Révision de la Directive Cadre sur l’Eau : la menace d’un affaiblissement de la loi devient réel

La menace annoncée d’un affaiblissement de la Directive Cadre Eau est en train de se concrétiser. En effet, nous venons d’apprendre que les États Membres ont préparé un document demandant explicitement des changements de la DCE. Le 29 novembre prochain à Vienne, les Directeurs de l’Eau essayeront d’obtenir un consensus entre eux sur cette note qui va vers un affaiblissement de la Loi.

Restons mobilisé et bien entendu si vous n’avez pas encore fait, signez la consultation publique

#ProtectWater : 100 000 signataires et nouveaux visuels

L’appel de la Campagne #ProtectWater a dépassé les 100 000 signatures en moins d’un mois. Bravo !! Mais ce n’est pas suffisant pour peser auprès de la Commission Européenne !

Pour la deuxième phase de la campagne, nous avons lancé de nouveaux visuels pour mobiliser le grand public.

La menace de voir nos espèces emblématiques disparaître si la DCE est modifiée ou affaiblie est le thème du mois de novembre.

Relayez l’appel, visitez notre page Facebook et signez la consultation publique

Lancement de la campagne «ProtectWater»

Les rivières et lacs de l’Europe sont menacés ! Agissez maintenant pour les protéger ! Participez à la consultation publique de la Commission Européenne.

C’est le message de la campagne #ProtectWater, lancée ce jour par le WWF, le Bureau européen de l’environnement, l’Alliance européenne des pêcheurs, European Rivers Network et Wetlands International, qui, ensemble, forment la coalition Living Rivers Europe.

Dans cette première phase, la campagne utilise des scénarios et des images provocantes sur l’avenir de la bière pour encourager les citoyens d’Europe et au-delà, à participer à la consultation publique sur la Directive-Cadre européenne Eau (DCE).

Cette consultation sera la seule opportunité pour le grand public d’avoir son mot à dire sur la révision de la DCE. La campagne #ProtectWater offre aux citoyens la possibilité d’exprimer leur soutien de manière simple, afin que ce cadre légal qu’est la DCE reste fort et efficace.

Lire le communiqué de presse

Voir la page de la campagne et participez à la consultation publique

#ProtectWater #ProtectBeer

Nouveau rapport : Ramener la vie dans les eaux européennes, la loi européenne sur l’eau en action (LRE/ERN)

La DCE est l’un des textes les plus ambitieux et les plus holistiques de la législation environnementale de l’UE.

Le nouveau rapport du WWF, de l’EEB, de l’European Anglers Alliance et de European Rivers Network montre, qu’en présence de volonté politique, la DCE fournit un cadre efficace pour traiter les principales pressions auxquelles sont confrontés les rivières, les lacs, les terres humides, les ruisseaux et les eaux souterraines.

Ce rapport est publié à l’occasion de la conférence européenne sur l’eau des 20 et 21 septembre à Vienne, où il est traité l’avenir de la protection de l’eau en Europe. En effet, décideurs se rassemblent pour faire le point sur les progrès réalisés par les États membres dans la gestion durable de l’eau et la mise en œuvre de la législation européenne sur l’eau, et examiner si la législation communautaire existante est encore «apte à l’emploi». C’est un moment critique dans le processus actuel de «révision de la DCE». La Commission recueille des points de vue des États membres, de leurs agences et de diverses parties prenantes.

Télécharger le rapport (en anglais)

Lire ci-dessous le communiqué de presse du WWF et l’appel lancé lors de la conférence de l’eau à Vienne (en anglais)

Brussels – 20 September 2018 , Media Release from WWF

“Bring life back to Europe’s rivers and lakes”, WWF urges Member States ahead of critical water conference in Vienna

 As EU Member States, the European Commission and other stakeholders gather in Vienna today, WWF calls for their clear commitment to saving Europe’s rivers, lakes and wetlands, and for a full implementation of the EU Water Framework Directive (WFD), the most important legal instrument for protecting Europe’s freshwater bodies.

The EU Water Conference on 20 and 21 September will set the course for the future of European water protection as decision-makers come together to take stock of Member States’ progress in sustainable water management and implementing the EU’s water legislation, and discuss whether the existing EU legislation is still “fit for purpose”. It is a critical time in the current “fitness check” process for the Commission to gather views from Member States, their agencies and a variety of stakeholders.

For WWF, it is clear that the current EU water law is ambitious and effective, and are disheartened by Member States’ lack of political will to make it work on the ground. An amendment to the law as a result of the fitness check process would simply allow Member States to side-step their legal obligation to bring all European waters into good condition by 2027 at the latest and to protect them from deterioration.

“A weakening of the legislation would be a declaration of bankruptcy of European environmental policy,” said Martina Mlinaric, Senior Water Policy Officer at WWF’s European Policy Office said. “Having missed the original objective of bringing all European waters to good health by 2015, Member States are now feeling the pressure, but, instead of doubling their efforts, many governments are now desperately searching for an easy way out of their commitments and are using the fitness check process to achieve that.”

As part of its fitness check, the European Commission will soon launch a public consultation, asking both European citizens and experts to provide their own opinions and assessment of the EU water law. The results of this consultation will contribute directly to the European Commission’s assessment of the legislation.

« An objective and transparent evaluation involving the public is critical. We therefore urge all stakeholders and European citizens to stand up for our rivers and lakes and make their voices heard” said Andreas Baumüller, Head of Natural Resources at WWF’s European Policy Office. “As WWF, our message to Member States and the European Commission is simple:  Bring life back to Europe’s rivers, lakes and wetlands – defend the EU water law!”

The WFD is one of the most ambitious, holistic pieces of EU environmental legislation ever to pass and, as a new report by WWF, EEB, the European Anglers Alliance and European Rivers Network shows [1], where political will exists, the WFD provides an effective framework for addressing the main pressures facing rivers, lakes, wetlands, streams and groundwater. Nevertheless, with only a measly 40% of EU waters currently healthy [2], it is clear that Member States need to seriously step up their game if they are ever to reach the final 2027 good status objective. So far, Member States’ ambition and efforts have been minimal at best, evident through their largely ineffective river basin management plans, programmes of measures, insufficient funding allocation, and excessive use (and misuse!) of the various types of exemptions provided within the law.

There have been meetings between Member States to discuss the future of the EU water law, all of which have taken place outside of the official process [3]. Some of these took place before the Commission’s official fitness check had even started, let alone concluded. This is despite the fact that, since the legislation came into effect, there has been an official, transparent process to support Member States with implementing this law, including NGOs and other stakeholders.

________________________

[1] Bringing life back to Europe’s waters: The EU water law in action, 2018, WWF, EEB, European Anglers Alliance and European Rivers Network (available to download here as of 20 September: http://www.wwf.eu/media_centre/publications/)

[2] European waters – assessment of status and pressures, 2018, EEA

[3] Whilst Member States are free to discuss what they want, these meetings deviate significantly from the established Common Implementation Strategy process, which was designed to involve all Member States, the Commission and relevant stakeholders (such as industry and environmental NGOs), and ultimately support Member States with implementing the Directive. As part of this process, all topics related to EU water legislation must be tackled by the Strategic Coordination Group, which is comprised of relevant stakeholders (including WWF), Member States and the Commission. However, Member States have been taking topics out of this group and discussing them in their own meetings. These meetings also undermine the official fitness check process that the Commission has only recently started, and will clearly establish whether the Directive has delivered or not (and, if not, why not).

EuroNatur décerne son prix 2018 à Roberto Epple, défenseur passionné des rivières et Président fondateur d’ERN

communiqué de presse de EuroNatur du 4 juillet 2018

Cette année, le prix EuroNatur va à Roberto Epple, président fondateur du réseau européen des rivières (ERN- European Rivers Network) qui se consacre depuis des décennies aux rivières sauvages d’Europe.

Roberto Epple recevra le prix EuroNatur en Octobre 2018. © ERN/France

Euro Natur, fondation internationale indépendante, basée en Allemagne, est dédiée à la conservation et à l’utilisation durable de la nature en Europe. Elle récompense chaque année une personnalité* pour son engagement exemplaire en faveur du patrimoine naturel européen.Les barrages hydroélectriques ont des impacts sur l’environnement. Ils altèrent la qualité de l’eau, fragmentent la continuité des rivières, empêchent la libre circulation des espèces et des sédiments, et dégradent les milieux et les paysages vivants en une série de réservoirs pauvres en espèces. Cette tendance a été combattue corps et âme par Roberto Epple pendant de nombreuses années. C’est pour cet engagement qu’il recevra le prix EuroNatur le 10 octobre prochain sur le lac de Constance en Allemagne.Ce natif de Suisse a rapidement perçu l’importance des rivières intactes pour l’homme et la nature. Dès les années 1970, il organise de petites campagnes contre la construction de centrales électriques dans les Alpes suisses. Il a attiré l’attention d’un public large sur cette question grâce à son documentaire « Resistance on the River » de 1987 qui a reçu de nombreux prix et qui montre les protestations et oppositions contre la construction d’une centrale électrique sur le Danube près de Hainburg en Autriche. A la suite de ce mouvement et grâce à sa médiatisation, l’une des dernières forêts inondables d’Europe centrale a été sauvée et classée en Parc National. Roberto Epple a été également salué pour son engagement en faveur de la Loire en France où il a coordonné, dans les années 90, le mouvement SOS Loire Vivante qui a empêché la construction de quatre grands barrages sur le dernier fleuve sauvage d’Europe et a accompagné le démantèlement de deux autres. »L’engagement de Roberto Epple dans les paysages fluviaux d’Europe centrale inspire les campagnes menées par EuroNatur et ses organisations partenaires contre le lobby hydroélectrique dans les Balkans », a déclaré la présidente d’EuroNatur, Christel Schroeder. Avec ce prix, Roberto Epple rejoint les rangs de personnalités publiques telles que Mandela, le Prince Charles ou l’auteur américain de best-seller Jonathan Franzen. Tous ont reçu le prix EuroNatur pour leur engagement exemplaire en faveur du patrimoine naturel européen.À plusieurs reprises, les campagnes créatives de Roberto Epple ont réussi à sensibiliser le public à la conservation des rivières. C’est lui, par exemple, qui a initié le Big Jump, dans lequel des gens de toute l’Europe se rassemblent sur les bords de leurs rivières, et se baignent tous en même temps. Avec ce saut collectif dans l’eau, jeunes et moins jeunes célèbrent la Journée européenne de la baignade, et soulignent le besoin de rivières propres, préservées du développement à outrance.Informations complémentaires :
  • Prix ​​EuroNatur: www.euronatur.org/EuroNatur-Preis : Les anciens lauréats sont Jonathan Franzen, Luc Hoffmann, Michail Gorbatschow, Nelson Mandela, Mario F. Broggi et Gudrun Steinacker. Le prix EuroNatur ne comporte aucune récompense monétaire et est décerné pour des contributions exceptionnelles à la conservation de la nature. Le prix EuroNatur 2018 sera décerné à Roberto Epple le mercredi 10 octobre 2018 à 17,00 sur l’île de Mainau sur le lac de Constance.
  • Le Danube, l’Elbe, la Loire, l’Èbre et le Rhin ne sont que quelques-unes des rivières de Roberto Epple, rivières pour lesquelles cet hydrobiologiste, né à Saint-Gall en 1945, a mené de nombreuses campagnes pour les préserver dans leur état naturel. Ses premières expériences dans le domaine de la communication et de l’environnement ont été acquises dans des entreprises chimiques et textiles internationales. La défense passionnée par de nombreuses personnes des forêts inondables du Danube près de Hainburg dans les années 1980 a galvanisé ce Suisse natale. Depuis 1993, Roberto Epple est président du European Rivers Network (ERN), un réseau d’organisations environnementales et de conservation européennes qui militent pour la préservation des fleuves européens.
  • Big Jump: La Journée européenne de la baignade, également connue sous le nom de Big Jump, a débuté avec la journée Elbe Bathing Day, que Roberto Epple a lancée en 2002 avec l’organisation Environmental Action Germany (DUH). Depuis 2005, Epple organise la journée européenne de la baignade avec ERN. L’objectif de cette campagne est de sensibiliser le public à la nécessité de protéger les voies navigables, en particulier dans le cadre de la directive-cadre sur l’eau (DCE) de l’Union Européenne.

L’eau en Europe devient plus propre, mais des problèmes importants subsistent (CP/AEE)

Communiqué de presse de l’Agence Européenne pour l’Environnement du 3 juillet 2018

« Selon un rapport sur l’état de l’eau publié aujourd’hui par l’Agence européenne pour l’environnement, malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies dans l’amélioration de la qualité environnementale des nombreux lacs, rivières, eaux côtières et eaux souterraines en Europe, la pollution, les structures telles que les barrages et la surexploitation représentent toujours des menaces majeures pour leur santé à long terme. La grande majorité des masses d’eau européennes ne parviennent toujours pas à atteindre l’objectif minimum de « bon état » fixé par l’Union européenne.

 Image © EEA/Peter Kristensen

Nous devons redoubler d’efforts pour faire en sorte que nos eaux soient aussi propres et résilientes qu’elles devraient l’être – notre propre bien-être et la santé de nos écosystèmes aquatiques et marins vitaux en dépendent. C’est essentiel à la viabilité à long terme de nos eaux et à la réalisation de nos objectifs à long terme de bien vivre dans les limites de notre planète.

Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE

Les États membres de l’UE ont déployé des efforts considérables pour améliorer la qualité de l’eau, en renforçant le traitement des eaux usées et en réduisant le ruissellement des polluants agricoles, selon le rapport de l’AEE intitulé «European waters — assessment of status and pressures 2018» (L’eau en Europe – évaluation de l’état et des pressions en 2018). Ils ont également pris des mesures pour rendre les obstacles franchissables par les poissons migrateurs et restaurer les écosystèmes aquatiques dégradés.

Selon ce rapport, alors que, dans la plupart des cas, les masses d’eau souterraine d’Europe, comme les aquifères, sont en bonne santé, 40 % seulement des lacs, rivières, estuaires et eaux côtières surveillés ont atteint au minimum un « bon » ou « très bon » état écologique tel que prévu par la directive-cadre sur l’eau de l’UE au cours de la période de surveillance allant de 2010 à 2015. La dernière évaluation de l’AEE en 2012 a révélé un niveau similaire de masses d’eau atteignant un « bon » ou « très bon » état écologique. L’évaluation de l’AEE a également porté sur l’état quantitatif et la surexploitation des eaux souterraines en Europe ainsi que sur l’état chimique global des masses d’eau.

Le rapport de l’AEE donne un bilan de santé actualisé de plus de 130 000 masses d’eau de surface et souterraines surveillées par les États membres de l’UE, sur la base des données recueillies et communiquées dans plus de 160 plans de gestion de district hydrographique couvrant la période 2010-2015.

« Grâce à la mise en œuvre de la législation européenne sur l’eau dans les États membres, la qualité de l’eau douce en Europe s’améliore progressivement, mais il reste encore beaucoup à faire avant que tous les lacs, rivières, eaux côtières et masses d’eau souterraine soient en bon état. La lutte contre la pollution due à l’agriculture, à l’industrie et aux ménages exige des efforts conjoints de l’ensemble des usagers de l’eau dans toute l’Europe », a déclaré Karmenu Vella, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement, des affaires maritimes et de la pêche.

« Nous devons redoubler d’efforts pour faire en sorte que nos eaux soient aussi propres et résilientes qu’elles devraient l’être – notre propre bien-être et la santé de nos écosystèmes aquatiques et marins vitaux en dépendent. C’est essentiel à la viabilité à long terme de nos eaux et à la réalisation de nos objectifs à long terme de bien vivre dans les limites de notre planète », a déclaré Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE.

Cette évaluation de l’état de l’eau en Europe est la deuxième publiée par l’AEE depuis 2012. Depuis lors, la connaissance des eaux européennes s’est considérablement développée, ce qui a permis de mieux comprendre leur état, les problèmes qui conduisent à ce qu’elles n’atteignent pas un  » bon état  » et les mesures mises en œuvre pour générer des améliorations. Le rapport de l’AEE complète un prochain rapport de la Commission européenne, qui évaluera dans quelle mesure les États membres se conforment à la directive-cadre sur l’eau. Cette directive définit un cadre pour l’évaluation, la gestion, la protection et l’amélioration de la qualité de l’eau dans l’UE. Elle exige des États membres qu’ils élaborent un plan de gestion de district hydrographique (PGDH) ainsi qu’un programme de mesures visant à améliorer la qualité de l’eau.

Pourcentage de masses d’eau de surface dont l’état écologique ou le potentiel écologique est inférieur à « bon » par district hydrographique

NOTE: pourcentage basé sur l’état écologique connu. La prudence est de mise lors de la comparaison des résultats entre les États membres, car les résultats peuvent être affectés de manière significative par la méthodologie appliquée par chaque État membre.

Autres conclusions essentielles

  • Par rapport aux eaux de surface, les sources d’eau souterraine ont généralement le meilleur état. Un bon état chimique a été atteint pour 74 % de la zone des eaux souterraines, tandis qu’un bon état quantitatif a été atteint pour 89 % de la zone. Si les objectifs minimaux n’ont pas été atteints, c’est principalement en raison de la contamination des sites d’eau par les nitrates provenant des ruissellements agricoles, les intrusions salines et l’infiltration de produits chimiques dangereux provenant de sites contaminés (par exemple, de sites industriels, de zones minières ou de stockage de déchets).
  • Le nord de la Scandinavie, le nord du Royaume-Uni (Écosse) et l’Estonie, ainsi que la Slovaquie, la Roumanie et plusieurs districts hydrographiques de la région méditerranéenne présentent une forte proportion de masses d’eau de surface en très bon ou bon état écologique. En revanche, de nombreux districts hydrographiques d’Europe centrale, où la densité de la population est plus élevée et l’agriculture plus intensive, présentent la plus forte proportion de masses d’eau n’atteignant pas un bon état écologique.
  • 38 % seulement des lacs, rivières et autres masses d’eau de surface surveillés sont en bon état chimique, les concentrations de polluants ne dépassant pas les normes de qualité environnementale de l’UE.
  • Dans la plupart des États membres, quelques substances sont responsables d’un état chimique médiocre, la plus courante étant le mercure. Autrefois largement utilisé dans les thermomètres, les piles et les peintures, le mercure est encore retrouvé dans des échantillons d’eau, suivi par le cadmium, qui est utilisé dans les engrais phosphatés et dans la production métallurgique.
  • La directive-cadre sur l’eau et les PGDH ont considérablement amélioré la gestion de l’eau dans l’ensemble de l’UE. De nombreux États membres ont investi dans de meilleurs programmes de surveillance écologique et chimique, avec davantage de sites de surveillance, davantage d’éléments de qualité évalués et davantage de produits chimiques analysés. Cela a conduit à une disponibilité accrue des informations et à une bien meilleure compréhension de l’état et des pressions. La directive-cadre sur l’eau a également engendré un effort considérable de la part de tous les États membres de l’UE pour réduire les sources de pollution provenant de l’agriculture, de l’industrie et des ménages, et permettre un débit des cours d’eau plus naturel et l’élimination des obstacles à la migration des poissons, ce qui a entraîné des bénéfices pour la nature et une protection contre les inondations.

Objectif de l’UE en matière de qualité de l’eau

Atteindre un bon état implique le respect de certaines normes en matière d’écologie, de chimie et de quantité des eaux. L’état écologique est le meilleur indicateur global de la santé d’une masse d’eau. Il tient compte de l’impact qu’ont la pollution, la dégradation de l’habitat, le changement climatique et les autres pressions, comme le nombre de barrages construits par l’homme, sur la qualité de l’eau.

Les principales pressions qui entravent la réalisation des objectifs de l’UE sont, notamment, les obstacles tels que les barrages, les assèchements de terres et la canalisation, qui modifient le débit des rivières ou des cours d’eau ; la pollution de source diffuse comme le ruissellement agricole ; et la pollution ponctuelle comme le rejet des eaux usées des égouts. Les principales incidences sur les masses d’eau de surface résultent de l’enrichissement en éléments nutritifs, de la pollution chimique et de la modification des habitats en raison de changements morphologiques.

Le suivi et le rapportage sont les principaux outils utilisés pour classer la santé des eaux de l’UE. Les États membres de l’UE définissent l’état des eaux de surface sur une échelle allant de très bon, bon et moyen à médiocre et mauvais, et ils classent les eaux souterraines en deux catégories, bonnes ou médiocres. Le suivi a pour but de suivre l’efficacité des mesures visant à assainir les masses d’eau et à atteindre l’objectif de « bon état » de l’UE.

Les États membres de l’UE en sont actuellement à leur deuxième cycle de suivi et de rapportage (2015-2021) au titre de la directive-cadre sur l’eau de l’UE. Ce cycle comprend 89 000 rivières, 18 000 lacs, 13 000 sites d’eaux souterraines et 3 600 eaux côtières et estuariennes. Les rapportages de la Grèce, de l’Irlande, de la Lituanie et de certaines régions d’Espagne n’ont pas pu être inclus dans ce rapport. »

 

télécharger le communiqué de presse en pdf

voir les données et cartes annexes du rapport

télécharger le rapport (en anglais)

Révision de la Directive Cadre sur l’Eau. Mobilisons nous !

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) de 2000, qui a permis de grandes avancées pour protéger et restaurer nos rivières, lacs et eaux souterraines, est en cours de révision par la Commission Européenne.

Pour faire entendre la voie des citoyens et protéger nos rivières, préparez-vous à participer à la consultation publique qui sera lancée en septembre ou octobre 2018.

Nous devons montrer que les citoyens sont mobilisés et ne veulent pas que cette politique ambitieuse et importante pour notre bien vivre soit affaiblie. Nous devons protéger la DCE pour protéger nos fleuves, lacs  et rivières.

Inscrivez-vous (sur notre site Big Jump ) pour être informé du lancement de la consultation publique http://www.bigjump.org/fr/formulaire-participant/

Plus d’infos sur www.ern.org/fr/living-rivers-europe

Nous comptons sur votre aide pour démultiplier le message et ainsi encourager notre gouvernement à préserver l’ambition de la DCE.

logo Living Rivers Europe

Living Rivers Europe – Communiqué de presse pour la journée mondiale des poissons migrateurs

Les barrages ont eu leur heure de gloire : les gouvernements de l’UE doivent accroître leur ambition au sujet du démantèlement

Brussels – 19 Avril 2018

Lire le Communiqué en anglais >>

logo Living Rivers Europe

Living Rivers Europe – Communiqué de presse pour la journée mondiale de l’eau : stop aux barrages sur la rivière Mura

Plus de 77 000 citoyens demandent au gouvernement slovène d’annuler la construction de barrages sur la rivière Mura.

Brussels – 22 March 2018

Lire le Communiqué en anglais >>

Logo ERN, petit format

Création de Living Rivers Europe

Une coalition de cinq ONGs comprenant European Rivers Network (ERN) a lancé une plate-forme au Parlement européen pour suivre de près le processus de révision de la législation de l’UE qui protège les eaux intérieures.
Le 22 mars 2017, jour également célébré au niveau mondial comme la «Journée mondiale de l’eau», le Forum de la pêche de loisir et de l’environnement aquatique a organisé au Parlement européen un événement intitulé «La directive-cadre sur l’eau – une garantie vitale pour les eaux européennes».

Cet événement était présidé par quatre membres du Parlement européen provenant de quatre groupes politiques différents, ce qui démontre un réel intérêt dans cette institution pour cette problématique : Madame Ulrike Rodust (S&D), Monsieur Franc Bogovic (PPE), Monsieur Gerben-Jan Gerbrandy (ALDE) et Madame Linnea Engström (Verts).
«Living Rivers Europe», une nouvelle alliance d’ONGs engagée dans la défense des écosystèmes d’eau douce et leur gestion durable dans l’UE, a été lancée à cette occasion. «Living Rivers Europe» fera campagne en faveur d’une meilleure mise en œuvre, d’une application plus stricte et de l’actualisation des normes actuelles de la directive-cadre sur l’eau[1].

« La directive-cadre sur l’eau est un instrument essentiel qui a permis d’obtenir des résultats significatifs, bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs d’un bon état écologique. Il est important de redoubler d’efforts de mise en œuvre pour les atteindre et de rester ambitieux afin de protéger efficacement nos précieuses ressources en eau et d’assurer des résultats à nos citoyens », a déclaré M. François Wakenhut, directeur de la Direction générale de l’environnement de la Commission européenne

La plate-forme «Living Rivers Europe» est composée par cinq ONG impliquées dans la protection européenne des écosystèmes aquatiques – l’European Anglers Alliance (EAA), le European Environment Bureau (EEB), European Rivers Network (ERN), Wetlands International European Association WI-EA) et le WWF, European Policy Office (WWF OEB).
Un débat animé a suivi le lancement de cette plate-forme, avec l’intervention d’un panel de représentants de la nouvelle alliance d’ONGs ainsi que de certains acteurs de l’industrie (Copa-Cogeca, Vorarlberger Illwerke AG).
Cet événement a marqué le début d’un long processus dans lequel il reste encore beaucoup à faire pour protéger les eaux intérieures de l’UE. Avec cet événement, les pêcheurs récréatifs européens et le secteur économique qui s’appuie sur leurs activités durables en eau douce ont montré qu’ils étaient prêts à se mettre au travail.

Voir la plaquette Living Rivers Europe

 


[1] La directive-cadre sur l’eau (DCE) a été adoptée en 2000 en reconnaissant le mauvais état de nos voies navigables intérieures avec un objectif juridiquement contraignant de parvenir à un bon état écologique d’ici 2015. Cette législation a contribué à l’amélioration de la protection des eaux dans l’UE. Cependant, en 2012, la Commission européenne a réalisé que de nombreux États membres manqueraient l’objectif de 2015, puisque 47% des eaux de l’UE n’avaient pas atteint les objectifs de bon état fixés. Un examen de cette pièce cruciale de la législation environnementale doit avoir lieu en 2019 et les parties prenantes sont déjà engagées.