Retour sur les journées d’échange et de formation autour de la protection volontaire d’espaces naturels privés

L’association SOS Loire vivante – ERN protège depuis 1989 avec succès, la Haute Vallée de la Loire entre le Mont Gerbier de Jonc et Le-Puy-en-Velay, 60 km de Gorges et Vallées, les plus sauvages de toute la Loire. Ses victoires citoyennes et militantes ont permis sa préservation et mais dans un contexte de déprise agricole et de souhait de transmission, une nouvelle approche complémentaire à la protection réglementaire doit être initiée pour assurer une protection sur le long terme.

En incluant les propriétaires dans la démarche, SOS Loire Vivante – ERN vise la « Protection collective de la Haute Vallée de la Loire Sauvage », un projet qui s’appuierai donc sur des engagements volontaires de chaque propriétaire foncier à l’échelle d’une vallée, de grands espaces, en utilisant notamment de dispositif des Obligations Réelle Environnementale (ORE) [1]’, l’outil « réserve naturelle volontaire » n’existant plus.

Afin de renforcer le partage d’expériences entre propriétaires sur d’autres bassins, SOS Loire Vivante -ERN avec une vingtaine de membre s’est rendu début juin dans la vallée de la Vis étudier le cas de la « réserve volontaire » de Lo Ranquas, un site de 250ha particulièrement intéressant du fait de sa superficie et de la présence de l’aigle royal. Au programme, visite de la réserve avec présentation des choix de gestion mis en place depuis 40 ans et table ronde avec SOS Loire Vivante-ERN, le président de Euronatur, l’association Horizons Séranne et les propriétaires du Ranquas, pointant les similitudes et différences entre la situation dans la Haute Vallée de la Loire et de la Vis autour des moyens permettant la pérennisation à très long terme de la gestion écologique des sites.

Il en ressort que les Obligations Réelle Environnementale (ORE) s’impose comme un outil clé pour la conservation des écosystèmes et la gestion durable des biens. Toutefois dans le cadre d’une gestion cohérente de grands espaces et/ou avec plusieurs propriétaires, les associations ont réfléchi à des outils complémentaires, notamment la possibilité de la création d’un Fonds de dotation. Ce Fonds serait un garant supplémentaire à la protection des espaces en offrant d’avantage d’options et d’accompagnement aux propriétaires comme les dons et legs, l’organisation de levée de fonds pour assurer la gestion des sites. Le Fonds pourrait aussi avoir un rôle dans la co-contractualisation des ORE et l’orientation vers des structures de gestion adéquates. A moyen terme, l’animation du réseau de propriétaires fonciers permettrait de faire adhérer de nouveaux propriétaires à un projet global et de territoire. Enfin le Fonds permettrait de mettre en valeur de grandes entités protégées collectivement et volontairement, que ce soit sur la Vis, la Haute Loire ou ailleurs.

Des discussions très prometteuses, à suivre naturellement :

Plus d’infos sur les deux territoires concernés par l’expérimentation :

Horizons Séranne | Rando Gîte « L’ Aire de la Séranne » – Accueil

Haute Vallée de la Loire – Un lieu à découvrir

[1] L’ORE est un dispositif foncier de protection de l’environnement, volontaire, qui présente la particularité d’être contractuel et mobilisable par chaque propriétaire foncier. Codifiée à l’article L. 132-3 du code de l’environnement et inscrite dans un contrat signé par acte notarié, elle engage le propriétaire d’un bien immobilier (y compris en cas de changement de propriétaire) de mettre en place une gestion et protection environnementale, pour une durée pouvant aller jusqu’à 99 ans.


Reserve naturelle du Ranquas ©Corinne Ronot – SOS Loire Vivante


Christian, propriétaire et fondateur de l’association Horizon Séranne, explique les outils de gestion et suivi mis en place ©Corinne Ronot – SOS Loire Vivante

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Stratégie européenne de résilience de l’eau, une ambition freinée par un manque d’engagements concrets

Le 4 juin 2025, la Commission européenne a présenté sa stratégie de résilience de l’UE dans le domaine de l’eau, un texte attendu alors que les pénuries, les inondations et les pollutions menacent de plus en plus les écosystèmes aquatiques.

Mais derrière les intentions affichées, le contenu déçoit.

Ce document, censé répondre à l’appel lancé par la coalition Living Rivers Europe dans ses recommandations reste en retrait sur plusieurs aspects. Il manque d’engagements concrets, de financements clairement identifiés et d’outils de gouvernance vraiment opérationnels. Après le vote du Parlement européen le 7 mai, plusieurs ONG avaient déjà exprimé leurs doutes sur la capacité de l’Europe à se donner les moyens de répondre à la crise de l’eau. La stratégie reflète l’opinion de la Commission selon laquelle « le cadre législatif est déjà en place » en s’appuyant sur la directive-cadre sur l’eau, la directive sur la gestion des inondations et le règlement sur la restauration de la nature, nouvellement adopté, pourtant les échecs « persistants de la mise en oeuvre freinent les progrès ».

Le texte met en avant les solutions fondées sur la nature, mais sans fixer d’objectifs juridiquement contraignants ni prévoir de budgets spécifiques pour les mettre en œuvre. Les incitations proposées restent trop vagues pour produire un réel changement. Dans deux réactions distinctes, la fédération EurEau et la coalition d’ONG Living Rivers ont regretté l’absence d’objectifs visant à réduire les prélèvements d’eau dans la stratégie. Un tel objectif figurait pourtant dans une version provisoire de la communication – que Contexte avait publiée – mais il a finalement été remplacé par un objectif consistant à améliorer « l’efficacité de l’usage de l’eau » dans la version finale présentée par la Commission le 4 juin. L’objectif d’efficacité est défini de façon floue : il « ne fournit aucune base de référence, aucune feuille de route sectorielle ni aucun mécanisme de mise en œuvre pour y parvenir ». La coalition d’ONG déplore aussi que l’objectif ne soit, de toute façon, pas contraignant.

Sur la pollution, les mesures sont encore trop faibles, en particulier sur la prévention à la source ou l’application du principe pollueur-payeur. Pourtant, les PFAS, les nitrates et les autres substances nocives continuent de polluer les eaux partout en Europe.

Le manque de feuille de route pour le secteur agricole, combiné à l’absence d’objectifs chiffrés par domaine, affaiblit la stratégie.

Comme le rappelle Living Rivers Europe, sans moyens concrets ni plan précis, cette ambition risque de rester sans suite. Pendant ce temps, la pression sur les rivières et les zones humides ne cesse de s’aggraver.

Les prochains mois diront si la Commission et les États membres sauront passer des promesses aux actes et prendre des décisions à la hauteur de l’enjeu.

Plus d’infos : lire le communiqué de presse de Living Rivers Europe

Consultation publique : Participez à l’élaboration du plan national « Agir pour restaurer la nature »

La France lance une consultation publique sur son futur plan national « Agir pour restaurer la nature ». Ce plan a pour but de restaurer les milieux naturels dégradés, conformément au nouveau règlement européen sur la restauration de la nature. L’objectif fixé par l’Union européenne est de restaurer au moins 20 % des zones terrestres et marines d’ici 2030, avec des étapes intermédiaires en 2040 et un objectif final en 2050.

Ce projet s’inscrit dans la Stratégie nationale biodiversité 2030 et cible en priorité les milieux les plus fragiles comme les zones humides, les forêts, les rivières, les littoraux et les fonds marins.

Cette consultation s’adresse à toutes et tous : citoyens, associations, collectivités, professionnels, habitantes et habitants concernés. Donner son avis, c’est contribuer à un plan plus juste, mieux adapté aux besoins des territoires et plus efficace pour restaurer la biodiversité. C’est aussi l’occasion de proposer des idées et de faire connaître les priorités locales.

La concertation est menée sous la responsabilité de la Commission nationale du débat public, garante de la transparence et de l’impartialité du processus. Elle se déroule du 23 mai au 23 août 2025. Toutes les informations utiles, le calendrier des évènements et les modalités de participation sont disponibles sur le site officiel : https://restaurer-la-nature.biodiversite.gouv.fr.

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Recommandations de la coalition Living Rivers Europe pour renforcer la stratégie européenne de résilience dans le domaine de l’eau

Début juin sera voté par la stratégie européenne de résilience dans le domaine de l’eau.

Mais suite au récent rapport voté par le Parlement Européen le 7 mai dernier, et des rapports des médias sur le projet de la Commission, la coalition d’ONG Living Rivers Europe craint que la stratégie à venir ne dispose pas des outils nécessaires pour rendre l’Europe véritablement résiliente à l’eau. Pourtant cette stratégie est destinée à répondre à l’urgence croissante de la pénurie d’eau, des inondations, de la pollution et de la dégradation des écosystèmes sur l’ensemble du continent.

Le texte pourrait manquer d’engagements contraignants, de financements dédiés et d’outils de gouvernance nécessaires pour assurer une mise en œuvre significative et un changement systémique. Sans ces éléments, l’ambition restera sur le papier et ne permettra pas de faire face aux pressions croissantes qui s’exercent sur les rivières et les zones humides d’Europe. La coalition d’ONG Living Rivers Europe a envoyé le 20 mai, une lettre à la Commission européenne dans laquelle elle présente ses recommandations pour que la stratégie puisse aider l’Europe et les citoyens.

Déjà début mai la coalition Living Rivers Europe, indiquait que les recommandations du parlement européen allait dans la bonne voie mais manquait d’ambition, le texte mettant l’accent sur les « infrastructures grises » – c’est-à-dire les systèmes et structures créés par l’homme – au détriment des solutions basées sur la nature.

En effet, dans leur rapport, adopté le 7 mai par 470 voix pour, 81 contre et 92 abstentions, les députés appelaient à une stratégie ambitieuse permettant à l’UE de mieux gérer ses ressources en eau et de répondre plus efficacement aux enjeux actuels dans ce domaine. Le texte soulignant que l’eau est non seulement essentielle pour la santé et la vie, mais constitue également un élément central de l’économie européenne, de sa compétitivité et de ses efforts en matière d’adaptation au changement climatique. Les recommandations visant des objectifs d’efficacité hydrique, une réduction de la pollution et une meilleure préparation aux catastrophes mais sans véritables outils. Plus d’infos et ici

Prix Goldman 2025 : EcoAlbania Récompensé pour la Vjosa

Depuis 1989, le prix Goldman pour l’environnement est décerné à des « héros » de l’environnement à travers le monde. En Europe, et dans la catégorie « eaux douces », deux militants albanais de Eco Albania ont été récompensés pour leur défense de la Vjosa, l’un des derniers fleuves sauvages du continent. Au travers de leur campagne ils ont réussit à empêcher la construction multiples de barrages et à désigner la Vjosa et plusieurs de leurs affluents parc national.

En 1992 la France et la Loire Vivante avaient aussi été récompensé au travers de Christine Jean qui avaient coordonné la campagne nationale pour empêcher la construction de barrages sur la Loire à Serre de la Fare, le Veurdre et Chambonchard.

Plus d’infos

Open Rivers Programme : Deux nouveaux projets sélectionnés en partenariat avec ERN et le SMDMCA

Open Rivers Programme poursuit son soutien d’actions de restauration des continuités en Europe.

Dans ce cadre, deux nouveaux projets, soutenus par ERN en partenariat avec le SMDMCA viennent d’être sélectionnés en France dans le Cantal : les travaux d’effacement du seuil de Batitan et de Moulin Bas.

Cela porte désormais à 13 le nombre de projets (études ou travaux) en partenariat avec ERN et Open Rivers Programme en France.

Seuil de Moulin Bas ©SMDMCA

Le projet Moulin Bas

Le seuil du Moulin Bas est situé sur le ruisseau de la Souvigne, un affluent de la Dordogne. Ce cours d’eau, classé en listes 1 et 2 (L.214-17 du CE) est doté d’une grande importance écologique. En 2018, la Souvigne abritait 8,4 % des frayères de grands salmonidés du bassin de la Dordogne, selon une étude menée par ECOGEA pour MIGADO. Le seuil du Moulin Bas constitue un obstacle pour les poissons migrateurs. Il sera donc supprimé lors des travaux prévus pour l’automne 2025, ouvrant 15 km de rivière, soit 83 % du linéaire de la Souvigne. Plus d’infos

Seuil de Batitan ©SMDMCA

Le projet Batitan

Le barrage du Batitan est situé sur le ruisseau des Branugues, un affluent de la Cère, dans le département du Cantal. Le ruisseau des Branugues abrite de nombreuses espèces, dont la truite fario et la lamproie de rivière. Comme pour le projet Moulin Bas, les travaux débuteront à l’automne 2025, ce qui permet d’ouvrir plus de 8 km de cours d’eau, soit 87 % du ruisseau. En éliminant cet obstacle, il sera possible de restaurer des habitats de frayères en amont et de renforcer la population de truites déjà présentes dans le cours d’eau. Plus d’infos 

 

 

Webinaire à venir

En amont du prochain appel à projet de Open Rivers Programme, ERN organisera un webinaire pour présenter le programme et les critères d’éligibilités. (date pressentie – 20 mai 2025 à confirmer).

 

Dates des prochains appels à projets Open Rivers Programme

  • Session d’été 2025 : du 9 juin au 4 juillet 2025 (décision et démarrage des projets à partir de novembre 2025)
  • Session d’automne 2025 : du 6 octobre au 31 octobre 2025 (décision et démarrage des projets à partir de mars 2026)

Pour en savoir plus sur ces projets et le programme Open Rivers :

 

Disparition de Philippe Auclerc et Laurent Roy : hommage

En ce début mars 2025, nous avons appris avec tristesse la disparition brutale de deux hommes passionnés et engagés pour les rivières : Philippe Auclerc, Rédacteur en chef pendant 25 ans de « La Loire et ses Terroirs » et de la lettre « Les Nouvelles du bassin de la Loire » et Laurent Roy, ancien Directeur de l’Eau et de la Biodiversité au Ministère de 2013 à 2015 et ancien Directeur de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse jusqu’en 2023. Notre association a eu la chance de travailler avec eux, ils ont souvent partagé les visions de notre association et leurs compétences ont fait avancer la cause des rivières.

Philippe Auclerc était un fin connaisseur du territoire ligérien et de ses acteurs. Son engagement pour la préservation de la Loire et de ses affluents était profond et sa plume était sincère et souvent aiguisés sur la description du jeu d’acteur et le sens de la gestion de l’Eau du bassin. Son travail a plusieurs fois croisé les actions de l’association SOS Loire Vivante, il est venu nous voir dès les débuts de notre combat dans les années 1990 et a encore récemment été le modérateur de notre dernier colloque « Des Saumons et des Hommes » à Brioude en 2023, un sujet qui l’animait fortement. À travers ses écrits, il a su sensibiliser un large public aux enjeux environnementaux et patrimoniaux de ce fleuve. La disparition de Philippe marque la fin d’une époque pour les passionnés de la Loire, c’était le seul encore aujourd’hui à informer de la vie du fleuve, avec un sens critique, de la source à l’estuaire. Nous espérons que son projet de relier les ligériens perdurent. Nos pensées vont à sa famille et ses proches.

Laurent Roy a également joué un rôle important en faveur des politiques de gestion de l’eau et de préservation de la biodiversité en France tout au long de sa carrière. Avec European Rivers Network nous avons pu le rencontrer plusieurs fois lorsqu’il était au Ministère et à l’Agence de l’Eau, notamment au sujet du rétablissement de la continuité écologique sur le Rhin ou en lien avec le projet du label « Sites Rivières Sauvages ». Homme de conviction, sa capacité à dialoguer et échanger de manière constructive en faisait une personnalité respectée dans le milieu. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille.

L’UICN recommande l’arrêt des prélèvements d’eau sur la rivière Shushica en Albanie et l’utilisation d’alternatives

L’UICN a publié un rapport d’évaluation sur le projet controversé de captage d’eau de la rivière Shushica, un affluent de la rivière Vjosa dans le parc national albanais de la Vjosa (VWRNP). Avec ce projet, le gouvernement albanais vise à détourner l’eau vers la côte méditerranéenne pour soutenir le tourisme à grande échelle. Le rapport, élaboré par de grands experts internationaux et albanais, conclut que le projet proposé aurait un impact grave sur la biodiversité du parc national et ne respecterait pas les normes de l’UICN relatives aux parcs nationaux. Il recommande d’éviter complètement le projet et d’utiliser d’autres ressources en eau à la place. « L’évitement est obligatoire pour parvenir à une perte nette nulle de la biodiversité et éviter des impacts négatifs significatifs sur l’intégrité du PNRVW et ses objectifs », indique le rapport (UICN, 2025, p. 59).

EcoAlbania, Riverwatch et EuroNatur se félicitent des résultats du rapport et invitent le gouvernement albanais à agir de manière décisive sur la base des conclusions du rapport et à protéger le PNRV en donnant la priorité au scénario d’évitement. Ce scénario interdit le prélèvement d’eau dans la rivière Shushica et recommande d’autres sources d’eau à l’extérieur du parc, garantissant ainsi le respect des objectifs du parc national.

Lire le communiqué de presse  :

Joint press release by EcoAlbania, Riverwatch and EuroNatur

 

Tirana, January 29, 2025  –  This Monday, the International Union for Conservation of Nature (IUCN) released an assessment report about the controversial water abstraction project from the Shushica River, a vital tributary of the Vjosa River within Albania’s Vjosa Wild River National Park (VWRNP). With the project, the Albanian government aims to divert water to the Mediterranean coast to support large-scale tourism. The report, developed by leading international and Albanian experts, concluded that the proposed project would have a severe impact on the national park’s biodiversity and fail to comply with IUCN national park standards. It recommends avoiding the project altogether and using alternative water resources instead. “Avoidance is mandatory to achieve No Net-Loss of biodiversity and avoid significant adverse impacts on the integrity of the VWRNP and its objectives.” so the report states (IUCN, 2025, p. 59).

 

EcoAlbania, Riverwatch and EuroNatur welcome the results of the report and urge the Albanian government to act decisively on the report’s findings and protect the VWRNP by prioritizing the Avoidance Scenario. This scenario prohibits water abstraction from the Shushica River and recommends alternative water sources outside the park, ensuring that the national park’s objectives are upheld. WATCH OUR VIDEO

Key Findings of the Assessment

  • Violation of National Park criteria & Severe Ecological Risks: The assessment highlights the project’s potentially devastating impacts, including:
    • Loss of critical habitats for endangered species, such as fish, amphibians, and aquatic vegetation.
    • Irreversible damage to sediment transport, water quality, and biodiversity.

As a result of the above, the project is in violation of IUCN guidelines for Category II National Parks, to which the Albanian government has committed itself. It “is expected to have implications for the objectives of the VWRNP. As planned, the project water abstraction will not comply with IUCN guidelines for Category II National Parks, potentially affecting the park’s integrity and conservation objectives as well as ecosystem services.” (IUCN, 2025 Executive Summary)

  • Lepusha Springs Are Crucial: Contrary to the claims of the project proponents – including the Albanian Ministry of the Environment – the Lepusha Springs are of crucial importance for the Shushica. They form the primary source of the river and are integral to the river’s ecosystem. The IUCN report describes the springs as a “key inherent part of the Shushica River, given the functional meaning for the whole river ecosystem.” (IUCN, 2025, p. 22) The project as planned would extract the entire flow of the springs during dry months, leaving no water for the river’s biodiversity.
  • Viable Alternatives Exist: The assessment identifies several alternative water sources, such as the Borshi, Tatzati and Fera Springs, which are capable of meeting water demand without damaging the Vjosa Wild River National Park.
  • Climate Change Compounds the Risk: With climate change projected to reduce water availability in the Vjosa and Shushica River by 30% by 2050, the ecological impact of water abstraction would be even more severe in the future.

The Austrian company STRABAG has been laying these pipes to divert the spring water of the Shushica to the Mediterranean coast © Adrian Guri

 

NGOs and Local Communities Call for Immediate Action
The NGOs of the Blue Heart campaign and local residents of the Shushica Valley are united in their opposition to the planned project.

“This report reinforces the stance we’ve held since the start of this fight: the project would cause significant damage to vast areas of the Wild River National Park, and with alternative water sources available, it is completely unnecessary,” said Olsi Nika from EcoAlbania. “The Avoidance Scenario is the only path forward to protect one of Europe’s last wild river ecosystems and preserve the integrity of the VWRNP.”

“For generations, the Shushica River has been the lifeline of our valley—providing water for our fields, supporting our livelihoods, and offering a place of natural beauty,” said ,” said Astrit Balilaj, mayor of the village Kuç in the Shushica Valley .“We will not stand by and let this project destroy our river and our way of life. The government must listen to science and choose the Avoidance Scenario to protect our future.”

NGOs echo the call to abandon plans that threaten the national park, urging project developers, including the Albanian Development Fund, to embrace sustainable alternatives that respect the park’s integrity and long-term ecological health.

 

Over 30 villages face an uncertain future due to the water abstraction project, but resilient local communities continue to stand united in opposition. © Adrian Guri


Background information

  • Other Scenarios Evaluated: In addition to Avoidance, the report assessed two other scenarios of lower priority, following the standardized framework of an IUCN Mitigation Hierarchy Assessment:
    • Minimization/Mitigation Scenario: : This would necessitate significantly less water abstraction from the Lepusha Springs, a complete redesign of the water intake and the use of alternative sources in parallel. A year-long hydrological and biodiversity study is required to determine an environmental flow regime and so is “an Environmental Impact Assessment (EIA) according to the amended EIA Directive” (IUCN, 2025, p. 65) in order to minimize environmental impacts during construction phase. This means that construction could not proceed as currently planned.
    • Offsets Scenario: Under this scenario, the project would proceed as planned but compensation measures—such as expanding the VWRNP boundaries to include additional areas, such as the Vjosa Delta—would be required to offset the damage. However, the report stresses that offsetting cannot fully mitigate the ecological harm caused by the project.
  • Download the Full Report and the Executive Summary. The report was independently financed by IUCN, and through aligned grant funds from Patagonia, and the Gordon and Betty Moore foundation, and was prepared by leading international and Albanian experts.
  • The Shushica, a key tributary of the Vjosa and part of Europe’s first Wild River National Park, faces threats from a water abstraction project. The government plans to divert its spring water to the Mediterranean coast to support large-scale tourism. While a 17 km pipeline from Kuç to Himara is nearly complete, the critical diversion infrastructure remains unbuilt. Financed by KfW and the EU (Western Balkans Investment Framework) and constructed by Austrian STRABAG, the project is both destructive and unnecessary, as alternative water sources exist outside the park. Local communities are determined to stop the diversion dam.
  • The Vjosa is one of the last big wild river in Europe outside Russia. Along her course of almost 270 kilometers, the river flows entirely unobstructed from the Pindus Mountains to the Adriatic Sea. In March 2023, after ten years of our campaign, the Albanian government proclaimed Europe’s first Wild River National Park.
  • Photos attached: The attached photo material can be used once in connection with this press release and indicating photo credits. Photos in print quality on request.

Contact
Besjana Guri – EcoAlbania b.guri@ecoalbania.org   0035/692954214
Ulrich Eichelmann – Riverwatch ulrich.eichelmann@riverwatch.eu 0043/6766621512
Christian Stielow – EuroNatur christian.stielow@euronatur.org 0049/7732 9272 15

 

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Living Rivers Europe publie sa position pour une Europe plus résiliente au climat et à l’eau

L’Europe se trouve à un tournant décisif. En tant que continent se réchauffant le plus rapidement, nous sommes témoins des effets dévastateurs du changement climatique – des inondations meurtrières aux sécheresses graves et aux incendies de forêt – tous provoqués par des événements hydrologiques extrêmes. Dans le même temps, l’eau douce de l’Europe est largement polluée, moins de 30 % des eaux de surface répondant aux normes de pollution fixées par la directive-cadre sur l’eau. Le temps presse, mais un leadership décisif de l’UE peut ouvrir la voie à un avenir résilient.

Alors que l’UE prépare sa stratégie de résilience de l’eau, la coalition Living Rives Europe lance sa position commune sur la voie à suivre pour une Europe résiliente face à l’eau et au climat.

Lire la position 

Fontgombault (en fonctionnement), Bénavent, Saint-Gaultier, Ruffec, les projets de microcentrales sur la Creuse se s’arrêtent plus

Fin octobre, le commissaire enquêteur a rendu, un avis favorable au projet d’autorisation de la centrale hydroélectrique du moulin de Bénavent balayant les cinq avis des associations de protection de l’environnement, expertes dans le domaine de l’eau et des rivières. Elles avaient pourtant démontré que le projet ne répondait pas aux enjeux de la restauration de la continuité écologique et des poissons migrateurs sur un cours d’eau classé axe prioritaire et réservoir biologique par le SDAGE et la stratégie nationale biodiversité.  Malgré toute la bibliographie existante sur l’impact des seuils et les idées reçus, on peut encore lire dans les conclusions du rapport que l’ouvrage « protègera les habitations des villes et villages situés en aval du moulins »!

Lire le rapport d’enquête publique de Bénavent

Lire nos avis lors de l’enquête publique sur Bénavent, Saint- Gaultier