkans.

À partir d’avril 2020 *, vous pourrez demander le label et télécharger tous les documents pour une candidature dans les pays alpins, plus tard pour la région des Balkans.

Plus d’informations> https://www.ern.org/fr/wild-rivers/

  • reporté à 2021 suite Covid 19

Noël est en avance pour les rivières et la nature: la Commission Européenne conclut : la DCE est «adaptée à ses finalités»

Hier, le 11 décembre, la Commission européenne a publié les résultats du « bilan de qualité » et ils sont largement positifs ; concluant que la directive-cadre sur l’eau de l’UE est « adaptée à ses finalités », reconnaissant que les objectifs des directives sont « aussi pertinents aujourd’hui qu’ils étaient au moment de l’adoption de celles-ci, sinon plus » et que la DCE et ses directives filles ont conduit à « un niveau de protection des masses d’eau et de gestion des risques d’inondation plus élevé qu’il n’aurait été possible sans elles ».

Les résultats indiquent également que le retard dans l’atteinte des objectifs est dû à « l’insuffisance des financements, à la lenteur de la mise en œuvre et à l’intégration insuffisante des objectifs environnementaux dans les politiques sectorielles, et non à des insuffisances dans la législation ».

Les conclusions mentionnent également que: « La politique de l’Union dans le domaine de l’eau est d’une grande importance pour les citoyens européens. La consultation publique a recueilli un total de plus de 370 000 réponses, ce qui est exceptionnellement élevé ». Félicitations à tous les citoyens et ONG qui ont participé à la campagne #ProtectWater pour que cela se produise. Et bien sûr, la coalition Living Rivers Europe suivra de près les prochaines étapes.

Ces résultats sont une étapes très importante pour la restauration de nos masses d’eau douce européennes et doit permettre de redynamiser les États membres qui sont en train de finaliser leurs plans de gestion de bassin pour atteindre les objectifs de la DCE cycle 2022-2027. Il s’agit d’une occasion sans précédent pour eux de tripler et d’accélérer leurs efforts en matière de protection de l’eau, mais aussi de s’attaquer au changement climatique, à la rareté de l’eau et aux polluants nouveaux pour lesquels le rapport indique que la directive-cadre sur l’eau est suffisamment flexible pour s’adapter à ces pressions émergentes.

Plus à  ce sujet
> lire le communiqué de presse de la coalition LRE ci-dessous
> lire le communiqué de presse de la « Commission Européenne »
> Plus d’infos sur la coalition Living Rivers Europe et la campagne « protectwater »


Communiqué de presse de Living Rivers Europe (traduction issue du communiqué anglais)

La Commission Européenne a rendu les résultats du « bilan de qualité » de la législation européenne sur l’eau, concluant que la directive-cadre sur l’eau de l’UE est « adaptée à ses finalités », reconnaissant que les objectifs des directives sont « aussi pertinents aujourd’hui qu’ils étaient au moment de l’adoption de celles-ci, sinon plus » et que la DCE et ses directives filles ont conduit à « un niveau de protection des masses d’eau et de gestion des risques d’inondation plus élevé qu’il n’aurait été possible sans elles ».

Ces conclusions arrivent après deux années d’évaluation de la directive-cadre sur l’eau et, en écartant la possibilité d’une révision, remet l’UE sur la bonne voie pour redonner vie à ses rivières grâce à la mise en œuvre et à l’application complète de la loi.

Le message de la Commission Européenne est clair: la DCE est un pilier essentiel de la législation environnementale de l’UE et doit rester dans sa forme actuelle. Les résultats du « bilan de qualité » soulignent que le retard dans l’atteinte des objectifs de la DCE est «en grande partie dû à l’insuffisance des financements, à la lenteur de la mise en œuvre et à l’intégration insuffisante des objectifs environnementaux dans les politiques sectorielles, et non à des insuffisances dans la législation».

Ces conclusions arrivent dans le sillage du rapport 2020 sur l’état de l’environnement de l’Agence Européenne pour l’environnement, qui souligne que la DCE est essentielle pour arrêter et inverser la perte de biodiversité. Les conclusions sont fortement soutenues par le WWF, l’EEB, Wetlands International, l’European Rivers Network et l’European Anglers Alliance – qui forment ensemble la coalition Living Rivers Europe et ont dirigé la campagne #ProtectWater pour sauvegarder la DCE.

Andreas Baumüller, responsable des ressources naturelles au Bureau des politiques européennes du WWF et président de la coalition Living Rivers Europe, a déclaré

« En approuvant que la directive-cadre sur l’eau est adaptée, la Commission européenne se tient aux côtés des centaines de milliers de citoyens européens, de scientifiques et groupement de la société civile qui ont tous défendu la DCE au cours des deux dernières années.

Nous félicitons le président Von der Leyen d’avoir scellé l’accord avant la fin de l’année. Comme le montrent les résultats, c’est la lenteur de la mise en œuvre qui est à blâmer pour ne pas avoir encore atteint les objectifs de la DCE. Comme exprimé hier lors de la publication du « Green Deal européen », la Commission doit maintenant passer de la parole aux actes. Elle doit veiller à ce que les États membres soumettent des plans ambitieux et des actions concrètes pour atteindre les objectifs de la loi d’ici 2027, et que cela soit soutenu par un financement dédié. »

[…] voir en anglais

Les prochaines étapes

À l’avenir, il est désormais important de déployer tous les efforts pour atteindre les objectifs de la DCE d’ici 2027.

Le chemin est encore long. 60% des eaux de surface de l’UE ne sont pas en bon etat, et ne répondent pas aux normes de la DCE. Le rapport 2020 sur l’état de l’environnement de la semaine dernière a montré que, sur les quatre indicateurs relatifs à l’eau douce analysés par l’AEE, un seul a montré des progrès au cours des 10 à 15 dernières années. Pour tous les indicateurs, les perspectives à l’horizon 2030 donne «une image mitigée».

Cependant, les États membres finalisent actuellement leurs plans pour atteindre les objectifs de la DCE au cours du cycle 2022-2027 (connus sous le nom de plans de gestion de bassin hydrographique – SDAGE en France). Il s’agit d’une occasion sans précédent pour eux de tripler et d’accélérer leurs efforts en matière de protection de l’eau. La Commission Européenne doit embarquer tous les acteurs ensemble dans une vision ambitieuse pour des eaux saines et propres en Europe, une vision qui requiert une volonté politique, l’application de la législation et des investissements.

Contact:

Sophie Bauer
Communications Officer (Freshwater)
WWF European Policy Office
sbauer@wwf.eu 
+32 471 05 25 11

Claire Baffert
Senior Water Policy Officer
WWF European Policy Office
cbaffert@wwf.eu 
+32 49273 1092

 

 

logo Living Rivers Europe

+5 500 scientifiques demandent à la Commission Européenne de défendre le droit européen de l’eau

Le 6 décembre 2019, une lettre ouverte signée par de plus de 5 500 scientifiques a été envoyée au vice-président exécutif Timmermans et au commissaire Sinkevičius, les invitant à «sauver et mettre en œuvre la directive-cadre sur l’eau» afin d’arrêter et d’inverser le déclin catastrophique de la biodiversité des eaux douces. Félicitations à tous les signataires pour cet engagement!
Il est encore possible de signer la déclaration.

 

Réaction des associations et de la coalition Living Rivers Europe 
Lire la version originale en anglais

Des scientifiques et des universitaires préoccupés par l’état désastreux des rivières, des lacs et des zones humides d’Europe ont publié une déclaration appelant l’UE à mettre pleinement en œuvre et à appliquer sa propre loi sur l’eau – la directive-cadre sur l’eau de l’UE (DCE) – afin de mettre fin et d’inverser le déclin catastrophique de la biodiversité en eau douce.

Cette déclaration a été approuvée par 12 organismes scientifiques représentant plus de 5 000 scientifiques et près de 500 scientifiques spécialisés dans le large éventail d’espèces touchées par la DCE – des amphibiens aux insectes, des poissons d’eau douce aux oiseaux. Parmi les scientifiques figurent le Dr Jörg Freyhof, président régional du groupe de spécialistes des poissons d’eau douce de l’UICN / WI, et le professeur Carlos Garcia de Leaniz, directeur du Centre pour la recherche aquatique durable de l’Université de Swansea.

La déclaration a été rendue publique plus tôt dans la journée, accompagnée d’un édito pour Euractiv du Professeur Steven Weiss, expert en biodiversité de l’eau douce à l’Université de Graz et signataires de la déclaration.

La déclaration décrit la DCE comme un outil essentiel pour garantir à l’Europe « des masses d’eaux douces saines et résilientes afin de soutenir les hommes et la nature, aujourd’hui et à l’avenir », soulignant qu’ »il ne peut y avoir de Green Deal efficace sans des écosystèmes en bon état en son cœur ». La déclaration est publiée alors que la Commission européenne en est aux dernières étapes d’une évaluation standard de la DCE – connue sous le nom de «fitness-check ou bilan de qualité» – destinée à déterminer si la loi est toujours pertinente et adaptée à son objectif. Les conclusions finales de cette évaluation sont attendues la semaine prochaine.

Andreas Baumüller, responsable des ressources naturelles au bureau des politiques européennes du WWF, a déclaré:

«Les États membres de l’UE et les groupes de pression des entreprises utilisent le bilan de qualité de la directive-cadre sur l’eau pour faire pression en faveur de normes environnementales plus faibles. […] Nous espérons que cet appel massif de milliers de scientifiques servira de dernier avertissement à la Commission: cette loi est le bon outil pour protéger les rivières européennes. Toute dilution de celle-ci mettrait en péril le Green Deal européen.  »

 

Contact:

Alexandra Chevalier
WWF European Policy Office
achevalier@wwf.eu
0032 48449 4354

 

Claire Baffert
Agent principal de la politique de l’eau
WWF European Policy Office
0032 49273 1092

24-26 sept : Colloque « Renaissance de la Sélune, effacer, restaurer, valoriser » : C’est parti !

Le 24-26 septembre, c’est en France (Rennes, et Avranches) que se tiendra le colloque international sur la restauration de la continuité écologique des cours d’eau à l’exemple du plus grand projet d’effacement de barrage en Europe ! Sera à l’honneur l’exemple de la renaturation de la Sélune.

Le colloque, rassemblera 200 personnes en provenance de 20 pays différents et de la région de la Vallée de la Sélune…!!

> Programme, Infos…

> Lire le Communiqué de Presse du 17.09.2019

Rhin : La Commission demande instamment à la FRANCE de redoubler d’efforts pour rétablir le débit écologique du Rhin

Photo : Copyright EDF

 

Rhin : La Commission demande instamment à la FRANCE de redoubler d’efforts pour rétablir le débit écologique du Rhin

La Commission demande à la France de respecter les obligations qui lui incombent en vertu du droit de l’UE (directive-cadre sur l’eau, directive 2000/60/CE). La Commission demande instamment aux autorités françaises d’améliorer la condition du Rhin sur son territoire afin d’assurer la continuité écologique, à savoir permettre aux espèces de poissons de migrer au-delà des barrages. En vertu de la directive, adoptée en octobre 2000, les États membres avaient convenu de prendre des mesures pour garantir que les masses d’eau atteignent un bon état écologique en 2015 au plus tard. Les pays de l’UE doivent respecter un certain nombre de conditions établies dans la législation de l’UE en ce qui concerne la biodiversité, la pollution et la circulation naturelle. Le délai peut être prorogé sous certaines conditions, mais la Commission s’inquiète du fait que la France n’ait pas fourni de motifs suffisants pour repousser la date de mise en conformité. En outre, les autorités françaises n’ont pas soumis de calendrier comprenant un programme de mise en conformité aux normes de l’UE. La France dispose à présent d’un délai de deux mois pour répondre aux préoccupations de la Commission. À défaut, celle-ci pourrait décider de lui adresser un avis motivé.

https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/EN/INF_19_4251

Rappel : ERN et la Coalition international « SalmonComeback » ont porté plainte contre la France pour NON- respect de la DCE  (Obligation de Retablissement de la continuité écologique sur le Rhin franco-allemande) fin 2018.

> Visitez le site de la Salmoncomeback Campagne

 

Les FLEUVES à l’honneur dans le dernier numéro de la revue RELIEFS

Revue RELIEFS – Couverture du n°9 consacré aux fleuves

Connaissez vous Reliefs ? Cette magnifique revue « dédiée aux grands voyageurs, aux aventuriers d’hier et de demain, et à la nature«  consacre son dernier numéro aux fleuves !

Si vous ne la connaissez pas encore, c’est l’occasion de la découvrir. Vous trouverez de nombreux articles au sommaire : anatomie et pathologies des fleuves, vivre avec le fleuve, fleuves en partage : l’éveil de l’amont, entretien avec Erik Orsenna, extraits littéraires illustrés, espèces en danger, les plus longs fleuves du monde, hydroliennes fluviales, mascarets, conseils de lecture, de films, de musique…

Le Président d’ERN, Roberto Epple, a eu l’honneur et le plaisir de signer la tribune que nous vous invitons à découvrir en ligne ici.

Les dossiers sont souvent complétés par de nombreuses cartes anciennes, des carnets de notes, des sérigraphies magnifiques, etc… disponibles (payant) sur le site de la Revue Reliefs.

Bonne découverte.

France / Sélune : Le plus important chantier d’effacement de barrage de l’Europe est lancé

Photo : Copyright Vincent M.

Fleuve Sélune, Normandie, France, le 12 juin 
Ce jour une première brèche a été réalisée dans le barrage de Vezins, haut de 36 mètres, marquant ainsi le début des travaux du plus grand effacement de barrage jamais réalisé en Europe.

Cet événement notable s’inscrit dans un projet à plus long terme visant à libérer la Sélune pour permettre le retour du saumon, de l’anguille et d’autres espèces sauvages dans le fleuve et dans la baie du Mont-Saint-Michel !

Prévue sur les deux prochaines années, la suppression de deux anciens barrages obsolètes (Vezins et La Roche Qui Boit), sur le cours de la Sélune, restaurera 90 km de rivière, en améliorant la qualité de l’eau et en permettant aux poissons migrateurs de retrouver leurs frayères situées à l’aval. Ce processus d’effacement commence par la réalisation de quelques brèches dans l’ouvrage de Vezins, visant à évacuer d’éventuelles crues, avant un effacement complet au cours de l’été.

« L’effacement du barrage de Vezins marque un tournant dans la position de l’Europe à l’égard de ses rivières : au lieu de construire de nouveaux barrages, les pays se mettent à agir pour retrouver des rivières en bonne santé et restaurer la biodiversité », a déclaré Roberto Epple, président d’European Rivers Network et lauréat du prix Euronatur 2018. « La nature se rétablit remarquablement rapidement lorsqu’un barrage est supprimé ; j’ai hâte de revoir le saumon nager devant le Mont Saint-Michel et frayer près des sources de la Sélune. »

Historiquement, en effet, la Sélune accueillait des saumons, qui venaient s’y reproduire. Mais la construction de ces deux grands barrages a bloqué le passage aux poissons… Les populations de saumon se sont alors effondrées, ce qui a mis un terme à la pêche de cette espèce. Supprimer les barrages contribuera au retour des poissons sauvages et de la biodiversité sur le fleuve, et par conséquent au retour de toutes les activités récréatives et touristiques associées.

Les obstacles artificiels constituent l’une des plus grandes menaces pour les écosystèmes fluviaux, en impactant ce qu’on appelle la « continuité écologique ». Ces barrages bloquent l’écoulement naturel des sédiments vers l’aval et empêchent les poissons migrateurs de remonter ou de descendre le cours d’eau pour accomplir leur cycle de vie. À l’échelle mondiale, les populations d’espèces d’eau douce ont ainsi diminué de 83% en moyenne depuis 1970.

Heureusement, de nombreux pays européens l’ont compris et ont commencé à supprimer de vieux barrages car les avantages économiques, environnementaux et sociaux qui en découlent l’emportent haut la main sur les scénarios de remplacement de ces barrages.

On estime que plus de 3 500 obstacles ont déjà été supprimés en Europe, mais « Il existe des dizaines de milliers de vieux barrages inutiles en Europe qui peuvent et devraient être supprimés », déclare Arjan Berkhuysen, directeur général de la World Fish Migration Foundation. « Nous espérons qu’en effaçant d’une part les grands barrages comme celui de Vezins, mais aussi de plus petits obstacles grâce à des efforts locaux, nous pourrons restaurer ces sources de vie importantes. »

Ce projet remarquable sur la Sélune mesurera les effets de l’enlèvement d’un barrage sur dix ans de données environnementales.

Plus d’infos sur le projet : https://www.ern.org/fr/selune-libre/

Contact
Roberto EPPLE, Président European Rivers Network  France / Amis de la Sélune,
Portable : 06-08-62-12-67 email : roberto.epple@ern.org

Corinne Ronot : Chargé de projet, ERN France , Portable +33 (0) 6 21 84 47 93   email corinne.ronot@rivernet.org

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>> Télécharger le Communiqué de Presse

Notes aux rédacteurs:
Des photos du barrage et du début des travaux sont disponibles ici  

Video des premiers travaux ici (Gazette Hebdo) : https://www.youtube.com/watch?v=NZkVVEzHnGU&feature=youtu.be

Rapport du WWF et TNC : « Une connexion fluide : un avenir renouvelable pour les rivières, le climat et la population »

Le WWF et The Nature Conservancy ont publié ce 13 mai, à la veille du Congrès mondial de l’hydroélectricité qui se tient à Paris du 14 au 16 mai, un rapport important sur l’accélération de la révolution des énergies renouvelables . Ce rapport s’intitule : « Une connexion fluide : un avenir renouvelable pour les rivières, le climat et la population »

Il montre comment sont conciliables les objectifs climatiques (maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 degré) et énergétiques (fournir de l’électricité au milliard de personnes actuellement inaccessibles), sans sacrifier les dernières rivières libres de la planète, et donc en permettant le maintien de tous les services essentiels rendus par ces ecosystèmes.

Le rapport est une collaboration entre WWF, TNC, UICN, le Stimson Center, l’Université de Californie, Berkeley, l’Université de Californie, Los Angeles, l’Université de Manchester et l’Institut Woods pour l’environnement de l’Université Stanford.

> Lire le résumé en français

> Lire le rapport complet en anglais

Déclaration des ONGs du monde entier publié lors d’un évènement paralèlle au World Hydropower Congress à Paris

Les Ongs de la societé civile du monde entier organisent un Sideevent au World Hydropower Congress in Paris.

Le thème EST LE SUIVANT : L’hydroÉnergie est-elle un obstacle ou une solution pour atteindre les objectifs de la COP21 de Paris ?