25 000 km de cours d’eau libre en Europe ? Que fait la France ?

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  • 13 janvier de 16h à 18h: 25 000 km de Rivières libres pour l’Europe – que fait la France ?


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L’Union européenne s’est fixée un objectif ambitieux : restaurer au moins 25 000 km de cours d’eau à écoulement libre d’ici à 2030. Inscrit dans l’article 9 du règlement de restauration de la nature (NRL), officiellement adoptée le 18 août 2024, les Etats membres doivent concourir à cet objectif et proposer leur contribution. L’Article 9 du Règlement de Restauration de la Nature, vise à inverser le déclin de la biodiversité en Europe d’ici 2030, atteindre des écosystèmes sains et résilients, avec un objectif clair de réduction des pressions. Pour les cours d’eau par exemple, l’effacement des obstacles obsolètes est une priorité.
Mais quelle est la définition de l’Europe d’un cours d’eau à écoulement libre ou « free flowing rivers » ? Quelle méthodologie pour les caractériser ? Quelles actions entreprendre pour concourir à l’objectif ? Quels ambitions doit-on peut-on se donner?

Programme : 1h de présentations, 1h table ronde, posez vos questions

animé par ERN- SOS Loire Vivante (Roberto Epple, Président, Corinne Ronot, Co-directrice)

  • Andrea Goltara, CIRF – Italian Centre for River Restoration, Présentation de la méthodologie de caractérisation des FFR
  • Claire-Cécile Garnier, Cheffe du Bureau de la ressource en eau, des milieux aquatiques et de la pêche en eau douce, Direction de l’Eau et de la Biodiversité

  • Claire Baffert, Senior EU Policy Officer, Water & Climate Change Adaptation| WWF European Policy Office

  • Karl Kreutzenberger, OFB, Chargé de mission « Migrateurs amphihalins et hydromorphologie », membre ECOSTAT

    Ce webinaire est organisé en partenariat avec le centre de ressource cours d’eau avec le soutien de l’OFB

Journée de la résilience : SOS Loire Vivante – ERN publie une vidéo sur les aménagements anti-crues de Brives-Charensac

> > La Journée nationale de la résilience français se tient le 13 octobre 2025. Elle vise à sensibiliser le public et à promouvoir des comportements de sécurité face aux catastrophes naturelles (incendies, inondations, etc.)
Les effets du changement climatique nous montrent déjà que les évènements extrêmes augmentent en nombre mais aussi en intensité, en témoigne la récurrence des fortes crues et des incendies ravageurs ces dernières années.

Alerté dans les temps, acquérir les bons gestes est essentiel pour sauver des vies. Préparer notre environnement, le rendre résilient face à ces aléas est devenus indispensable pour lutter sur le long terme.

 

Heureusement la nature a déjà beaucoup de solutions à nous proposer. Sur le risque inondation par exemple, l’infiltration des eaux directement dans les sols, des zones d’expansion naturelle des crues avec pièges à embâcles, un espace de liberté au cours d’eau, permettent de réduire l’effet des inondations dans les zones urbanisées. L’intégration du fonctionnement du fleuve avec sa plaine est la clé.

 

A Brives-Charensac, cette méthode a d’ailleurs été testé il y a plus de 30 ans. Lors de la récente crue d’octobre 2024, elle a encore une fois fait ses preuves.
Suite aux crues dévastatrices et meurtrières de 1980, un projet de barrage a été imaginé pour prévenir Brives-Charensac des crues. Les associations dont SOS Loire Vivante se sont vivement opposées à l’ennoiement des Gorges de la Haute-Loire et à la perte de sa riche biodiversité et ont proposé à la place de rendre de l’espace aux fleuve en amont et dans Brives-Charensac sur plusieurs kilomètres.

 

Découvrez les aménagements réalisés dans les années 1990

 

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Recommandations de Living Rivers Europe pour favoriser la mise en œuvre de la directive-cadre sur l’eau

Plusieurs lobbies dont celui de l’agriculture, des mines, des affaires, voire certains États membres, tentent activement d’affaiblir la législation européenne sur l’eau. Ils affirment que ces lois sont trop coûteuses, entravent l’activité économique et compliquent les procédures d’autorisation.

Ces affirmations sont infondées et mettent en péril la directive-cadre sur l’eau (DCE).

Nous exhortons la commissaire Jessika Roswall à préserver l’acquis communautaire en matière d’eau et à rejeter TOUTE tentative d’inclure la DCE dans le prochain paquet Omnibus de simplification !

La sécurité hydrique de l’Europe dépend d’un cycle hydrologique fragile, déjà déstabilisé par la pollution, l’utilisation des sols, le pompage excessif et le changement climatique.

Protéger l’eau signifie garantir l’accès à une eau potable sûre, à des rivières saines et à une production alimentaire saine.

Il est essentiel de disposer d’une législation forte en matière d’eau. L’affaiblir n’est tout simplement PAS une option.

Lire la lettre en anglais

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Directive-cadre européenne sur l’eau : un outil moderne et puissant pour garantir des eaux propres, saines et vivantes

La coalition Living Rivers Europe a publié cet été un nouveau rapport soulignant que 2027 ne marque pas la fin de la DCE. La directive restera pleinement en vigueur au-delà de cette date. Le rapport explique pourquoi et comment les États membres doivent continuer à respecter leurs obligations légales fondamentales.

La directive-cadre sur l’eau (DCE), adoptée en 2000, constitue le fondement juridique de la protection de l’eau douce. Elle exige de tous les États membres qu’ils atteignent un bon état des masses d’eau d’ici 2027 – un objectif loin d’être atteint. Aujourd’hui, seules 39,5 % des eaux de surface sont en bon état écologique. Cela pèse sur l’état des écosystèmes sur leur résilience face au changement climatique.

Dans le même temps, les impacts climatiques, la pollution et les risques économiques augmentent. Selon le Forum économique mondial, cinq des dix principaux risques commerciaux mondiaux sont désormais liés à l’eau.

Identifiée également comme clé de voute de la stratégie de résilience hydrique de l’UE, les prochaines années seront décisives. Face à la crise croissante de l’eau en Europe, qui se traduit par un accès réduit à l’eau potable, l’assèchement des rivières, les inondations, les sécheresses et la pollution, il faut appliquer intégralement des législations européennes existantes en matière d’eau.

La DCE fournit les outils juridiques nécessaires pour faire face à ces risques : contrôle de la pollution, permis de prélèvement, normes de débit écologique, recouvrement des coûts et restauration à l’échelle du bassin.

Télécharger le rapport


13 idées reçues à propos de la DCE 

La coalition Living Rivers Europe regroupe six grandes organisations environnementales et de pêcheurs : WWF’s European network, the European Anglers Alliance, European Environmental Bureau, European Rivers Network, Wetlands International Europe, et The Nature Conservancy, représentant plus de 40 millions de personnes.

💧 Normes européennes en matière de pollution de l’eau : il est temps d’agir 💧

Les représentants de l’UE devaient conclure un accord sur la mise à jour des normes en matière de pollution de l’eau le 15 juillet, mais les négociations ont une nouvelle fois été reportées au 23 septembre.
Cela fait près de trois ans que la Commission européenne a proposé des mises à jour attendues depuis longtemps pour réglementer les produits pharmaceutiques, les pesticides et les PFAS dans les eaux de surface et souterraines. Ce retard est en passe de devenir un record…

Cette révision de la liste des polluants exigeraient à juste titre des États membres qu’ils surveillent ces substances et prennent des mesures pour protéger de toute urgence la santé des personnes et les précieux écosystèmes dont nous dépendons tous.
Pendant ce temps, des rapports alarmants continuent de faire surface :
🧪 Rejets industriels toxiques dans les rivières
💩 Eaux usées brutes propageant la résistance aux antimicrobiens
🚱 Pesticides contaminant l’eau potable

Comme l’avaient fait les scientifiques quelques mois plus tôt, une large coalition d’organisations environnementales et sanitaires, de professionnels de la santé, de partenaires sociaux, d’associations de pêche récréative et d’entreprises dépendantes de l’eau appelle la présidence danoise du Conseil de l’UE 2025, qui a débuté en juillet, à conclure les négociations sans délai.
La coalition exhorte la présidence danoise du Conseil de l’UE à s’opposer aux tentatives de certains États visant à réduire l’ambition du texte et à prendre position contre une prolongation de la période de transition ou l’introduction de nouvelles exemptions à la directive-cadre sur l’eau.

Nous devons maintenir notre ambition, adopter de nouvelles normes de qualité strictes et garantir juridiquement que les États membres incluent des mesures ciblées dans les prochains plans de gestion des bassins hydrographiques (2028-2033).
La santé de l’eau en Europe – et de ses habitants – ne peut attendre 🌍

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La coalition Living Rivers Europe exhorte les ministres de l’Environnement à soutenir les prochaines conclusions du Conseil sur la stratégie européenne pour la résilience dans le domaine de l’eau

Compte tenu de la raréfaction croissante de l’eau, de la pollution, des inondations et de la dégradation des écosystèmes, la coalition demande que la priorité soit donnée à la restauration du cycle naturel de l’eau et à la garantie de l’accès à l’eau potable.

Le succès de la stratégie dépend de la mise en œuvre intégrale des législations européennes existantes en matière d’eau et de nature, en particulier la directive-cadre sur l’eau, et de l’intégration de la résilience hydrique dans tous les secteurs concernés, tels que l’agriculture, l’énergie et les transports. Les solutions fondées sur la nature, telles que la restauration des zones humides et des plaines inondables, doivent être privilégiées par rapport aux solutions technologiques, et bénéficier d’un financement clair et dédié.

La coalition souligne également la nécessité d’une gouvernance plus forte, de la prévention de la pollution et d’outils financiers pour favoriser un changement systémique. Elle appelle à des investissements ciblés, à la conditionnalité dans la politique agricole de l’UE et à des mesures de responsabilité solides.

 

Principales demandes :

 

Appuyer les objectifs de la stratégie européenne pour la résilience de l’eau.

Donner la priorité à la restauration des cycles naturels de l’eau et des écosystèmes.

Mettre pleinement en œuvre la législation existante, en particulier la directive-cadre sur l’eau.

Intégrer la résilience hydrique dans tous les secteurs et programmes de financement.

Donner la priorité aux solutions fondées sur la nature plutôt qu’aux infrastructures technologiques.

Garantir un financement dédié dans le prochain budget de l’UE (2028-2034).

Appliquer le principe du pollueur-payeur et renforcer la responsabilité.

Appliquer une conditionnalité environnementale stricte dans le cadre de la politique agricole commune.

Orienter les financements de la Banque européenne d’investissement vers des projets écologiques de rétention d’eau.

 

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La SNB 2030 reste un cadre ambitieux, mais son succès dépendra de la capacité à lever les freins identifiés par le CNB

La Stratégie nationale biodiversité 2030 vise à traduire en actions concrètes l’engagement de la France issu du cadre mondial pour la biodiversité adopté à Montréal en décembre 2022. Son ambition est claire : stopper puis inverser l’effondrement de la biodiversité d’ici 2030, en cohérence avec les objectifs européens et internationaux. La stratégie s’articule autour de quatre axes principaux et s’appuie sur une approche participative, impliquant acteurs publics, privés, associations et scientifiques.

Lors de sa séance du 24 juin 2025, le CNB a adopté un avis critique sur l’état d’avancement 2024 de la SNB 2030. Il inclut une analyse détaillée et des recommandations pour renforcer l’efficacité de la stratégie.
En résumé, la SNB 2030 reste un cadre ambitieux, mais son succès dépendra de la capacité à lever les freins identifiés par le CNB : moyens financiers, cohérence des politiques, et implication de tous les acteurs.

En effet, le CNB exprime des interrogations majeures sur la capacité de la France à respecter ses engagements, notamment en raison des arbitrages politiques et budgétaires en cours. Il souligne que les moyens alloués et la cohérence des politiques publiques restent insuffisants pour atteindre les objectifs fixés.
Il recommande notamment de programmer des financements pluriannuels dédiés et mettre fin aux subventions dommageables pour la biodiversité, renforcer la convergence entre les politiques climatiques et de biodiversité, afin de les porter au même niveau de priorité dans l’action publique.

Le CNB souligne un décalage entre les ambitions affichées et les moyens concrets mis en œuvre, notamment en matière de protection des écosystèmes et de lutte contre les espèces exotiques envahissantes.
Il insiste sur la nécessité d’une meilleure territorialisation de la stratégie, en impliquant davantage les régions et les acteurs locaux, et d’une évaluation régulière des progrès réalisés.

La stratégie doit désormais être déclinée au niveau territorial (COP régionales) et faire l’objet d’un suivi annuel devant le CNB jusqu’en 2030. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer si les recommandations du comité sont prises en compte et si les moyens alloués permettent de répondre aux enjeux.

lire aussi le communiqué de presse des associations 

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Stratégie européenne de résilience de l’eau, une ambition freinée par un manque d’engagements concrets

Le 4 juin 2025, la Commission européenne a présenté sa stratégie de résilience de l’UE dans le domaine de l’eau, un texte attendu alors que les pénuries, les inondations et les pollutions menacent de plus en plus les écosystèmes aquatiques.

Mais derrière les intentions affichées, le contenu déçoit.

Ce document, censé répondre à l’appel lancé par la coalition Living Rivers Europe dans ses recommandations reste en retrait sur plusieurs aspects. Il manque d’engagements concrets, de financements clairement identifiés et d’outils de gouvernance vraiment opérationnels. Après le vote du Parlement européen le 7 mai, plusieurs ONG avaient déjà exprimé leurs doutes sur la capacité de l’Europe à se donner les moyens de répondre à la crise de l’eau. La stratégie reflète l’opinion de la Commission selon laquelle « le cadre législatif est déjà en place » en s’appuyant sur la directive-cadre sur l’eau, la directive sur la gestion des inondations et le règlement sur la restauration de la nature, nouvellement adopté, pourtant les échecs « persistants de la mise en oeuvre freinent les progrès ».

Le texte met en avant les solutions fondées sur la nature, mais sans fixer d’objectifs juridiquement contraignants ni prévoir de budgets spécifiques pour les mettre en œuvre. Les incitations proposées restent trop vagues pour produire un réel changement. Dans deux réactions distinctes, la fédération EurEau et la coalition d’ONG Living Rivers ont regretté l’absence d’objectifs visant à réduire les prélèvements d’eau dans la stratégie. Un tel objectif figurait pourtant dans une version provisoire de la communication – que Contexte avait publiée – mais il a finalement été remplacé par un objectif consistant à améliorer « l’efficacité de l’usage de l’eau » dans la version finale présentée par la Commission le 4 juin. L’objectif d’efficacité est défini de façon floue : il « ne fournit aucune base de référence, aucune feuille de route sectorielle ni aucun mécanisme de mise en œuvre pour y parvenir ». La coalition d’ONG déplore aussi que l’objectif ne soit, de toute façon, pas contraignant.

Sur la pollution, les mesures sont encore trop faibles, en particulier sur la prévention à la source ou l’application du principe pollueur-payeur. Pourtant, les PFAS, les nitrates et les autres substances nocives continuent de polluer les eaux partout en Europe.

Le manque de feuille de route pour le secteur agricole, combiné à l’absence d’objectifs chiffrés par domaine, affaiblit la stratégie.

Comme le rappelle Living Rivers Europe, sans moyens concrets ni plan précis, cette ambition risque de rester sans suite. Pendant ce temps, la pression sur les rivières et les zones humides ne cesse de s’aggraver.

Les prochains mois diront si la Commission et les États membres sauront passer des promesses aux actes et prendre des décisions à la hauteur de l’enjeu.

Plus d’infos : lire le communiqué de presse de Living Rivers Europe

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Recommandations de la coalition Living Rivers Europe pour renforcer la stratégie européenne de résilience dans le domaine de l’eau

Début juin sera voté par la stratégie européenne de résilience dans le domaine de l’eau.

Mais suite au récent rapport voté par le Parlement Européen le 7 mai dernier, et des rapports des médias sur le projet de la Commission, la coalition d’ONG Living Rivers Europe craint que la stratégie à venir ne dispose pas des outils nécessaires pour rendre l’Europe véritablement résiliente à l’eau. Pourtant cette stratégie est destinée à répondre à l’urgence croissante de la pénurie d’eau, des inondations, de la pollution et de la dégradation des écosystèmes sur l’ensemble du continent.

Le texte pourrait manquer d’engagements contraignants, de financements dédiés et d’outils de gouvernance nécessaires pour assurer une mise en œuvre significative et un changement systémique. Sans ces éléments, l’ambition restera sur le papier et ne permettra pas de faire face aux pressions croissantes qui s’exercent sur les rivières et les zones humides d’Europe. La coalition d’ONG Living Rivers Europe a envoyé le 20 mai, une lettre à la Commission européenne dans laquelle elle présente ses recommandations pour que la stratégie puisse aider l’Europe et les citoyens.

Déjà début mai la coalition Living Rivers Europe, indiquait que les recommandations du parlement européen allait dans la bonne voie mais manquait d’ambition, le texte mettant l’accent sur les « infrastructures grises » – c’est-à-dire les systèmes et structures créés par l’homme – au détriment des solutions basées sur la nature.

En effet, dans leur rapport, adopté le 7 mai par 470 voix pour, 81 contre et 92 abstentions, les députés appelaient à une stratégie ambitieuse permettant à l’UE de mieux gérer ses ressources en eau et de répondre plus efficacement aux enjeux actuels dans ce domaine. Le texte soulignant que l’eau est non seulement essentielle pour la santé et la vie, mais constitue également un élément central de l’économie européenne, de sa compétitivité et de ses efforts en matière d’adaptation au changement climatique. Les recommandations visant des objectifs d’efficacité hydrique, une réduction de la pollution et une meilleure préparation aux catastrophes mais sans véritables outils. Plus d’infos et ici

Mardi 20 mai de 16h à 17h30 : webinaire organisé par ERN « en savoir plus sur Open Rivers Programme »

Open Rivers Programme se poursuit, il subventionne des projets d’effacement d’obstacles, études préparatoires ou travaux. ERN – SOS Loire Vivante, vous accompagne et vous conseille si vous souhaitez candidater. En vu du prochain appel à projet, un webinaire pour présenter le programme, les critères d’éligibilité et poser vos questions est organisé le 20 mai de 16h à 17h30 inscription obligatoire.