Rhin : La Commission demande instamment à la FRANCE de redoubler d’efforts pour rétablir le débit écologique du Rhin

Photo : Copyright EDF

 

Rhin : La Commission demande instamment à la FRANCE de redoubler d’efforts pour rétablir le débit écologique du Rhin

La Commission demande à la France de respecter les obligations qui lui incombent en vertu du droit de l’UE (directive-cadre sur l’eau, directive 2000/60/CE). La Commission demande instamment aux autorités françaises d’améliorer la condition du Rhin sur son territoire afin d’assurer la continuité écologique, à savoir permettre aux espèces de poissons de migrer au-delà des barrages. En vertu de la directive, adoptée en octobre 2000, les États membres avaient convenu de prendre des mesures pour garantir que les masses d’eau atteignent un bon état écologique en 2015 au plus tard. Les pays de l’UE doivent respecter un certain nombre de conditions établies dans la législation de l’UE en ce qui concerne la biodiversité, la pollution et la circulation naturelle. Le délai peut être prorogé sous certaines conditions, mais la Commission s’inquiète du fait que la France n’ait pas fourni de motifs suffisants pour repousser la date de mise en conformité. En outre, les autorités françaises n’ont pas soumis de calendrier comprenant un programme de mise en conformité aux normes de l’UE. La France dispose à présent d’un délai de deux mois pour répondre aux préoccupations de la Commission. À défaut, celle-ci pourrait décider de lui adresser un avis motivé.

https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/EN/INF_19_4251

Rappel : ERN et la Coalition international « SalmonComeback » ont porté plainte contre la France pour NON- respect de la DCE  (Obligation de Retablissement de la continuité écologique sur le Rhin franco-allemande) fin 2018.

> Visitez le site de la Salmoncomeback Campagne

 

Continuité écologique sur le Rhin : la France pointée du doigt à la CIPR !

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Malgré des propositions intéressantes exposées par la France lors de la réunion plénière de la CIPR (Commission Internationale de la Protection du Rhin), qui s’est tenue les 4-5 juillet 2019, le long feuilleton de promesses non tenues par la France (et par EDF) continue…
La grande nouveauté, c’est la proposition de rétablir la continuité écologique en privilégiant les « boucles » (Schlingen) de l’ancien Rhin qui contournent les  grands barrages  Rhinau, Marckolsheim et Vogelgrün,   tous infranchissables dans les deux sens à ce jour. Dans les boucles on effacera, contournera ou équipera les seuils agricoles et les festons seront équipés par des dispositifs de franchissement.

Si cette proposition pourrait permettre d’établir rapidement la connexion avec des affluents allemands propices à la reproduction de saumon, elle semble irréaliste côté calendrier, et surtout bien insuffisante pour permettre l’accès des saumons à Bâle tel que promis pour 2020. En effet, malgré les promesses françaises d’augmenter le débit dans les annexes hydrauliques, la majorité des poissons migrateurs chercheront toujours majoritairement à emprunter le canal où le débit est le plus important.
Les Délégations d’Allemagne, de la Suisse et des Pays-Bas, ainsi que les O.N.G de ces mêmes pays pays ont réagi vivement à cette proposition en accusant la France de vouloir échapper à l’équipement des grands barrages eux-mêmes, ou de le repousser au mieux à 2043.
Il n’est pas compréhensible que la France renonce à ses promesses d’équiper les grands barrages au plus vite. Il est indispensable de rétablir la continuité piscicole à la fois dans le cours principal du canal et dans les annexes hydrauliques. La question devrait être tranchée lors de la conférence ministérielle des Pays riverains du Rhin à Amsterdam, au Printemps 2020. Ce retour en arrière de la France risque de mettre à mal le Plan Rhin 2040 actuellement en cours de rédaction.
Pour en savoir plus sur le rétablissement de la continuité écologique sur le Rhin, consulter notre site Salmon Comeback

Super Big Jump 2019 ! Déjà presque 100 évènements sont enregistrés !

Super Big Jump regional 2019 ! Déjà presque 100 évènements sont enregistrés !

Cher.e.s ami.e.s du Big Jump et des rivières vivantes !

Pour cette année 2019 (qui était une édition régionale), nous avons eu connaissance à ce jour de presqu’une centaine d’évènements organisés partout en Europe et même ailleurs.
Merci pour votre participation ! C’est un bon entrainement pour le prochain Big Jump « grand format » qui aura lieu en 2021.
La date du prochaine Big Jump régional de 2020 sera publiée en septembre au plus tard.

PS: Nous savons que beaucoup de Big jumps ne sont pas encore enregistrés sur notre site. Merci de nous communiquer tous les lieux ! Des photos sont les bienvenues.

votre Big Jump Team de ERN

> www.bigjump.org

Balkans : une vague de protestation estivale contre la frénésie de barrages

D’après le Communiqué de Presse Euronatur et Riverwatch du 18. Juillet 2019

Du 6 au 16 juillet 2019, de nombreuses personnes ont pris part à des manifestations en Albanie, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord, Kosovo, Slovénie, Bosnie-Herzégovine et Grèce contre l’expansion de l’hydroélectricité sur les fleuves des Balkans. Ces manifestations ont été organisées par les organisations partenaires locales des organisations de protection de la nature EuroNatur et Riverwatch, qui coordonnent  ensemble la campagne «Sauvez le cœur bleu de l’Europe» pour la protection des fleuves des Balkans.

«Des milliers de personnes sont touchées par le tsunami de barrages prévu en Europe du Sud-Est. Ces projets leur feraient perdre leurs terres arables, leur alimentation en eau potable et, surtout, une partie essentielle de leur pays d’origine. Et pourtant, ils ne reçoivent aucune information sur les projets et leurs plaintes sont ignorées par les politiciens. Les gens en ont assez et descendent de plus en plus dans la rue. À juste titre! », Déclare Ulrich Eichelmann, PDG de Riverwatch. Lisez quelques histoires poignantes de personnes concernées (En anglais) : ICI

Les résidents locaux, dont certains sont venus de régions éloignées de leur pays pour assister aux rassemblements, sont déterminés à protéger leurs rivières. «Ces semaines d’action servent également à faire connaître et entendre les personnes touchées par un projet et à les soutenir dans leur lutte contre le lobby de l’hydroélectricité. La détermination des manifestants montre que la lutte pour la continuité des rivières unit les peuples », a déclaré Gabriel Schwaderer, PDG d’EuroNatur.

Informations complémentaires (en Anglais) :

Contacts:
Anja Arning, EuroNatur, anja.arning@euronatur.org, Tel.: +49 7732 92 72 13
Ulrich Eichelmann, Riverwatch, ulrich.eichelmann@riverwatch.eu, Tel.: +43 676 66 21 512

Sélune/France : la démolition du barrage de Vezins a débuté

C’est un moment historique pour la Sélune ! Depuis quelques jours, les pelles mécaniques sont à l’œuvre en rive gauche, et entament la déconstruction du barrage de Vezins lui-même (images à venir prochainement).

Dès la fin du mois de mai, les engins étaient présents sur site pour démonter l’ancienne centrale hydroélectrique et rendre l’ouvrage transparent aux crues.
Ainsi en juin trois énormes ouvertures de 4×5. mètres ont été réalisées et les vannes de fonds ouvertes permettant ainsi le passage de crues centennales.
Des images impressionnantes donnant toute la dimension des travaux en cours.

Création de la première ouverture dans le barrage – prévention des crues © Vincent M

D’ici quelques semaines, un autre engin entrera en action. Déjà installée au pied du barrage, cette grue et son bras articulé de 55 mètres de long démonteront la partie centrale de l’ouvrage.
Les travaux sont prévus pendant tout l’été et jusqu’à l’automne.

Les médias internationaux se sont saisis du sujet : entre autres, le réseau international du WWF, la BBC, La Vanguardia et El diario en Espagne, Dennik N en Slovaquie et prochainement Al jazeera viendront faire un reportage sur place.

Plus d’infos sur le projet et les étapes qui ont conduit à cette décision : voir  notre page « Selune libre » dédiée

Nouveau Poutès : les trois vannes seront enlevées à la fin de l’été

Les travaux pour le nouveau Poutès sur le Haut Allier se poursuivent et nous allons bientôt rentrer dans le vif du sujet. A la fin de l’été les trois vannes du barrages, qui font chacune 14x5m et 20 tonnes vont être retirées de l’ouvrage, marquant ainsi un tournant dans l’histoire du barrage de Poutès.

Depuis la fin du mois de mai, la retenue est complètement vidangée laissant apparaitre l’ancien lit de l’Allier. La vanne de fond est totalement ouverte et les engins ne vont plus tarder à investir les lieux. Une plateforme qui restera jusqu’en 2021 (fin prévue des travaux) va être installée devant le barrage pour permettre les travaux sur l’ouvrage. Une grue viendra alors prendre les vannes et les déposer sur la plateforme où elles seront découpées avant de rejoindre un atelier de revalorisation. La retenue sera remise en eau pendant l’hiver 2019. Les travaux de déconstruction de l’ouvrage se poursuivront ensuite au printemps 2020 après la dévalaison des smolts.

Retrouvez toute la chronologie des faits marquants sur Poutès sur notre page d’archives dédiée
Voir le calendrier prévu des travaux sur notre page Poutès

Pour rappel l’ouvrage de Poutès va être abaissé de 10 mètres (17mètres aujourd’hui) et complètement remodelé pour faciliter la migrations des poissons et le transport des sédiments.

© Louis Sauvadet – APS – 31 mai 2019

Du 24 au 26 sept.2019 Colloque international sur la restauration de la continuité écologique, c’est le moment de vous inscrire !

Le programme se précise, et s’enrichit de jour en jour. Les derniers intervenants majeurs viennent de nous confirmer leur participation, notamment le Ministère Français de l’Ecologie et la Fédération Nationale de la Pêche en France. Mais également des représentants de l’Etat du Massachusetts (US) et de l’Université Danoise (DK).

Bien sûr, la Sélune, l’effacement des barrages mais aussi l’avenir de la vallée seront au cœur des échanges avec des présentations très variées (Etat, scientifiques, acteurs locaux) !
Vous en apprendrez davantage sur le mouvement d’effacement des barrages en France et en Europe, sur les premiers résultats du projet européen AMBER, et sur les retombées économiques des effacements de barrages. D’autres exemples riches d’enseignements seront analysés par des intervenants venus de France, d’Espagne, du Japon, de Finlande, etc.

Dès la fin de la 2ème journée, une visite du Mont Saint Michel est prévue suivie le lendemain d’une sortie sur la Sélune !

Plus d’info et inscription

Les FLEUVES à l’honneur dans le dernier numéro de la revue RELIEFS

Revue RELIEFS – Couverture du n°9 consacré aux fleuves

Connaissez vous Reliefs ? Cette magnifique revue « dédiée aux grands voyageurs, aux aventuriers d’hier et de demain, et à la nature«  consacre son dernier numéro aux fleuves !

Si vous ne la connaissez pas encore, c’est l’occasion de la découvrir. Vous trouverez de nombreux articles au sommaire : anatomie et pathologies des fleuves, vivre avec le fleuve, fleuves en partage : l’éveil de l’amont, entretien avec Erik Orsenna, extraits littéraires illustrés, espèces en danger, les plus longs fleuves du monde, hydroliennes fluviales, mascarets, conseils de lecture, de films, de musique…

Le Président d’ERN, Roberto Epple, a eu l’honneur et le plaisir de signer la tribune que nous vous invitons à découvrir en ligne ici.

Les dossiers sont souvent complétés par de nombreuses cartes anciennes, des carnets de notes, des sérigraphies magnifiques, etc… disponibles (payant) sur le site de la Revue Reliefs.

Bonne découverte.

Aux côtés de 150 ONG internationales, ERN réclame plus de justice sociale et environnementale en Europe

Les 20 et 21 juin, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE se réuniront à Bruxelles pour définir les orientations de l’UE de 2019 à 2024.

Dans le cadre de la mobilisation lancée par l’ EEB (European Environmental Bureau), Social Platform et Concord Europe, ERN a uni ses forces à celles de plus de 150 organisations, afin d’appeler les dirigeants de l’UE à donner la priorité au développement durable pour les cinq prochaines années et bien au-delà.  >> Lire la lettre des ONGs ici