Le Saumon dans les Alpes

C’est possible, c’était même une réalité dans le passé.  Lisez cet excellent article en anglais dans le Atlantic Salmon Journal, écrit par Nathan Wilbur.
Téléchargez  l’article (3 pages) :  2017 04 – Atlantic Salmon – Rhine
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plus d’info sur la campagne Salmoncomeback : www.salmoncomeback.org

C’était un rêve !

Tel un saumon du Rhin, le poisson d’avril ne franchira pas Vogelgrün de si tôt…

La nouvelle publiée sur notre site le 1er avril était en effet un « poisson ».

La Campagne Salmon Comeback continue !

Photo Vogelgrün

Sur le Rhin : EDF veux démanteler la centrale de Vogelgrün

Vue les difficultés techniques pour rétablir la continuité écologique sur le barrage de la centrale de Vogelgrün et la situation financière difficile de l’entreprise, EDF fait savoir, d’une façon surprenante, de vouloir démanteler cet ouvrage.
D’après des sources habituellement bien informées, il est prévu de terminer les travaux en même temps que l’ouverture de Haringsvliet (Pay bas), c’est à dire fin 2018.
Le projet initialement prévu, de plusieurs dizaines de millions d’euros, d’une passe à poissons mobile sur la centrale de Vogelgrün est annulé en faveur d’une accélération des travaux de construction des passes à poissons dans les centrales entre Strasbourg et Vogelgrün.
De cette façon il sera possible de garantir la remontée du saumon par ses propres forces pour 2020 et de respecter ainsi les engagements internationaux signés par EDF.

pour plus d’information sur le rhin et le retour du saumon

Excellente nouvelle, des fleuves reconnus comme des entités vivantes !

En Nouvelle-Zélande et en Inde, trois fleuves viennent d’être dotés du statut de « personnalité juridique ». Les droits et les intérêts du cours d’eau pourront être défendus devant la justice.

Le 15 mars dernier, le Parlement Néo-Zélandais a accordé une personnalité juridique au fleuves Whanganui, long de 290 km c’est le troisième plus long fleuve du pays.

La tribu maori Whanganui se battaient depuis près de 150 ans pour obtenir ce texte afin de stopper l’exploitation de leur fleuve ancestral. Cette loi fait valoir que le fleuve est une entité vivante, « partant des montagnes jusqu’à la mer, y compris ses affluents et l’ensemble de ses éléments physiques et métaphysiques ».

Le fleuve est désormais mieux protégé, et des plaintes pourront même être déposées en son nom afin de défendre devant la justice ses droits et ses intérêt. Le fleuve sera alors représenté par deux personnes : un membre de la tribu et un autre du gouvernement. La tribu, garante du fleuve pour les générations actuelles et futures, elle n’en est pas la propriétaire mais le gardien.

« Ko au te awa. Ko te awa ko au »
« Je suis la rivière et la rivière est moi »
. Proverbe Maori.

Le Whanganui, Te Awa Tupua en Maori, © Prankster – Creative Commons

Quelques jours après la Nouvelle Zélande, l’Inde accordait le même statut au Gange et au Yamuna. Ces deux fleuves sacrés où les hindous pratiquent régulièrement des ablutions, ont été qualifiés d’ « entités vivantes ayant le statut de personne morale » par la haute cour de l’État himalayen de l’Uttarakhand. Ces nouveaux statuts permettront aux citoyens de saisir la justice au nom de ces fleuves, très lourdement pollués en Inde par les déchets industriels.

Le Gange à Varanasi © Mukul Kumar singh – CC BY-SA 3.0 – Wikimedia Commons

 ERN se réjouit de cette excellente nouvelle pour les fleuves et les rivières vivantes !


Logo ERN, petit format

Création de Living Rivers Europe

Une coalition de cinq ONGs comprenant European Rivers Network (ERN) a lancé une plate-forme au Parlement européen pour suivre de près le processus de révision de la législation de l’UE qui protège les eaux intérieures.
Le 22 mars 2017, jour également célébré au niveau mondial comme la «Journée mondiale de l’eau», le Forum de la pêche de loisir et de l’environnement aquatique a organisé au Parlement européen un événement intitulé «La directive-cadre sur l’eau – une garantie vitale pour les eaux européennes».

Cet événement était présidé par quatre membres du Parlement européen provenant de quatre groupes politiques différents, ce qui démontre un réel intérêt dans cette institution pour cette problématique : Madame Ulrike Rodust (S&D), Monsieur Franc Bogovic (PPE), Monsieur Gerben-Jan Gerbrandy (ALDE) et Madame Linnea Engström (Verts).
«Living Rivers Europe», une nouvelle alliance d’ONGs engagée dans la défense des écosystèmes d’eau douce et leur gestion durable dans l’UE, a été lancée à cette occasion. «Living Rivers Europe» fera campagne en faveur d’une meilleure mise en œuvre, d’une application plus stricte et de l’actualisation des normes actuelles de la directive-cadre sur l’eau[1].

« La directive-cadre sur l’eau est un instrument essentiel qui a permis d’obtenir des résultats significatifs, bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs d’un bon état écologique. Il est important de redoubler d’efforts de mise en œuvre pour les atteindre et de rester ambitieux afin de protéger efficacement nos précieuses ressources en eau et d’assurer des résultats à nos citoyens », a déclaré M. François Wakenhut, directeur de la Direction générale de l’environnement de la Commission européenne

La plate-forme «Living Rivers Europe» est composée par cinq ONG impliquées dans la protection européenne des écosystèmes aquatiques – l’European Anglers Alliance (EAA), le European Environment Bureau (EEB), European Rivers Network (ERN), Wetlands International European Association WI-EA) et le WWF, European Policy Office (WWF OEB).
Un débat animé a suivi le lancement de cette plate-forme, avec l’intervention d’un panel de représentants de la nouvelle alliance d’ONGs ainsi que de certains acteurs de l’industrie (Copa-Cogeca, Vorarlberger Illwerke AG).
Cet événement a marqué le début d’un long processus dans lequel il reste encore beaucoup à faire pour protéger les eaux intérieures de l’UE. Avec cet événement, les pêcheurs récréatifs européens et le secteur économique qui s’appuie sur leurs activités durables en eau douce ont montré qu’ils étaient prêts à se mettre au travail.

Voir la plaquette Living Rivers Europe

 


[1] La directive-cadre sur l’eau (DCE) a été adoptée en 2000 en reconnaissant le mauvais état de nos voies navigables intérieures avec un objectif juridiquement contraignant de parvenir à un bon état écologique d’ici 2015. Cette législation a contribué à l’amélioration de la protection des eaux dans l’UE. Cependant, en 2012, la Commission européenne a réalisé que de nombreux États membres manqueraient l’objectif de 2015, puisque 47% des eaux de l’UE n’avaient pas atteint les objectifs de bon état fixés. Un examen de cette pièce cruciale de la législation environnementale doit avoir lieu en 2019 et les parties prenantes sont déjà engagées.

Albanie: Dépôt de plainte contre un projet de barrage hydroelectrique sur le fleuve Vjosa encore sauvage !